L'ancien président devra retourner à la prison de Tora, dans la banlieue sud du Caire, une fois le traitement terminé, selon une source du bureau du procureur qui n'a pas donné plus de précision sur sa santé.

Spéculations sur sa santé

La santé d'Hosni Moubarak, un tabou sous sa présidence, est sujette à de nombreuses spéculations et informations contradictoires depuis sa démission sous la pression d'une révolte populaire en février 2011. Sa santé aurait précisément commencé à décliner après son incarcération le 2 juin, des sources de sécurité faisant alors état de dépression aiguë, de difficultés respiratoires et d'hypertension. Il avait subi le 11 juin une défibrillation à deux reprises après des arrêts cardiaques.Le 19 juin dernier, l'agence officielle Mena l'avait donné pour «cliniquement mort», une information démentie par des sources médicales qui avaient assuré qu'il s'agissait d'un coma. De nombreux Egyptiens soupçonnent une instrumentalisation pour susciter de la compassion envers l'ancien dirigeant ou lui ménager un traitement de faveur, et beaucoup estiment qu'il appartient de toute façon au passé.

Agé de 84 ans, Hosni Moubarak a dirigé l'Egypte pendant trois décennies avant de démissionner le 11 février 2011 sous la pression de manifestations massives ayant duré 18 jours. Le 2 juin, il a été condamné à la prison à perpétuité pour la répression du soulèvement populaire contre son régime qui a fait quelque 850 morts. Le tribunal l'a accusé de ne pas avoir pris les dispositions nécessaires pour empêcher ces morts.

Le président Morsi va remanier son gouvernement

Mohamed Morsi a salué mercredi l'adoption par référendum d'une Constitution au centre d'une vive polémique politique, et annoncé un prochain remaniement gouvernemental pour répondre à la grave crise économique qui frappe le pays. Il a également renouvelé son offre de dialogue à l'opposition, qui a jusqu'ici estimé qu'elle était de pure façade. Les résultats officiels proclamés mardi soir donnent 63,8% des voix au «oui», une majorité confortable toutefois assortie d'une faible mobilisation des 52 millions d'électeurs inscrits, qui ne sont que 32,9% à avoir voté. Ce texte a été pendant des semaines au coeur de manifestations émaillées de violences parfois meurtrières entre partisans et adversaires de Mohamed Morsi. 

Avec AFP