« Veut-on museler El-Watan ? »

« Veut-on museler El-Watan ? »

Dans une déclaration diffusée hier, le quotidien El Watan interpelle l’opinion publique nationale et internationale après la condamnation à deux mois ferme de Omar Belhouchet, directeur du journal, et de Chawki Amari, chroniqueur par la cour de Jijel. « Le journal s’interroge si ce verdict, sans commune mesure avec les faits reprochés, n’est pas motivé par une volonté de museler le journal et s’il n’est pas aussi un signal fort à l’ensemble des médias pour qu’ils restreignent leur liberté de critique et de ton dans une conjoncture de crise aux plans politique, économique et social », lit-on dans ce communiqué. Le texte rappelle à ce propos, que ce verdict est lié à de précédentes affaires concernant la presse : « En autorisant la mise au cachot de journalistes et en décidant de très lourdes amendes à leur encontre, la dernière de 4 millions de dinars frappant le correspondant à Jijel du quotidien Echourouk El-Youmi, la justice fait renaître des pratiques graves et déshonorantes que l’on pensait révolues ».

La rédaction du journal, visiblement secouée, « interpelle l’opinion publique nationale et internationale sur la gravité du verdict prononcé par la cour de Jijel et sur ses conséquences sur l’exercice du métier d’informer dans notre pays. »

Rappelons qu’Omar Belhouchet et Chawki Amari, poursuivis par le wali de Jijel, ont été condamnés mardi à deux mois de prison ferme par la cour de Jijel en deuxième instance, confirmant ainsi le verdict rendu par le tribunal de Jijel, prononcé le 27 mai 2007.

Le wali avait, rappelons-le, déposé une plainte suite à la publication d’une chronique intitulée « Un bel été à Jijel », dans l’édition du 17 juin 2006. Après une condamnation par défaut à trois mois de prison ferme, en date du 24 décembre 2006, l’affaire avait été jugée le 6 mai 2007 au tribunal de Jijel, après l’introduction d’une opposition par l’auteur de la chronique et le directeur de la publication d’El Watan. A rappeler que dans le cadre de cette affaire, le ministère public avait requis, le 25 février dernier, à l’occasion du procès en appel, un an de prison ferme assorti d’une amende de 200 000 DA à l’encontre du directeur du quotidien El Watan, Omar Belhouchet, et le chroniqueur Chawki Amari.

L.M.

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Commentaires (21) | Réagir ?

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madjid ait

Je pense qu'El Watan est entrain de payer son soutien au mouvement de la société civile (syndicats).

Mr MASSAI changez de site !!

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thelizardking thelizardking

cher lycia, pour que votre commentaire soit compris il faut que le moderateur du matindz respecte la mise en page, sinon il restera incompris. et comme il s'agit d'une chronque de l'innénarable EL guellil du quotidien d'oran, je fait du coller copier en ésperant que la mise en page initiale reste tel qu'elle figure initialement. cordialement

De bas en haut

par El-Guellil

Pour des gogos, voilà pour qui ils nous prennent. Ghachi, mghachi et mbouchi. De la populace. La notion de clivage politique, d'opposition n'est plus qu'une gigantesque supercherie. Elle permet de tenir en haleine des millions de concitoyens, pas très cons pourtant, qui se croient participer à la naissance d'une vraie démocratie. Voilà donc, pour appuyer nos dires, un discours illustrant la surenchère à laquelle participent théâtralement nos politiques, se faisant l'écho magistral de nos illusions populaires. Voilà un discours politique qui ne dit pas la même chose selon le sens dans lequel on le lit.

A lire de haut en bas d'abord :

« Nous accomplissons ce que nous promettons.

Seuls les imbéciles peuvent croire que

nous ne lutterons pas contre la corruption.

Parce que, il y a quelque chose de certain pour nous:

l'honnêteté et la transparence sont fondamentales pour atteindre nos idéaux.

Nous démontrons que c'est une grande stupidité de croire que

les mafias continueront à faire partie du gouvernement comme par le passé.

Nous assurons, sans l'ombre d'un doute, que

la justice sociale sera le but principal de notre mandat.

Malgré cela, il y a encore des gens stupides qui s'imaginent que

l'on puisse continuer à gouverner

avec les ruses de la vieille politique.

Quand nous assumerons le pouvoir, nous ferons tout pour qu'il

soit mis fin aux situations privilégiées et au trafic d'influence.

Nous ne permettrons d'aucune façon que

nos enfants meurent de faim.

Nous accomplirons nos desseins même si

les réserves économiques se vident complètement.

Nous exercerons le pouvoir jusqu'à ce que

vous aurez compris qu'à partir de maintenant,

nous sommes avec les partis de la coalition,

avec le programme du Président.

A lire maintenant de bas en haut... en commençant par la dernière ligne et en remontant jusqu'au début. C'est... surprenant !

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