Le PST dénonce la répression policière du wali de Béjaïa

Sadek Akrour, à droite sur la photo, arrêté hier à Bejaïa
Sadek Akrour, à droite sur la photo, arrêté hier à Bejaïa

Le Parti socialiste des travailleurs nous a fait parvenir ce communiqué

Alors que le mouvement de la population de la commune de Barbacha (wilaya de Béjaia), organisé en assemblée générale démocratique et permanente depuis quatre mois, n’a pas cessé de prouver son auto-organisation exemplaire et son caractère pacifique, le wali de Béjaia a décidé de réprimer sans ménagement le sit-in tenu par la population de Barbacha devant le siège de la wilaya le dimanche 24 mars 2013 pour crier haut et fort son refus de voir sa volonté et sa souveraineté confisquées et dénoncer une situation de pourrissement et de marasme économique et social.

L’arrestation très musclée de 26 manifestants et qui a entraîné plusieurs blessés, dont notre camarade et dirigeant Sadek Akrour, ex-maire et élu avec une large majorité aux dernières élections locales, puis leur présentation devant le procureur de la République ce lundi constituent une escalade répressive inacceptable et une provocation dont les conséquences sont incalculables.

Depuis quatre mois, tout le monde sait que la population de Barbacha refuse les diktats et les combines des affairistes, demande la dissolution de l’APC et l’organisation de nouvelles élections conformément à l’article 46 du code communal. Tout le monde sait que le wali de Béjaia a tout fait pour écarter, avant l’organisation du scrutin, la liste des candidats du PST pour des raisons politiques écrites noir sur blanc. Tout le monde sait que la gestion de la commune de Barbacha du mandat précédent par la majorité PST a profité à la population et au développement de la commune. Tout le monde sait que la wilaya de Béjaia a été classée en 2012 première au tableau des protestations sociales de par sa gestion catastrophique en matière de développement.

Mais, le pouvoir qui ferme les yeux sur la corruption généralisée et le détournement des deniers publics s’affole devant la combativité de la population de Barbacha, à l’exemple du mouvement des chômeurs qui se généralise, et opte pour l’intimidation et la répression. Faut-il rappeler qu’il n’y a pas de solution policière aux problèmes politiques ?

La formidable mobilisation de la population de Barbacha exprime clairement son exigence d’une gestion transparente de sa commune, de l’amélioration de son cadre de vie et la satisfaction de ses besoins élémentaires en matière de développement. La population de Barbacha attend depuis quatre mois l’ouverture d’un vrai dialogue transparent et démocratique afin de répondre à ses revendications légitimes.

- Non à la répression et à l’intimidation!

- Libération immédiate de tous les détenus !

- Pour le respect des libertés démocratiques ! 

- Pour la satisfaction des revendications de la population de Barbacha !

Alger, le 25 mars 2013.

Secrétariat National

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