Meurtre de Chokri Belaïd : un père reconnaît son fils comme le tueur présumé

Le portrait rebot du tueur.
Le portrait rebot du tueur.

L'homme soupçonné d'avoir tiré sur l'opposant, Kamel Gathgathi, est toujours en fuite. Il appartiendrait, selon le ministre tunisien de l'Intérieur, à un groupe islamiste radical.

Depuis l'arrivée du nouveau premier ministre l'enquête sur l'assassinat de Chokri Belaïd a grandement avancée. Un Tunisien, Taïeb Gathgathi, a déclaré jeudi à la radio que l'homme recherché pour le meurtre de l'opposant Chokri Belaïd était son fils Kamel, qui a vécu et étudié aux États-Unis, confirmant ce qu'une source judiciaire avait annoncé à l'Agence France-Presse. "Je le vois rarement depuis ma séparation avec sa mère, je le voyais une fois par an depuis qu'il était à Tunis", a expliqué Taïeb Gathgathi lors d'une interview réalisée par la radio Mosaïque FM dans la région de Jendouba (nord-ouest), où il vit. "Il a suivi des études aux États-Unis aux frais de l'État tunisien. On lui a proposé un poste au ministère de l'Intérieur", a-t-il ajouté, sans préciser de dates.

Selon une source judiciaire qui a eu accès au dossier du juge d'instruction enquêtant sur le meurtre de Chokri Belaïd, l'homme soupçonné d'avoir tiré sur l'opposant s'appelle Kamel Gathgathi, est originaire de la région de Jendouba et a vécu aux États-Unis. "Ce que je sais de mon fils me permet de dire qu'il est incapable de tuer un poussin. C'était un type bien, un ange sur terre", a assuré Taïeb Gathgathi. "Mais s'il a commis ce crime alors je prie que Dieu rendra justice", a-t-il.

Le ministre de l'Intérieur, Ali Larayedh, a annoncé mardi que le tueur présumé, toujours en fuite, avait été identifié et qu'il appartenait à un groupe islamiste radical dont quatre autres membres, des complices présumés, avaient été arrêtés. Aucun nom n'a cependant été cité.Le président tunisien Moncef Marzouki a été entendu jeudi comme témoin dans l'affaire, les proches de la victime estimant qu'il disposait d'informations sur le commanditaire de cet assassinat à l'origine d'une grave crise politique dans le pays.

Avec AFP

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