Retenons tout d'abord ces chiffres éloquents. Le taux de participation était de 9,78% pour l'Assemblée populaire de wilaya et 10,01 % pour les Assemblées populaires communales à 14h. C'est dire l'insignifiance manifeste de la mobilisation pour cette élection. 

Ensuite, il y a lieu de préciser que la journée du vote dans la wilaya d'Oran a été été entachée par de nombreux dépassements et infractions. Et ce, du début de l'opération jusqu'à cette heure où nous mettons en ligne. Ce qui ternit gravement la probité et la transparence voire remet en cause le scrutin. Même la très officielle Commission de surveillance considère que ces élections ont perdu de leur crédibilité. Mais "nous n'avons pas utilisé le terme de fraude. Nous militons pour l'amélioration des élections dans l'avenir. Ce qui est arrivé est arrivé. Personne ne pourra revenir en arrière", estime-t-on. Autrement dit, on laisse faire la fraude.

Si l'on prend l'exemple du village Chehairia dans la commune d'Aïn El Bia, l'unique centre de vote a été le théâtre des dépassements avec un effectif très reduit du dispositif sécuritaire, soit un encadrement de deux gendarmes. Ces derniers ne pouvaient assurer pleinement leur mission et pour  preuve, le candidat tête de liste du RND pour l'APC d'Aïn El-Bia en l'encurrence Hamel Miloud, un chef d'entreprise de la dite localité de Chehairia, n'a pas trouvé mieux pour sensibiliser les électeurs à voter pour le n°29 (sa liste électorale) que de proposer la somme de 2000 dinars pour electeurs.

Idem pour la circonscription d'Arzew. L'ex-maire sortant du parti FLN qui s'est presenté pour l'élection de la nouvelle assemblée populaire communale avec une formation independante Ennasr, s'est engagé dans la course durant cette journée du scrutin pour appeler les electeurs à voter pour lui sous serment moyennant une somme de 3000 dinars. Ce sont là des cas avérés, connus localement. C'est dire que le vote est biaisé d'avance et les arguments du ministre de l'Intérieur seront bien courts pour valider le scrutin.

H. Medjadji