La crédibilité du baccalauréat est encore une fois remise en cause.

La crédibilité du baccalauréat est encore une fois remise en cause.

Communiqué du Conseil des lycées d’Algérie (CLA) ???? ??????? ???????

Comme chaque année en Algérie, comme prévu par le CLA et toujours à la même période les élèves de terminale réclameront un seuil du programme pour leurs examens de fin d’année tout en espérant que cette fois aussi encore le ministère de l’Éducation nationale lâchera du lest pour mettre fin au mouvement de protestation des élèves des classes de terminale alors que l’année scolaire n’a connu aucune perturbation notable par rapport aux autres années. Pour le CLA la crédibilité du baccalauréat est de plus en plus remise en cause, sacrifiant l'avenir de milliers d'élèves. La question de la crédibilité du bac se pose avec acuité.

Le CLA milite toujours pour supprimer cette question de seuil qui n’existe qu’en Algérie .Les élèves et le ministère de l’Éducation doivent comprendre que le programme comprend 35 semaines et est le fruit de trois années d’étude pour aborder l’université qui demandera au futur bachelier du pré requis nécessaire.

L’enseignant de terminale est aujourd’hui obligé de terminer un programme où chaque cours est devenu un numéro qu’il doit remettre à l’administration pour le suivi des programmes qui seront examiner par la commission chargé des progrès dans les programmes.

Ce scenario oblige le professeur à s’occuper beaucoup plus du côté administratif que pédagogique ce qui n’était pas le cas avant.

Le CLA demande à remettre la pédagogie à l’enseignant et c’est lui seul qui peut établir le programme à enseigner à ses élèves tout en tenant compte du programme national.

Aujourd’hui un programme est proposé par une commission nationale souvent loin du terrain et l’enseignant est obligé à suivre à la lettre les directives ce qui a provoqué une rupture de confiance entre la tutelle, les enseignants et les parents d'élève.

Le problème avec le seuil des programmes, c'est qu'on va pénaliser les enfants qui ont travaillé toute l'année. Et en fin de compte, les répercussions vont apparaître au niveau de l'université. Les programmes notamment de maths et de physique- chimie seront presque shuntés. En plus, tous les établissements ne fonctionnent pas avec le même rendement, ce qui explique le niveau très bas et le taux d'échecs à l'université.

Le CLA a constaté que moins de 30% des élèves ont obtenu cette année au premier trimestre plus de la moyenne ce résultat fait peur aux élèves qui pour réussir protestent et demandent un seuil qui se résumera en deux trimestres, car l’essentiel pour l’adolescent et les parents d’élèves c’est d’être à l’université quelque soit le niveau et le pré requis.

Pour le CLA l’examen du baccalauréat devra être revu et c’est l’un des points sur lequel doit se pencher le ministère pour réformer la réforme.

L’une des priorités cette année c’est de ne plus donner deux sujets au choix à l’élève car ça le perturbe encore plus qu’elle ne l’aide mais plutôt donner une deuxième chance à l’élève en organisant une deuxième session pour le baccalauréat.

Le CLA demande à redonner une crédibilité internationale au baccalauréat algérien tout d’abord en revenant au système de délibération auquel prenaient part aussi bien les enseignants du secondaire que ceux de l’université et en analysant les fiches de synthèse de chaque élève scolarisé.

Pour limiter la violence en milieu scolaire et motiver les élèves à travailler le long de toute l’année, il est aussi impératif d’activer le rôle de la fiche de synthèse.

Le baccalauréat est devenu chez nous un objectif en soi, plutôt qu’une période transitoire pour la préparation des forces qui peuvent répondre aux besoins du marché de l’emploi et suivre le rythme du développement scientifique. Le ministère est préoccupé principalement par le taux de réussite au baccalauréat et la recherche de moyens pour l’amplifier; depuis l’identification des leçons couverts par les examens, au détriment de l’information et de l’exercice, jusqu’à la demande de rapports réguliers de la part des enseignants afin d’être informé de leurs progrès dans les programmes scolaires. Ceci met la pression sur les enseignants et les oblige à sauter des leçons pour éviter les problèmes. Le taux de réussite au baccalauréat reflète pour certains l’efficacité des réformes dans le système éducatif, mais la réalité démontre le contraire. Comment peuvent les élèves de différents niveaux comprendre la science et avoir un esprit d’initiative, alors qu’ils sont entassés dans des classes avec plus de 50 élèves, et qu’ils assistent à des cours qui n’offrent pas de continuité et qui ne suscitent pas leur intérêt, vu qu’ils ne tiennent pas compte de la réalité?

Le CLA se demande si un jour on aura un vrai baccalauréat sans seuil et sans gonflement des résultats car il est incohérent qu’on voit un grand nombre d’élèves ayant obtenu un blâme le long de l’année avec des moyennes annuelles de 05/20 se retrouve avec des mentions très bien. Toute la crédibilité du baccalauréat est remise en cause non pas uniquement à l’étranger mais aussi en Algérie.

Hakem Bachir

Porte parole du CLA

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