Oran : les boulangeries ferment l’une après l’autre

Par la faute de délestages, des boulangers mettent la clé sous la porte.
Par la faute de délestages, des boulangers mettent la clé sous la porte.

Le secteur de la boulangerie à Oran est au creux de la vague en faisant l’objet d’une crise accentuée par de longues coupures d’électricité.

Les boulangeries traversent une crise structurelle sous l’effet des délestages intempestifs qui les obligent à avoir recours à des groupes électrogènes pour pallier les déficits de l’électricité. Ce qui se traduit par des surcoûts énormes à cause de l’achat de gasoil. L’on apprendra que le nombre de boulangers est en pleine régression à Oran, atteignant actuellement un total de 500 commerces à travers toute la ville pour plus d’un million et demi d’habitants, dont une grande part dans le groupement d’Oran. Conséquence ? Les boulangeries n’ont pas, à l’état actuel, les moyens de répondre à cette demande exponentielle, nécessairement en raison des délestages, faisant que les boulangeries ferment les unes après les autres, de l’aveu même de plusieurs boulangers.

Tous les boulangers souffrent des délestages qui durent douze à quinze heures par jour, les groupes électrogènes ne sont plus des secours, mais sont devenus des outils de production et le plan d’aide des pouvoirs publics tarde à se concrétiser. C’est pourquoi les boulangers qui ne peuvent plus supporter les charges ferment. Et si l’on n’y prend pas garde, il risque d’y avoir une baisse de production, martèle en guise d’avertissement un boulanger du centre-ville.

H. Medjadji

Plus d'articles de : L'actu en Algérie et ailleurs

Commentaires (0) | Réagir ?