Ould Kablia promet d’en finir avec les marchés informels avant le ramadan

Bientôt finis les marchés informels promet Ould Kablia.
Bientôt finis les marchés informels promet Ould Kablia.

Le ministre de l'Intérieur va vite en besogne. Il annonce que déjà quelque 8000 commerçants informels seront intégrés dans le secteur formel avant la fin de l’année 2012.

Les ministres du gouvernement Sellal excellent dans la promesse. A chacun la sienne. A les entendre ils vont faire ce que tous les gouvernements réunis depuis l'indépendance n'ont pu réaliser. Souvenons-nous, en septembre, Amara Benyounes avait affirmé que les Algériens seront étonnés des changements qu'il va y avoir avant la fin de l'année. On attend toujours. Maintenant c'est le ministre de l’intérieur et des collectivités locales, Daho Ould Kablia qui a affirmé mercredi que l’organisation des marchés informels sera "achevée" avant le ramadhan prochain.

"Concernant l’organisation des marchés informels, il est prévu qu’elle soit réglée avant le mois de ramadan prochain avec la réhabilitation et l’intégration avant la fin de l’année de quelque 8000 commerçants", a déjà pronostiqué M. Ould Kablia. Sans coup férir, il a ajouté que "28000 commerçants", pas un de plus ni de moins (sur quelle base il avance ce chiffre ? mystère) "seront également intégrés en 2013". Détail intéressant du premier chef de la police nationale : "le nombre de commerçants qui activaient dans l’informel s’élevait à 65000 commerçants". C'est dire que le premier flic a la maîtrise des chiffres et connaît le milieu de l'informel. Voilà qui nous rassure. 

Des marchés mobiles

L'idée du ministre pour annihiler l'informel qui gangrène le pays et nourrit la terrible économie souterraine ? La réalisation de marchés en constructions "mobiles et légères" et de "nouveaux locaux" ainsi que l’utilisation "des locaux relevant de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) et de l’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement (AADL), situés au rez-de-chaussée des bâtiments". Des constructions à tout-va donc ! Le ministre ne dit pas où et comment construire 65000 commerces en quelques mois. Ould Kablia a confié que plusieurs marchés informels ont été éliminés avec consentement de ces commerçants, qui ont compris, a-t-il encore précisé, que "c’est dans leur intérêt d’exercer leur activité dans un cadre légal". Voilà le dossier de l'informel définitivement plié. Nous n'avons qu'à patienter encore jusqu'au ramadan. A moins que d'ici là on ait déjà oublié les projections du ministre qui sera passé à autre chose. 

Les parkings anarchiques

Voilà un sujet qui fâche les automobilistes, voire même les riverains de ces parkings privatisés. Le ministre observe que "la situation diffère d’une commune à l’autre et d’une ville à l’autre". Ce qui suppose du cas par cas, un traitement chirugical du département de l'Intérieur. Une étude est en cours concernant ce dossier. Il était temps, depuis toutes ces années que les automobilistes algériens de font tondre en toute illégalité sans qu'aucune autorité ait bougé le petit doigt !!! Perspicace, le ministre de l'Intérieur ajoute cette évidence : le règlement de ce problème nécessite, "une coordination entre les APC et les forces de l’ordre qui connaissent mieux les endroits qui nécessitent un tel ou tel dispositif de sécurité". 

Ould Kablia veut légaliser ces gardiens qui syphonnent les poches des chauffeurs algériens. Avec l'espoir de récupérer quelques subsides aux impôts. Ils auront des autorisations pour qu’ils accomplissent leur activité qui répondra à "un cahier de charge définissant les prix, les horaires et la responsabilité de ces personnes quant au vol et au détérioration des véhicules". Ces gardiens seront par ailleurs dotés d’une tenue spéciale et d’un badge, a encore précisé le ministre. Pour quand la réalisation de cette promesse ? Pas de réponse pour le moment.

Yacine K.

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Commentaires (2) | Réagir ?

