L’allocation voyages serait revue à la hausse

Les cambistes ont encore de beaux jours devant eux.
Les cambistes ont encore de beaux jours devant eux.

L’allocation de change sera revue à la hausse par la Banque d’Algérie (BA) dans le but de freiner l’élargissement du marché parallèle des devises, a indiqué mardi à Alger le Gouverneur de la banque, M. Mohamed Laksaci.

Les taux parallèles de change ont atteint ces derniers mois des niveaux élevés. L’euro caracole autour de 150 dinars. Un renchérissement qui ne va pas sans incident sur ceux qui voyagent ou sont dans le besoin de se déplacer à l’étranger. Les cambistes du square Port Saïd ou des autres places de change au noir expliquent cette hausse par le manque de devise sur le marché.

Pour tenter d’endiguer la montée de la devise, la Banque d’Algérie réfléchit à un nouveau plafonnement de l’allocation devise. "Nous travaillons à la BA sur la révision des plafonds de l’allocation de change et cela vise à approfondir la convertibilité courante du dinar au profit des ménages pour restreindre leur recours au marché parallèle des devises", a confié le Gouverneur à des journalistes en marge d’une conférence organisée par la BA et animée par des experts du FMI.

La question est "en cours d’étude au niveau de la BA", s’est contenté d’affirmer M. Laksaci sans pour autant se prononcer sur un éventuel taux de relèvement ni sur l’échéance de la mise en application de cette mesure. Cette mesure, si elle venait à être mise en place, serait-elle suffisante pour endiguer un tant soit peu la main mise du marché parallèle sur la devise ? Personne ne le croit. Car il n’y a eu aucune volonté sérieuse des autorités à mettre un terme au marché de la devise. Les jeunes qui se sont investis cambistes aux quatre coins du pays échangent les billets au vu et au su de tout le monde. 

L’Algérie à adhéré en 1997 à l’article 8 du statut du FMI qui porte sur la convertibilité courante du dinar en fixant des plafonds pour les allocations de change au titre de la santé à l’étranger, l’éducation et le voyage. L’allocation voyage, appelée communément allocation touristique est actuellement plafonnée à 15.000 DA (moins de 200 dollars) par an, un montant jugé insignifiant aujourd’hui. Autant dire donc que le nouveau plafonnement de l'allocation devise sera un simple cautère sur une jambe de bois.

Revenant sur la nouvelle centrale des risques des ménages, le Gouverneur a avancé qu’elle devrait être opérationnelle en 2014 en non pas en 2013 comme annoncé auparavant en raison des nouvelles exigences en matière d’infrastructure informatique.

Le gouverneur de la Banque d’Algérie avait évoqué début octobre dernier des facilitations pour booster l’activité légale des bureaux de change existants. Il avait annoncé qu’ils allaient bénéficier prochainement d’un "relèvement de la marge de rémunération". Une commission, estimée actuellement à 1%, qui n’encourage pas les gens à investir ce créneau. En décidant de relever cette marge, l’Etat a cherché à rendre cette activité plus attractive, "plus concurrentielle", a expliqué M. Laksaci sans plus de précisions. Mais un semestre après ces annonces force est de reconnaître que l’effet est loin d’être atteint.

R.N/APS

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Commentaires (5) | Réagir ?

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djamel rami

On nous raconte des salades, tout le monde sait que les devises sont réservés à la Nomenklatura et leurs proches à travers le Finex qui a été crée pour eux.

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ali belkacemi

je cite : Pour tenter d’endiguer la montée de la devise, la Banque d’Algérie réfléchit à un nouveau plafonnement de l’allocation devise. "Nous travaillons à la BA sur la révision des plafonds etc.......... en realité ce sont les instances financieres internationales qui l'ont exigé. ni le gouverneur ni le gouvernement ne sont capables de faire quoi que ce soit s'ils ne sont pas forcés de l'exterieur! c'est comme les plantations des oiliviers qui ont eté faite par le programme de dveleoppement des nations unis!! etc.... les notres ne foutent rien!

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