Sécurité : sommet algéro-tuniso-libyen à Ghadamès

Le Premier ministre sera à Ghadamès samedi.
Le Premier ministre sera à Ghadamès samedi.

La sécurité aux frontières des trois pays sera au centre de cette première rencontre entre les trois premiers ministres. C'est la première réunion tripartite de cette importance depuis la chute de Ben Ali et Mouammar Kadhafi.

A défaut de la relance d'une union du Maghreb en panne depuis 1989, les autorités des pays de la région se contentent de réunions de chefs de gouvernement et de rencontres bilatérales, voire trilatérales, comme celle de samedi entre l'Algérie, la Tunisie et la Libye.

La première du genre aura lieu à Ghadamès, la ville frontalière entre l'Algérie et la Libye. Elle regroupera les trois premiers ministres algérien, tunisien et libyen. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, effectuera samedi prochain, une visite à Ghadamès (Libye), à l’invitation de son homologue libyen, Ali Zeidan, pour prendre part à une réunion regroupant l’Algérie, la Libye et la Tunisie, indique mercredi un communiqué des services du Premier ministre. "Les Chefs de gouvernement et Premiers ministres des trois pays examineront la situation sécuritaire qui prévaut aux frontières, ainsi que les voies et moyens de renforcement de leur coopération, afin d’assurer la stabilité, la sécurité et le développement dans les régions frontalières, et pour combattre et mettre un terme au terrorisme et au crime organisé transfrontalier", est-il précisé encore le communiqué. Depuis la chute de Ben Ali et Kadhafi, la sous-région est entrée dans une instabilité sécuritaire avec notamment l'explosion du trafic d'armes et de drogue. La disparition d'une partie de l'arsenal de l'ancien régime libyen est également une source d'inquiétude pour les pays riverains.

Avant d'en arriver là, Ali Zeidan avait effectué une tournée dans les trois pays ainsi qu'au Niger voisin pour évoquer les questions sécuritaires qui inquiètent les pays de la région. Rappelons que les frontières algéro-libyennes sont fermées depuis septembre 2011 sur décision de l'Algérie. Abdelkader Messahel avait invoqué l'absence de trafic sur ce point de passage et surtout de contrôle douanier. C'est par ce poste de Ghadamès qu'une partie de la famille Kadhafi était entrée en Algérie fin août 2011. A cette époque-là, l'Algérie n'avait pas reconnu le CNT, l'organe qui avait dirigé la révolution contre Mouammar Kadhafi.

Yacine K.

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