Le sénateur marionnette, voix officielle de la brosse

Hocine Malti et le général Toufik.
Hocine Malti et le général Toufik.

Voila donc, la marionnette est actionnée pour défendre le clan. Le sénateur revient pour la énième fois dans le sport favori qu’il pratique le mieux, la brosse, "echitta".

Omar Mahdad, récidive cette fois-ci, en adressant une missive à Hocine Malti qu’il accuse d’avoir "tenté maladroitement souiller la réputation et la probité du président et du général Toufik", suite à la lettre que l’ex-vice président de Sonatrach avait adressé au général Mediene. Et ce n’est pas la première lettre que ce sénateur commit quand il s’agit de défendre ses maîtres. Pour ce faire, ce servile, valet du régime autoritaire, ne lésine ni sur les mots acerbes ni sur les moyens colossaux. A chaque fois que le Président ou le patron des services sont mis en cause, ce sénateur docile, est chargé par ses parrains pour monter au créneau en adressant des lettres sous forme d’encarts publicitaires dont les coûts sont certainement puisés du trésor public.

La preuve, lorsque ce sénateur de Tlemcen, en 2001, réclamait la levée de l’immunité au sénateur du tiers présidentiel, feu Djamel Eddine Habibi qu’il accusait "d’avoir dilapidé des biens publics et d’agir pour des forces occultes". Alors, le sénateur Ahmed Merani indiqua lors de la réunion tenue le 3 septembre 2001, par le tiers présidentiel que El hadj Omar Mahdad avait été chargé par un général de l’armée pour répondre à Habibi, et qu’un directeur de journal lui avait confirmé que le même général l’avait contacté pour publier la réponse de ce servile sénateur. Pourtant, feu Habibi fut élu Président du Groupe présidentiel, mais en démissionna en raison de divergences avec le pouvoir.

Puis il y a cette lettre aussi, qu’il avait adressée en décembre 2007 à Aboudjerra Soltani suite à ses déclarations relatives à sa détention de dossiers de corruption, qui concernent des hauts cadres de l’Etat. Le sénateur de 80 ans n’était pas tendre dans la missive, pis il était menaçant en écrivant : "Si votre dessein (celui de Soltani) n'est qu'électoral, vous avez eu votre fameux scoop, mais attendez-vous à en payer le prix, car on ne se moque pas impunément de l'opinion publique en déclarant des choses, sans fondement, sous prétexte d'un coup de publicité partisane et électorale." M. Mahdad avait conclu sa lettre par un appel à la sagesse de Boudjerra Soltani.

Ensuite c’est Karim Tabbou alors premier secrétaire du FFS, qui était destinataire d’un autre encart publicitaire, le 10 novembre 2008. Le titre de la missive était édifiant et sentait amplement de la "chitta" pour venir à la défense de ses maîtres. Il avait intitulé son avertissement : "La droiture du President Bouteflika et le nationalisme du Général Toufik sont inaccessibles pour tous les Karim Tabbou". Encore le sénateur marionnette se plaçait as de la censure et du déni de la parole. Il écrivait, s’adressant à Karim Tabbou, dans sa missive : "Je vous dénie le droit de parler aux noms des Algériens dont aucun ne vous a mandaté pour le faire, alors que Son excellence le Président de la République est lui, mandaté pour le faire au nom de tous les Algériens." Ou encore et avec davantage d’allégeance et de soumission quand il parlait du général Toufik : "Je vous dénie le droit d’évoquer le simple nom du général Toufik qui, dans ses activités au service du peuple algérien, est mandaté par les représentants légaux du peuple algérien." Edifiant.

Toujours en 2008, c’est le tour du général en retraite, Rachid Benyelles qui était alors contre le troisième mandat de Bouteflika. L’ancien vice-président du sénat, paternaliste et méprisant, rappelait, encore, dans un autre encart publicitaire, au général en retraite, que c’est lui en 1963 "qui a affecté des appartements à Alger, rue du 1er Novembre, à de jeunes officiers venant d’URSS via Le Caire. Parmi ces jeunes officiers il y avait le capitaine Benmoussa, surnommé plus tard «l’Amiral», un lieutenant, le docteur Amimour, actuellement Sénateur et un certain lieutenant Rachid Benyellès, actuellement général en retraite". Pis il avait accusé l’ex-militaire d’avoir causé le démantèlement de l’ex-RSTA, quand il était ministre des Transports.

Ce servile, toujours membre du conseil de la nation, avait en 2010, adressé une lettre à Belkhdem alors SG contesté du FLN. Comme s’il était mandaté, il précisait à Belkhadem : "l'amitié et le respect que vous porte son excellence le président ne doit pas être utilisé par ceux qui veulent entraîner l'Algérie dans un épisode violent". Très confiant parce que valet des faiseur de rois, il assigna à Belkhadem que "le prochain président de la république ne sera pas du FLN". "Je vous donnerai le nom proposé par le régime comme candidat à la présidence de l'Algérie lorsque je vous croiserai lors de vos vacances estivales dans la ville de Marsa Ben M'hidi à Tlemcen", ajouta t-il à l’adresse de l’ex secrétaire général de l’ex-parti unique. Enfin menaçant, Omar Mahdad n'avait pas manqué de rappeler à Belkhadem qu'un nombre important de membres du comité central du FLN avait voté à la majorité pour l'exclusion de Bouteflika du comité central.

Mais ce sénateur se croyant mandaté à épingler des voix rapportant des faits réels, délire, s’égare et déraille. Et d’ailleurs, il a eu à délirer après la mort de Mohamed Cherif Messaâdia et la vacation du poste du président du sénat. Il pondit alors un communiqué de presse dans le quel il se disait "stupéfait d'apprendre par les quotidiens les déclarations données aux publications que Monsieur Abdelkader Bensalah a démissionné de son poste de député pour prétendre au poste de président du Conseil de la nation". Il ajoutait, s’appuyant sur les articles 6 et 7 du règlement intérieur de cette institution, et affirmant que "jusqu'à preuve du contraire, aucune information officielle ne nous est parvenue que Monsieur Bensalah est membre du Conseil de la nation pour prétendre devenir son président".

Se croyant comme un débile, dans une véritable démocratie, ce sénateur n’avait pas hésité à remarquer qu'"aucun pays ni aucune démocratie n'ont vu un député élu par le peuple démissionner de son poste pour prétendre sans équivoque au poste de président d'une autre institution". Pourtant, quelques jours après, Bensalah avait remis son mandat de député RND d’Oran, intégra le tiers présidentiel et devint président du Sénat. C’était en 2002.

Par ces faits, il clair que se servile est actionné comme voix officielle du clan qui tient les règnes du pays. Mais peut-on défendre l’indéfendable ? La corruption généralisée, est un fait du roi. Soit en la combat pour l’extraire de la racine. Soit l’on est complice pour protéger, amis, proches et progéniture. Et ce sénateur servile dont la crédibilité est entièrement entamée par ces sorties commanditées, ne peut qu’appartenir à cette seconde catégorie.

Zoubir Zerarga

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Commentaires (3) | Réagir ?

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mouh ouamar

la servitude c lutter pour garder les aquis la liberte c lutter pour arracher des aquis

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Nassima Chaouech

Ce sénateur marionnette ne pratique pas echitta (la brosse) il est lui même une super chita conjuguée à tous les temps et à tous les tons, C'est un rampant parmi tant d'autres qui meublent le sénat le parlement les ministères la présidence... ces abris où se planquent cette race vile de prédateurs, ennemis éternels de l'Algérie.

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