Négociations Algérie-France : déclarations a minima

Les visites de Raffarin à Alger se suivent sans nouveauté.
Les visites de Raffarin à Alger se suivent sans nouveauté.

Les négociations en cours pour l'installation d'usines Renault et Total en Algérie, "avancent de manière significative", a répété dimanche à Alger l'ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin. Une manière élégante de dire que rien n'est encore conclu.

Les déclarations sont celles qu'on entend depuis des lustes. Exemple : "Sur Renault les choses avancent bien. Sur Total, les choses avancent très bien", s'est borné à répéter M. Raffarin à la presse à Alger. Il a précisé que ces dossiers phares de la coopération algéro-française "ne sont pas encore finalisés". C'est dire qu'on est encore loin du compte. Mais qu'est-ce qui coince depuis toutes ces années ? Est-ce que c'est les négociateurs de Bouteflika qui seraient retors ou ce sont les Français qui seraient gourmands ? Cela dit, on sait qu'hormis les phrases rassurantes, on ne semble pas plus avancé.

M. Raffarin, chargé par l'ex-président Nicolas Sarkozy de renforcer les liens économiques avec Alger, a été reconduit par le président français François Hollande dans sa mission pour un an. Il s'exprimait à l'issue d'un entretien avec le ministre algérien de l'Industrie, de la PME et de la promotion des investissements Cherif Rahmani.

Un accord-cadre pour la réalisation d'une usine Renault en Algérie a été signé le 25 mai après 15 mois de négociations. Reste à mettre sur pieds une joint-venture entre le constructeur français et son partenaire algérien pour la production dans un premier temps de 75.000 voitures par an sur un site proche d'Oran (ouest). De son côté, Total négocie une usine de vapocraquage d'éthane à Arzew, près d'Oran (430 km à l'ouest d'Alger) avec le groupe pétrolier public Sonatrach. "Les discussions actuellement portent sur le prix d'éthane qui sera livré par Sonatrach à Total", a déclaré Vincent Dutel, un responsable de Total Algérie.

Selon M. Dutel, Total a accepté la proposition du groupe algérien de se faire livrer l'éthane à Hassi R'mel, principal champ gazier de l'Algérie dans le sud de l'Algérie, au lieu d'Arzew (ouest), où sera implantée la future usine de vapocraquage. Les discussions entre les deux groupes butaient sur cette question qui avait déjà été au centre d'un désaccord entre Alger et Paris concernant la fameuse usine Renault.

"Nous avons beaucoup progressé sur les grands dossiers économiques même si parfois nous ne communiquons pas les détails. Nous laissons le soin aux autorités suprêmes du pays d'annoncer les accords auxquels nous allons parvenir", a dit M. Rahmani à moins d'un mois de la visite de M. Hollande en Algérie. "A partir d'aujourd'hui, je pense à un second souffle dans nos relations qui sera confirmé lors du sommet entre les deux chefs d'Etats" en décembre, a-t-il ajouté.

Jean-Pierre Raffarin a ensuite été reçu par le Premier ministre Abdelmalek Sellal avec lequel il s'est entretenu "des projets d'investissements en cours de discussions entre les deux pays et du lancement de nouveaux projets", selon un communiqué officiel. Des projets restés secrets et sur lesquels on ne saura le détail qu'à la faveur de François Hollande le 20 décembre à Alger. L'Algérie est l'un des premiers partenaires hors OCDE de la France, mais les relations entre Paris et son ancienne colonie traversent régulièrement des périodes de tension.

Yacine K./AFP

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Commentaires (3) | Réagir ?

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Bey Mustapha BEBBOUCHE

Les français sont devenus comme les chinois; ils nous fourguent de mauvais produits aux prix Européen; alors que se ne sont que des produits bas de game. pour un même type de voiture par exemple; celle qui roule en France est meilleure que celle qui est exportée vers l'Algérie pourtant le consommateur français, comme le consommateur algérien paie un même prix!

Ils excellent maintenant dans la spéculation et le travail parasitaire et arnaqueur. Ils nous ramènent de France des produits chinois aux prix français et nous arnaquent à outrance: cas des ordinateurs par exemple ; ce sont des produits chinois au prix français. Les pouvoirs publics ne protègent pas le consommateur algérien.

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Arris

A défaut de declancher une recolonisation par les armes. Nos dérigeants se couchent et offrent l'Algérie sur un plateau d'argent a Fafa.

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