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hocine amari

Non Messieurs ne faites plus de commenttaires attendons l'arrivee du ramadhan. Pauvre Kablia; penses tu vraiment mettre un terme a l'informel; mais MESSIEURS DU POUVOIR. VOUS ETES VOUS MEMES L'INFORMEL DEPUIS 1962 FAUX F. L. N FAUX PRESIDENTS FAUX MOUDJAHID FAUX GENEREAUX. FAUSSES FACTURES FAUSSES RICHESSES FAUSSES MONNAIES TOUT EST FAUX EN VOUS VOUS FAITES PITIE QUAND ON SAIT COMMENT ON ARRIVE AU POUVOIR DANS CE PAYS.

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elvez Elbaz

Pourquoi le panarabisme algérien de ce pouvoir illégitime a mené les peuples d'algérie à la ruine et à la misére

Les écrits d'ibn khaldoun sont interdits dans la plupart des universités arbes (universités d'ailleurs qui sont les moins cotées des universités mondiales)

Les Arabes vus par Iben Khaldoune

La moqaddima de Iben Khaldoune

... Précurseur de la sociologie moderne, Ibn Khaldoun est une référence incontournable dans le domaine de la réflexion sur l'histoire sociale des peuples et civilisations méditerranéennes. En réponse aux arabo-staliniens et aux arabo-intégristes, qui érigent les arabes et leurs "civilisation " en modèle "universaliste ", nous publions un extrait d' "AI Muqaddima" d'Ibn Khaldoun qui parle, justement de cette civilisation arabe et des arabes. Notre objectif est de lutter contre l'amnésie et permettre à nos lecteurs de se faire leur propre opinion. Ce serait ainsi que les arabistes seront invités à davantage de modestie et de relativisme, à se remettre en question et à se situer "objectivement" dans le concert des civilisations. ...

En raison de leur nature sauvage, les arabes sont des pillards et des destructeurs. Ils pillent tout ce qu'ils trouvent sans combattre ou sans s'exposer. Puis ils se replient sur leurs pâturages au désert. Ils n'attaquent ou ne combattent que pour se défendre. Ils préfèrent éviter les forteresses ou les positions difficiles: ils ne les attaquent pas. Les tribus que protègent d'inaccessibles montagnes sont à l'abri de la malfaisance et des déprédations des Arabes. Ceux-ci ne franchiront pas de collines ou ne prendront pas de risque pour aller chercher les montagnards.

Au contraire, les plaines sont livrées à leur pillage et en proie à leur avidité, si leur dynastie est faible ou qu'elles n'aient pas de troupes pour les défendre. Alors- les Arabes y fond des incursions, des pillages, des attaques répétées, parce qu'il s'agit de territoires accessibles. Les habitants peuvent succomber et devenir les jouets des changements de pouvoir, jusqu'à ce que leur civilisation disparaisse. Dieu est tout puissant!

Les Arabes sont une nation sauvage (umma washiyya), aux habitudes de sauvagerie invétérées. La sauvagerie est devenue leur caractère et leur nature. Ils s'y complaisent, parce qu'elle signifie qu'ils sont affranchis de toute autorité et de toute soumission au pouvoir. Mais cette attitude naturelle est incompatible (mund-fiya) et en contradiction (munâqida) avec la civilisation ('ùmrân). Toutes les habitudes des Arabes les conduisent au nomadisme et au déplacement. Or, c'est là l'antithèse et la négation de la sédentarisation (maskûn), qui produit la civilisation. Par exemple: les Arabes ont besoin de pierres pour leurs foyers et leur cuisine -ils les prennent aux maisons, qu'ils détruisent dans ce but. Ils ont besoin de bois pour leurs tentes, pour les étayer et en faire des piquets: ils abattent les toits, pour en tirer le bois dans ce but. La véritable nature de leur existence est la négation de la construction (binâ'), qui est le fondement de la civilisation. Tel est, généralement, leur cas. De plus, c'est leur nature de piller autrui. Ils trouvent leur pain quotidien à l'ombre de leurs lances (rizqu- hum fi zilâl rimâ-i-him). Rien ne les arrête pour prendre le bien d'autrui.

Que leurs yeux tombent sur n'importe quel bien, mobilier ou ustensile, et ils s'en emparent. S'ils arrivent à la domination et au pouvoir royal, ils pillent tout à leur aise. Il n'y a plus rien pour protéger la propriété et la civilisation est détruite.

