Vahid Halilhodzic (entraîneur de l’EN) se défausse sur la presse

Vahid Halilhodzic
Vahid Halilhodzic

Après une CAN 2013 complètement manquée, avec comme conséquence l’élimination de l’Algérie dès la phase de poules de la compétition, Vahid Halilhidzic est enfin sorti de son silence. Invité d’une émission sportive sur la télévision algérienne, le sélectionneur des Fennecs est revenu sur le parcours de son équipe en Afrique du Sud.

Pour expliquer la bérézina de l'équipe nationale en Afrique du sud, Vahid Halilhodzic a trouvé son coupable : la presse. Halilhodzic n’est pas connu pour être un homme bavard, ni un adepte de la langue de bois. Il est froid. Mais lorsque le sélectionneur national de l’Algérie est l’invité de l’émission "Saât Riadha" (l’heure sportive) sur la télévision algérienne, c’est l’occasion pour lui de revenir sur la CAN 2013 manquée de son équipe. Entre la méforme de certains joueurs, la pression de la presse ou encore les prochaines échéances que son les éliminatoires du Mondial 2014, le technicien a pris le temps de s’expliquer sur tous les points pour une véritable opération de communication. En voici les points forts :

Avec un match nul pour deux défaites lors de la phase de poules de cette CAN 2013, le bilan de l’Algérie ne peut être que décevant au vu de la qualité de l’effectif dont regorge cette équipe. Mais si l’élimination dès le premier tour est apparu inéluctable sur le plan comptable, Halilhidzic a tenu à saluer le jeu développé par ses joueurs.

"Les résultats ont été décevants. Mais, on a bien joué. Le football est absurde. Certains disent qu’avec le Nigeria on a pratiqué le meilleur football. Mais ce n’est pas évident pour tout le monde, c’est plus facile de dire que c’est la faute à Halilhodzic", a tenté d’expliquer le technicien. L'explication suffira-t-elle a calmer les nombreux fans de l'EN réputée avoir un bon effectif, mais développant un jeu décousu ? Peu sûr.

L’inefficacité devant le but

Lors de ses deux premiers matchs de la phase de poules face à la Tunisie et au Togo, l’équipe a donné l’impression de pouvoir jouer des heures sans marquer le moindre but. La faute à un cruel manque d’efficacité dans la zone de vérité. Pointés du doigt pour n’avoir pas réussi à inscrire le moindre but dans la compétition, les joueurs offensifs comme les deux attaquants Hilal Soudani et Islam Slimani ont pu compter sur le soutien du sélectionneur qui a tenu à ne pas les accabler.

"Il ne faut pas oublier qu’ils revenaient de blessures. ils ont longtemps été éloignés des terrains avant le début de la CAN. Ça a été une bonne expérience pour tout le monde. On va essayer de parfaire cela pour l’avenir", a encore une fois tenté d'expliquer Halilhodzic.

Le soir de l’élimination

Eliminés dès son deuxième match après une nouvelle défaite face au Togo, les Fennecs ont vécu un retour difficile à leur hôtel à Rustenburg. Halilhodzic en personne n’a pas trouvé les mots pour parler à ses joueurs et s’est réfugié dans dans sa chambre le temps de digérer ce revers qui venait briser toutes ses ambitions.

La presse aussi fautive

Présente en Afrique du Sud avec une forte délégation de plus d’une centaine de journalistes, la presse algérienne était venue en masse pour commenter le parcours des Fennecs, qui a finalement tourné court. Avec autant de monde présent sur place et l’attente suscitée autour de l’équipe nationale, le sélectionneur a tenu à pointer du doigt certains titres qui voyaient ce groupe déjà dans le dernier carré de compétition, si ce n’est plus.

"En annonçant qu’on allait gagner la CAN, la presse aussi une part de responsabilité dans notre défaite. Des joueurs ont adhéré à ce discours", a fait savoir l’ancien entraîneur du PSG, avant de poursuivre : "j’avais pourtant dit que si l’Algérie sort dès le premier, ce ne serait pas une surprise. Je n’ai jamais promis de gagner la CAN." Comme si les projections de la presse pouvaient changer le fond de la technique impulsé par l'entraîneur à l'équipe. L'argument est court. Et l'explication de cet échec cuisant en CAN est à chercher ailleurs.

De nouveaux joueurs pour les prochaines échéances

Après cette élimination prématurée en terre sud-africaine, Halilhodzic n’a pas voulu blâmer ses joueurs et a même tenté de les protéger en expliquant que tous les joueurs se sont très bien comportés et ont adhéré son discours. Tous, sauf deux. "Il y a deux joueurs qui ont commis des bêtises. Je ne dirai pas plus parce qu’on va régler ça entre nous", a t-il lancé, avant d’évoquer les renforts probables de joueurs comme Ishak Belfodil, qui avait fait l’impasse sur le tournoi continental : "J’ai rencontré Ishak Belfodil et Yacine Brahimi. On a parlé de plusieurs sujets."

Un staff technique renforcé

Conscient qu’il a également sa part de responsabilité dans cette débâcle, le sélectionneur national a tenu à faire son mea-culpa. Mais alors que se profilent déjà les éliminatoires de la Coupe du monde 2014, il a annoncé que le staff technique de l’équipe va être renforcé avec l’intégration de deux nouveaux techniciens. "Je compte renforcer la barre technique de l’équipe nationale. J’aurai besoin d’un entraîneur de gardiens et d’un adjoint qui me secondera", a ainsi fait savoir Halilhodzic, avant de préciser : "Ils auront des tâches bien définies." Avec tous ces changements, sans que ce soit une révolution, l'EN retrouvera-t-elle le chemin des victoires ? Attendons de voir.

Avec Afrik.com

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Commentaires (4) | Réagir ?

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adil ahmed

merci

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tahar foli

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