Scission et bisbilles au sein d'Al Qaïda au Maghreb islamique

Ecarté d'Aqmi, le Borgne a décidé a décidé de rouler pour sa petite personne.
Ecarté d'Aqmi, le Borgne a décidé a décidé de rouler pour sa petite personne.

Mokhtar Belmokhtar alias le Borgne, vient de monter les "Signataires par le sang", une nouvelle qatiba qui signe, selon des sources qui suivent le dossier d'Al Qaida au Sahel, la séparation entre Belmokhtar et son ancien chef, Abdemalek Droukdel.

Dans le tumulte des sables sahariens, la course aux rançons des otages et de la drogue, il n'est pas facile de garder sa religion. Ni la main sur le crime et les trafics de tout acabit. Encore moins sur une nébuleuse narco-djihadiste comme Al Qaïda au Maghreb islamique. Alors on s'affranchit de ses anciens affidés. C'est ce que vient de faire Mokhtar Belmokhar qui a quitté qatikat Al Moulathamine (les enturbannés) pour créer une autre organisation, la sienne, une autre. Selon Sahara medias, il est même permis de créer allé une espèce d'émirat dans la ville de Gao, bourgade devenue depuis l'été dernier le repaire des  dissidents d’Al Qaïda. C'est dire que ce n'est pas qu'à Bamako que rien ne va plus. C'est  manifestement des crises en cascades qui se démultiplie dans cette région aride, presque oubliée.

Depuis la nomination de Nabil Makhloufi alias Abou Al Qama), le Borgne est en bisbille avec Abdelmalek Droukdel, l'émir d'Aqmi. Criminel à sang froid, Belmokhar est doublé d'un sens orgueilleux très prononcé. Aussi, pas question pour lui qu'on vienne braconner sur ses terres sahariennes. Belmokhtar a donc refusé d'obéir à Abou Al Qama, selon des sources au fait de l'organisation. Entre l'émir et le Borgne le courant ne passe plus depuis des mois. chacun campe néanmoins sur ses positions. Depuis la mort accidentelle (quand on connaît leur inimitié, rien ne dit qu'il n'a pas été liquidé par des affidés du Borgne) de Nabil Makhloufi, Belmokhtar avait caressé le rêve de prendre les rênes de qatibat Al Moulathamine. Mal lui en pris, c'est Yahya Abou Al Hammam qui a été choisi par Abdelmalek Droukdel pour remplacer d’Abu Al Qama. Belmokhtar refuse encore une fois de se plier à la décision de l'émir. Ecarté depuis quelques semaines de la tête de l'organisation criminelle au Sahel, le Borgne veut désormais rouler pour sa personne.

Rupture est alors consommée. Dans cette confrontation, un grand nombre de terroristes sont restés fidèles à Belmokhtar, créant de fait une scission dans Aqmi et ses qatibas. D'où la naissance d’un nouvel émirat dans la ville de Gao et l'instauration d'un nouveau conseil de la choura en concertation avec le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).

Le nouvel émirat à Gao est devenu ainsi le centre de convergence de tous les chefs qui ont décidé, comme Mokhtar Belmokhtar, de se libérer de la tutelle d’Al Qaïda. C’est le cas notamment de Khaled Essahraoui, Hamada Ould Ahmed Khairou et de tant d’autres. Mokhtar Belmokhtar a été à maintes reprises condamné par les tribunaux algériens. Il a été impliqué dans plusieurs assassinats et enlèvements.

Dans cette affaire de guéguerre de chefs, il reste le devenir du terrible Abou Zayed qui détiendrait une partie des otages.

Sofiane Ayache

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Commentaires (1) | Réagir ?

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Massinissa Umerri

Le titre d' ALLIE' FIABLE ET IMPORTANT accorde' par les pays dits "occidentaux" assoiffe's de petrole et d'Uranium, est ainsi justifie', et le nain merite meme le titre "Bond 008" - Ca explique pourquoi la theorie de la reconciliation est approuve'e partout. La conquette par la terreur plutot que l'ecole semble plus efficace, bonsang ! Ainsi, la france, les usa et d'autres encore, n'ont qu'a bien armer ces brigades d'infiltration avec une information en temps reel des mouvements de toutes chamelle pour que NY dorme en paix. L'essentiel, c'est de pouvoir dire qu'al qaeda est divise'e. C'est important qu'elle (qaeda) soit soit federe'e plutot que centralise'e a la facon communiste - Tant que les civils qui cherchent a emanciper leurs peuples soient neutralise's en atterndant de les eliminer, car une Afrique emancipe'e risque d'exploiter ses richesses naturelles (certaines sont uniques au monde) et bientot devenir importatrice de main-d'oeuvre occidentale.