Démantèlement des lycées techniques : Déclaration de la coordination nationale

La coordination nationale des lycées techniques et technicums vient de remettre un rapport détaillé sur la réforme de l’enseignement technique à la présidence de la république, après le refus du ministère de l’éducation de tout dialogue avec les représentants des enseignants du technique. Elle a remis également la liste des signataires de la pétition nationale pour la sauvegarde de l’enseignement technique.

Cette pétition lancée par la CNLTT le mois de mai dernier, a permis de recueillir plus de 2000 signatures émanant, entre autres, de représentants du mouvement syndical, des mouvements associatifs en général, des formations politiques, de personnalités indépendantes, de chercheurs, d’universitaires, de médecins, d’ingénieurs, d’enseignants et de cadres de l’état. Ces signataires demandent solennellement aux pouvoirs publics, en particulier le ministère de l’éducation nationale, l’abandon du plan de démantèlement des lycées techniques et technicums et l’ouverture d’un débat national sur l’enseignement technique.

Animée d’une réelle volonté de préserver ce type d’enseignement indispensable à la préparation de futurs cadres polytechniciens pouvant assurer la maîtrise des nouvelles technologies et garantir l’essor économique du pays, la CNLTT a rendu public des propositions viables et concrètes pour sa sauvegarde et sa promotion. Elle fait rappeler qu’il ne peut y avoir de réforme au sens propre du terme, sans qu’elle soit débattue au préalable par l’ensemble des concernés.

Le ministère de l’éducation nationale éludant le débat, avait annoncé le mois de janvier 2007, la généralisation de la filière technique mathématique à partir de la rentrée scolaire 2007/2008, comme solution au sureffectif de 80% d’enseignants du technique. La coordination nationale avait considéré cette décision comme une fuite en avant car, détachée de la réalité scolaire, l’opération était impossible à réaliser. Effectivement, et comme prévu, rien n’a été fait à cette nouvelle rentrée scolaire ; Aucune classe de la filière technique mathématique n’a pu être créé dans lycées d’enseignement général ; on avait du mal à orienter des élèves vers cette filière d’excellence au sein même des lycées techniques, vu le niveau relativement bas en mathématiques et physiques. Et le résultat : des enseignants sans emploi du temps ou bien travaillant à volume horaire considérablement réduit, d’autres sont amenés à changer arbitrairement de spécialité, sans avoir suivis au préalable des stages de recyclage, pour se voir enseigner les mathématiques, physique ou informatique. Mais le plus grave est la tendance de cette filière de technique mathématique, orpheline de l’enseignement technique, à disparaître, d’où l’extinction d’un pan entier de notre système éducatif historiquement constitué.

Rappelons aussi que le ministère de l’éducation ainsi que celui de la formation professionnelle avaient parlé d’enseignement professionnel. Force est de constater que rien n’a été fait ni même entamé. Aucune démarche sérieuse n’a été curieusement entreprise à ce jour. Se défaire d’un système de formation avec autant de facilité et prétendre opter pour « un modèle performant » n’existant même pas à l’état embryonnaire, n’est qu’une volonté réelle d’enterrer à jamais cet enseignement technique dont on n’a pas su concrètement tirer profit.

La CNLTT ne peut en aucun cas, accepter des solutions hasardeuses reflétant un certain amateurisme irresponsable et un aventurisme aléatoire. Nous refusons toute démarche qui compromettrait l’avenir de nos futures générations et celui de notre pays.

La CNLTT réitère son attachement à sa plate forme de revendications à savoir :

- L’abandon du plan de démantèlement des lycées techniques et technicums et le maintien en place des équipes pédagogiques et du patrimoine matériel.

- L’ouverture du dialogue sur des perspectives pour un enseignement technologique et technique rénové et de qualité.

La CNLTT ne compte pas baisser les bras, d’ailleurs d’autres actions à ce sujet seront envisagées. Une rencontre nationale des enseignants du technique sera tenu à Alger dans les prochains jours afin d’adopter un plan d’action pour mettre en échec ce plan de démantèlement de l’enseignement technique.

Alger, le 09 octobre 2007

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Commentaires (6) | Réagir ?

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lalaymia

Annaba le 30/10/2008 à 16h30

bonjour à tout le monde et en particulier à CNAPEST et au C. L. A. et son équipe, en particulier so défunt Président (que DIEU le Reçoit dans son paridi.

l'enseignement technique à disparu à jamais avec ses PTLT, ses Ingénieurs ses chefs de Travaux et Ateliers, son matériel, (machines et différentes instalations techniques) ses const.

et biensur sa réputation et pour faire appel à la main d'oeuvre technique étrangère et cela se répercute sur les gnérations à venir.

1) c'est un sabotage voulu, un crime contre l'édification et l'industrialisation de l'Algérie

comme autrefois le temps de MM. Boumédienne et Chadli.

2) ces gents du pouvoir sont là que pour casser le citoyen pauvre avec ces types de réformes (enseignement, sécurité sociale, démolution des construtions, imposition et taxes sur le citoyen et commerçants, statut bafoué, massacré etc..)

3) on voit d'un demi-oeil et on écoute d'un demi-oreil le citoyen.

4) les gents du pouvoir savent remplire leur poches, chatier toute personne qui les dévoile, qui aime son pays etc... commeMr. Benchicou (que Dieu le protège), le CLA, le Cnapest, les syndicats autonomes le PT, le RCD, le FFS et d'autres.

PROTEGEONS TOUS l'enseignement technique pour les générations à venir et la Révolution indutrielle comme en IRAN.

JE SUIS AVEC VOUS POUR DEFONDRE L'ENSEIGNEMENT TECNIQUE.

MERCI

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missoum zahia

c'est trés bien, merci

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