Cuba : Raul Castro, 82 ans, "élu" à la tête de l'Etat

Raoul Castro.
Raoul Castro.

Le président cubain Raul Castro a reçu dimanche un "dernier" mandat de cinq ans pour poursuivre les réformes et préparer sa succession à la tête de Cuba. "Ce sera mon dernier mandat", a-t-il promis.

Raul Castro, 82 ans, a été réélu dimanche pour cinq ans à la tête de l'Etat cubain. Mais celui qui a fixé une limite de deux mandats aux principaux dirigeants du pays a préféré insister sur le transfert du pouvoir aux nouvelles générations durant son allocution à la télévision cubaine.

Un transfert qui "a commencé" avec la nomination d'un quinquagénaire au poste de numéro deux du régime. Miguel Diaz-Canel, 52 ans, ingénieur en électronique et ex-ministre de l'Education supérieure a été désigné premier vice-président du Conseil d'Etat. La nomination de cette étoile montante de la politique cubaine représente un "pas définitif dans la configuration de la future direction du pays, à travers un transfert en douceur et ordonné des charges du pouvoir aux nouvelles générations", a estimé le président qui a succédé à son frère Fidel, retiré pour des raisons de santé en juillet 2006. 

Réformer le pays

La relève générationnelle est "un processus qui doit se poursuivre durant ce quinquennat", a-t-il aussi insisté en clôture de la séance inaugurale de la nouvelle Assemblée nationale. La rénovation attendue du Conseil d'Etat a également pris le visage de Mercedes Lopez Acea, 48 ans, première secrétaire du PCC pour la province de La Havane. Ingénieur en arboriculture et seule femme des quinze membres du bureau politique du PCC, elle devient la plus jeune des cinq vice-présidents du Conseil.

Aussi communiste qu'il est, Raul a hérité le pouvoir de son frère Fidel Castro. A l'instar d'une monarchie communiste. Depuis son accession au pouvoir, Raul Castro s'efforce de réformer le modèle économique cubain, calqué sur le système soviétique des années 80, tout en préservant les piliers du régime : l'omniprésence de l'Etat sous la férule du parti unique et les vitrines sociales que sont la santé, de l'éducation et de la culture. "Je vais démissionner. Je vais avoir 82 ans, j'ai le droit de me retirer. Vous ne croyez pas ?", avait-il lancé en plaisantant à des journalistes vendredi. Il lui reste désormais cinq années pour consolider ses travaux et opérer une vraie transition.

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