Près de 8500 femmes victimes de violences en Algérie

Les Algériennes subissent chaque jour de multiples violences.
Les Algériennes subissent chaque jour de multiples violences.

Les chiffres donnent froid dans le dos. Environ 8.500 femmes ont été victimes de différentes formes de violence, à l’échelle nationale, durant l’année 2012, selon des données fournies par les services de la Police judiciaire.

Parmi ces femmes, plus de 6.000 ont été victimes de violences physiques, et de mauvais traitements, a déclaré à l’APS la commissaire divisionnaire, Kheira Messaoudène, chef de bureau national de la protection de l’enfance et de la délinquance juvénile à la direction de la Police judiciaire. Ces femmes victimes de violences sont âgées entre 19 à plus de 75 ans, a-t-elle relevé, précisant que 4.842 d’entre elles sont mariées, 2.267 célibataires, 946 divorcées et 603 veuves.

La situation sociale de ces femmes victimes de violences fait ressortir que parmi le nombre global, 5.706 sont des femmes au foyer, 1.598 employées, 458 étudiantes, 112 cadres supérieures et 87 retraitées. Selon la même responsable, plus de 9.000 auteurs de ces violences ont fait l’objet de procédures judiciaires, ajoutant que les époux viennent en tête des auteurs de ces violences à l’égard des femmes avec 2.097, suivis des fils qui ont violenté leurs mères avec 626 et des frères qui ont violenté leurs sœurs avec 460. Les grandes villes enregistrent le plus grand nombre de cas de violences à l’égard des femmes, a souligné Mme Messaoudène, relevant qu’Alger vient en première position avec 1.471 femmes victimes de violence, suivi d’Oran et M’sila avec respectivement 759 et 312 femmes.

Plus de 300 femmes victimes de violences sexuelles en 2012

Plus de 300 femmes ont été victimes de viol, d’harcèlement sexuel et d’inceste, à l’échelle nationale durant l’année 2012, selon des données fournies par les services de la police judiciaire.

"Au total 342 femmes ont été victimes de différentes formes de violence sexuelle, durant l’année 2012", a indiqué à l’APS, la commissaire divisionnaire, Kheira Messaoudène, chef de bureau national de la protection de l’enfance et de la délinquance juvénile à la direction de la Police judiciaire. Elle a précisé que parmi ces victimes, 43 femmes ont fait l’objet d’harcèlement sexuel, et 5 autres ont été victimes d’inceste. Il s’agit de femmes âgées de 19 ans à plus de 75 ans, dont des femmes mariées, célibataires, mères de familles, divorcées, universitaires, ou sans profession, a-t-elle expliqué.

La commissaire Messaoudène a relevé, en outre, que toutes les wilayas connaissent ce phénomène de violences sexuelles à l’encontre des femmes, causant dans certains cas des naissances illégitimes. Elle a expliqué, dans le même cadre, que le nombre de femmes victimes de violences sexuelles "est en réalité plus élevé que le chiffre avancé", puisque beaucoup de femmes déposent des plaintes mais les retirent par la suite. "Il existe des femmes qui souffrent en silence et le signalement contre la violence sexuelle reste encore un tabou", a-t-elle déploré.

Mme Messaoudène a affirmé, à ce sujet, qu’il existe des cas de femmes qui "préfèrent subir la douleur en silence" que de dénoncer leurs agresseurs de peur, a-t-elle dit, d’être rejetées par leurs familles ou par la société en dépit de leur statut de victime. "Nombreuses sont les femmes qui se rapprochent de la police pour déposer des plaintes et ne reviennent pas, par la suite, pour déposer le certificat médical exigé dans ce genre de cas", a-t-elle encore déploré.

Avec APS

Plus d'articles de : Actualité

Commentaires (2) | Réagir ?

avatar
zwen

je ne sais pas comment vous êtes arrivé à ces chiffres 8500, en 2012. et vous parlez de froid au dos? sur 37 000 000 d'habitant, ce qui représente 0, 023%. vous pouvez multiplier ce chiffre par 1000 pour s'approcher un peu de la réalité, mon cher Analyste.

avatar
Kacem Madani

Encore des chiffres faux, archi-faux !

A titre de comparaison, sachez qu’en France, pays des droits de l’homme et de l’égalité hommes-femmes, on ne dénombre pas moins d’un viol toutes les 6 minutes. Ce qui représente environ 75000 agressions par an! Les chiffres annoncés par les services de la Police judiciaire semblent bien dérisoires par rapport à la triste réalité. Comment peut-il en être autrement dans un pays de machistes élevés au message malsain de la supériorité de l’homme sur la femme, tel que postulé de façon explicite dans le « message de la grotte » et appliqué dans tous les foyers de la « kheira oumatine » ?

La bestialité masculine est subie de façon quasi permanente par les Algériennes. Elle ne se limite pas au cadre conjugal, mais survient tout autant du frère, du cousin, du voisin ou du simple quidam en posture de frustré dans la rue et qui lance des obscénités inqualifiables à des passantes innocentes, juste pour se donner l’illusion d’une libido débordante et le fourvoiement de récolter quelques « hassanats» en se rangeant du côté d’une morale islamique plus que douteuse.

Les 18 millions d’Algériennes subissent chacune moult agressions par jour. J’aimerais tant être rassuré et démenti par le témoignage d’une seule compatriote qui affirmerait ne pas subir la moindre brutalité (physique ou verbale) dans une seule journée, à part peut-être madame la commissaire Messaoudène ?

Si j’étais au pouvoir, je ferais une commande de 18millions de Tasers et décrèterais une loi qui autoriserait son utilisation par chaque Algérienne, au moindre geste déplacé, au moindre mot in-convenable proféré à son endroit!

Une société qui ne respecte pas la composante essentielle de la vie est condamnée à ne jamais sortir des ténèbres ! Imposer le respect de nos femmes devient une nécessité absolue, une urgence à laquelle devrait s’atteler « tab-dj’nanou » s’il espère laisser une empreinte de son passage sur Terre, avant d’aller brûler en enfer. Mais, il est plus facile et plus avantageux pour lui de brailler des formules creuses dans des discours insipides et continuer à jouer au petit maquereau des généraux et au petit serviteur d’Allah que de s’atteler à la seule tâche noble, au seul investissement qui vaille la peine, à court, à moyen ou à long terme: EDUQUER LE PEUPLE et lui enfoncer dans la caboche, de gré ou de force, une conduite de respect absolu à l’égard de la femme.

Mais, nous le savons tous, il faut être vraiment naïf pour espérer de tels desseins de la part d’un putschiste endurci, lequel doit être bien plus préoccupé par la ruse à trouver afin de garder son trône que par le destin de 36 millions d’âmes.

Ah si Qoreish avait vaincu !

PS Même si, à l’échelle collective, nous ne pouvons pas grand-chose pour lutter contre l’inertie de la chose islamique et contre les représentants d’Allah sur terre, lesquels vous relèguent au statut d’êtres inférieurs, sachez, mes sœurs, qu’une partie non négligeable de vos compatriotes nourrit le rêve de vous voir affranchies de toute tutelle, et que les hommes à vos côtés ne portent plus sur vous qu’un regard rempli d’estime, d’affection, d’amour et de tendresse chaque jour que Dieu fait, et non plus seulement en ce jour de leurre indigne que représente le 8 mars.