Centrafrique : la Séléka maintient le gouvernement, Bozizé en fuite

Un rebelle de la Séléka
Un rebelle de la Séléka

Les rebelles centrafricains de la coalition Séléka qui ont renversé le président François Bozizé vont maintenir dans ses fonctions le gouvernement formé à la suite d'un accord de partage du pouvoir conclu en janvier, a annoncé lundi leur porte-parole, Eric Massi.

Accusant François Bozizé d'avoir trahi cet accord, les rebelles de la Séléka l'ont renversé dimanche et leur chef, Michel Djotodia, s'est proclamé président. La Séléka contrôle actuellement la capitale, Bangui,

"Le premier ministre actuel reste en place et le gouvernement va être légèrement remanié, a déclaré Eric Massi par téléphone. Bangui est calme et sous notre contrôle mais nous avons des choses à faire sur le terrain en termes de sécurité. Il faut mettre fin aux pillages." Michel Djotodia avait été nommé vice-premier ministre de ce gouvernement formé de partisans de François Bozizé, de représentants de l'opposition civile et de rebelles. La famille de François Bozizé a été prise en charge en République démocratique du Congo, mais l'ex-président reste, lui, introuvable.

La France a envoyé 300 soldats supplémentaires en renfort des 200 déjà sur place mais n'envisage pas d'évacuation de ses ressortissants. Selon un proche conseiller, François Bozizé se serait réfugié en République démocratique du Congo (RDC), où il a demandé le soutien de l’ONU. Son porte-parole, Gaston Mackouzangba annonce que les rebelles du Séléka contrôlent tous les points stratégiques de Bangui. L'Union africaine n'a pas pour le moment exprimé sa positio devant ce coup d'Etat.

Avec agences

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