D'autre part, étant donné qu'ils font travailler de force les artisans et les ouvriers, le travail leur parait sans valeur et ils refusent de le payer. Or, comme on le verra plus loin, le travail est le fondement du profit (al- a'mâl, aslu I-makâsib). Si le travail n'est pas apprécié, s'il est fait pour rien, l'espoir de profit disparaît, et le travail n'est pas productif. Les sédentaires se dispersent et la civilisation décline. Autre chose encore : les Arabes ne portent aucun intérêt ('inâya) aux lois (ahkâm). Ils ne cherchent pas à dissuader les malfaiteurs ou à assurer l'ordre public. Ils ne s'intéressent (hammu-hum) qu'à ce qu'ils peuvent soustraire aux autres, sous forme de butin ou d'impôt. Quand ils ont obtenu cela, ils ne s'occupent ni de prendre soin des gens, ni de suivre leurs intérêts, ni de les forcer à se bien conduire. Ils lèvent des amendes sur les propriétés, pour en tirer quelque avantage, quelque taxe, quelque profit. Telle est leur habitude. Mais elle n'aide pas à prévenir les méfaits ou à dissuader les malfaiteurs. Au contraire, le nombre en augmente: comparée au bénéfice du crime, la perte représentée par l'amende est insignifiante. En régime arabe, les sujets vivent sans lois, dans l'anarchie (fawda). L'anarchie détruit l'humanité et ruine la civilisation. En effet, le pouvoir royal tient à une qualité naturelle de l'homme. C'est lui qui garantit l'existence des hommes et leur vie sociale (ijtimâ'). On a déjà vu cela au début du chapitre.

Et puis, tout Arabe veut être le chef : Aucun ne veut s'effacer devant un autre, fût-il son père, son frère ou l'aîné de sa famille. Il ne s'y résout que rarement, et parce qu'on lui fait honte (-ayâ'). Aussi y a-t-il, chez eux, beaucoup de chefs et de princes, et les sujets doivent-ils obéir à plusieurs maîtres - pour les impôts et pour les lois. C'est ainsi que la civilisation décline et disparaît. 'Abd-al-Malik reçut un jour une délégation arabe. Il questionna un nomade (a'rabî) sur (le gouverneur) AIhajjâj, en escomptant en entendre un éloge pour sa façon de commander et son oeuvre civilisatrice. Mais l'Arabe répondit : " Quand je l'ai quitté, il était injuste tout seul! " On remarquera que la civilisation s'est toujours effondrée avec la poussée de la conquête arabe : les établissements se sont dépeuplés et la terre devint toute autre que la terre (tabaddalati l-ard ghayra l-ard). Le Yémen, où vivent les Arabes, est en ruine, à part quelques villes. La civilisation persane en Iraq est complètement ruinée. Il en est de même, aujourd'hui, en Syrie. Quand les Hilâliens et les Banû Sulaym ont poussé jusqu'à la Tunisie et au Maroc, au début du Xie siècle, et qu'ils s'y sont débattus pendant 350 ans, ils ont fini par s'y fixer et les plaines en ont été dévastées. Autrefois, toute la région entre la Méditerranée et le Soudan était peuplée, comme le montrent les vestiges de civilisation, tels que monuments, sculptures monumentales, ruines de villages et d'agglomérations. " Dieu hérite la terre et tout ce qui vit sur elle. Il est le meilleur héritier " (XXI, 89).

En effet, en raison de leur sauvagerie innée, ils sont, de tous les peuples, trop réfractaires pour accepter l'autorité d'autrui, par rudesse, orgueil, ambition et jalousie. Leurs aspirations tendent rarement vers un seul but. Il leur faut l'influence de la loi religieuse, par la prophétie ou la sainteté, pour qu'ils se modèrent d'eux-mêmes et qu'ils perdent leur caractère hautain et jaloux. Il leur est, alors, facile de se soumettre et de s'unir, grâce à leur communauté religieuse. Ainsi, rudesse et orgueil s'effacent et l'envie et la jalousie sont freinées. Quand un prophète ou un saint, parmi eux, les appelle à observer les commandements de Dieu et les débarrasse de leurs défauts pour leur substituer des vertus, les fait tous unir leurs voix pour faire triompher la vérité, ils deviennent alors pleinement unis et ils arrivent à la supériorité et au pouvoir royal. D'ailleurs, aucun peuple n'accepte aussi vite que les Arabes la vérité religieuse et la Bonne Voie, parce que leurs natures sont restées pures d'habitudes déformantes et à l'abri de la médiocrité. La sauvagerie peut être surveillée et s'ouvrir aux vertus, car elle est restée dans l'état de religion naturelle (fitra) ; loin des mauvaises habitudes qui laissent leur empreinte sur les âmes. Selon la Tradition: " Tout enfant naît dans l'état de religion naturelle. "

