Mali : le Conseil de sécurité autorise l’intervention militaire dans l'Azawad

Les djihadistes d'Aqmi appuyés par le Mujao sont visés par la résolution onusienne.
Les djihadistes d'Aqmi appuyés par le Mujao sont visés par la résolution onusienne.

Le Conseil de sécurité l’ONU a voté l'autorisation d’envoi d’une force militaire africaine pour libérer le nord du Mali de l'emprise des narco-djihadistes.

Ce contingent estimé à 3300 soldats africains de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) devrait rendre au Mali les régions du Nord contrôlées par les terroristes, ainsi qu’abaisser les menaces venant de groupes narco-islamistes. Toutefois, la résolution onusienne reste très prudente, elle ne fixe pas notamment de calendrier précis pour le déclenchement d'une offensive. Et même si le concept est validé, avant de se résoudre à user de la force, l’ONU mise encore sur un processus politique. 

Le texte comporte deux volets. Le premier est politique ; il appelle Bamako à rétablir l'ordre institutionnel chamboulé par les putschistes cu capitaine Sanogo et d'engager des négociations avec certains mouvements armés, notamment le MNLA qui revendique désormais l'autodétermination de l'Azawad après avoir proclamé l'indépendance de cette vaste région du nord Mali. L'approche avec Ansar Dine est plus problématique, car ce mouvement islamiste touareg, soutenu par Alger, revendique l'application de la charia. Ce que ne veulent pas entendre les Maliens.

Le second volet de ce texte onusien est militaire. Il invite d'abord à reconstituer cette armée malienne devenue incontrôlable et désorganisée après avoir été chassée du nord. Puis d'entraîner le contingent de 3300 soldats censés intervenir sur le terrain dans l'Azawad. Ce qui ne se fera pas rapidement. D'emblée l'Union européenne a annoncé le  déploiement de 400 soldats des forces spéciales dont la moitié de formateurs. Ce qui du coup bat en brèche les annonces qui avançaient que la force d'intervention sera africaine. 

Enfin, le coût de l'opération est estimé à quelque 200 millions de dollars par an. Cependant, on ne sait pas pour le moment qui va payer la facture de cette intervention. 

Yacine K.

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