L'écrivain nigérian Chinua Achebe s'est éteint à 82 ans

L'auteur était très respecté au Nigeria pour ses engagements politiques.
L'auteur était très respecté au Nigeria pour ses engagements politiques.

Un des pères de la littérature africaine moderne, l'écrivain nigérian Chinua Achebe, auteur du roman culte "Le monde s'effondre", est décédé à l'âge de 82 ans, a annoncé son éditeur vendredi.

C'est en cette journée internationale de la poésie que l'écrivain nigérian Chinua Achebe s'est donc éteint. "Je crains que cette triste nouvelle soit maintenant confirmée", a déclaré Mari Yamazaki, la porte-parole des éditions Penguin à Londres, dans un courriel transmis à l'AFP qui ne donne autre autre détail sur les circonstances ou le lieu de sa mort.

La famille doit publier un communiqué prochainement, a simplement indiqué cette porte-parole. Selon les médias nigérians, l'écrivain est mort aux Etats Unis dans un hôpital de Boston, dans le Massachusetts.

Chinua Achebe avait publié en 1958 son premier roman, Le monde s'effondre, une oeuvre devenue culte et imprégnée de la culture Igbo, son groupe ethnique, sur fond de colonisation, deux de ses thèmes de prédilection. L'écrivain a souvent critiqué les dirigeants de son pays et dénoncé le comportement de la classe politique, comme dans son pamphlet intitulé en anglais The trouble with Nigeria (Le problème avec le Nigeria), publié en 1984.

L'auteur, professeur à la Brown University (Etats-Unis), est très respecté au Nigeria pour son oeuvre littéraire mais aussi pour ses prises de position et engagements. Il y a deux ans, Chinua Achebe avait refusé pour la deuxième fois d'être décoré par les autorités du Nigeria, estimant que son pays se portait trop mal. C'était la seconde fois qu'il refusait d'être fait "Commandant de la République Fédérale", l'une des plus hautes distinctions au Nigeria. 

 

"Je dois vous dire ma déception profonde face à ce qui se passe sur le continent africain en matière d'élections, en matière de succession", a déclaré, en janvier 2009, l'auteur du roman Le monde s'est effondré (1958), à des journalistes.

"Une société civilisée implique l'idée que le pouvoir est transféré volontairement car c'est ce que prévoit le droit. Mais en Afrique, nous n'avons pas encore appris ce fait simple et extrêmement important", a-t-il poursuivi. "La politique n'est pas une guerre", a encore souligné l'écrivain, appelant les hommes politiques africains à ne pas percevoir la politique comme une question "de vie ou de mort".

Avec AFP

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