Les Arabes, plus qu'aucune autre nation, sont enracinés dans la vie bédouine et s'enfoncent profondément dans le désert. Ils ont moins besoin, pour leur vie rude et dure, des produits et des céréales des collines. Ils peuvent donc se passer des autres. Il leur est difficile de se soumettre les uns aux autres, parce qu'ils sont un peuple sans loi, à l'état sauvage. Leur souverain a donc le plus grand besoin des liens du sang ('asabiyya), nécessaires à l'autodéfense.

Il est forcé de gouverner ses sujets en douceur et d'éviter de les heurter. Sinon, il aurait des difficultés avec l'esprit tribal, ce qui causerait sa perte et la leur. D'autre part, cependant, la monarchie et le gouvernement demandent une poigne de fer, seul gage de durée.

Comme les Arabes; par nature s'emparent des biens d'autrui, de même, ils s'abstiennent de tout arbitrage et de maintenir l'ordre public. Quand ils ont conquis une nation, leur objectif est d'en profiter pour s'emparer des biens de celle-ci. De plus, ils se passent de loi. Ils punissent parfois les crimes par des amendes, pour accroître les revenus du fisc et en tirer, financièrement, avantage. Mais ce n'est pas là un frein pour le crime. Ce serait même plutôt un encouragement, car le mobile d'un crime doit être assez puissant pour compenser le simple paiement d'une amende insignifiante. Ainsi, les méfaits deviennent de plus en plus nombreux et la civilisation décline. Une nation dominée par les Arabes est dans un état voisin de l'anarchie, où chacun s'oppose à l'autre. Ce genre de civilisation ne peut durer: il court à sa perte, aussi vite que l'anarchie elle-même.

Toutes ces raisons éloignent, naturellement, les Arabes de la monarchie. Il faut que leur nature soit profondément transformée par une structure (sibgha), religieuse, qui les amène à se modérer et à maintenir l'ordre public. C'est ce que montrent les dynasties arabes musulmanes. La religion a soudé leur pouvoir temporel à la loi religieuse et à ses prescriptions, qui -de façon explicite ou implicite- sont dans l'intérêt de la civilisation. Les califes suivirent cette voie. La monarchie et le gouvernement des Arabes devinrent grands et forts. Quand Rostam vit les Musulmans rassemblés pour la prière, il s'écria: "'Omar m'a rongé le foie! Il apprend aux chiens les bonnes manières! " 2.

Plus tard, les Arabes furent écartés des dynasties régnantes, pour des générations. Ils négligèrent leur religion, oublièrent la politique et retournèrent au désert. Ils ignoraient le rapport de leur esprit de clan avec la dynastie régnante, car l'obéissance et la loi leur étaient redevenues étrangères. Ils redevinrent aussi sauvages que dans le passé. Le titre de " roi " cessa de leur être appliqué, à l'exception des califes de race (jîl) arabe. Après la disparition du califat, le pouvoir sortit de leurs mains : des Barbares s'en emparèrent. Les Arabes restèrent alors Bédouins au désert, ignorant la monarchie et la politique. La plupart ne savent même plus qu'ils ont régné autrefois, ou qu'aucune autre nation n'a rayonné autant que la leur. Avant l'Islâm, ce furent les dynasties de' Âd et de Thamûd, les Amalécites, les Ijimyarites et les Tubba'; depuis, les Mudarites, les Omayyades et les Abbâsides. Mais, quand les Arabes oublièrent leur religion, ils n'eurent plus de rapport avec la politique, et ils retournèrent à leur désert originel. Farfbis encore, comme au Maroc actuel, ils dominent des dynasties trop faibles, mais leur supériorité ne peut conduire qu'à la ruine de la civilisation. Dieu est le meilleur héritier (XXI, 89) !