Désaffection au scrutin local : Ould Kablia accuse les candidats

Le ministre de l'Intérieur du gouvernement Sella s'en va t'en guerre contre les candidats au scrutin local.
Le ministre de l'Intérieur du gouvernement Sella s'en va t'en guerre contre les candidats au scrutin local.

Sur les ondes de la radio, chaîne III, le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales a accusé les candidats des partis en lice au scrutin local, estimant qu'ils sont incapables de gérer les communes.

S’exprimant sur les ondes de la radio algérienne, Chaine III, mercredi, le ministre de l’intérieur et des collectivités locales, à quelques jours du scrutin local a rejeté toute la responsabilité de la désaffection à ce scrutin de proximité sur les partis politique en lice en affirmant que l’administration ne faisait que gérer l’aspect technique du scrutin électoral et que "toutes les mesures ont été prises pour faire des prochaines élections locales un événement particulier". Sur les accusations de fraude, d’immixtion, de favoritisme formulées par plusieurs partis à l'encontre de l'Administration, le ministre de l'Intérieur a indiqué que ces partis ont usé de "toutes leurs capacités" pour recueillir des candidatures "susceptibles de renforcer l'adhésion des citoyens à leurs opinions, à leurs idéologie et doctrine", jetant ainsi le doute sur la capacité de ces candidats à défendre les intérêts de la commune.

Dahou Ould Ould Kablia écarte toute implication politique de son Administration. Le problème, selon lui, réside dans la relation entre l’élu et le peuple : "Le peuple les connaît, parce qu'il s'agit d'une élection au niveau de la base, il les jugera et se prononcera en toute liberté au moment voulu". Ce faisant, ces critiques doivent être placées "entre le citoyen et les partis, et non pas entre le citoyen et l'Administration." ?Pour le ministre, "ce sont les partis qui choisissent les candidats, alors que l'État assure simplement l'encadrement administratif et technique du scrutin." Mais, au risque de se contredire, il considère que si la gestion locale est "globalement correcte" et "s'améliore graduellement", cela s’est fait grâce aux moyens matériels et financiers que l'État met à la disposition des communes et non aux représentants élus par les citoyens. Selon ses déclarations sur la gestion locale,"il n’y a pas de communes pauvres" insinuant que s’il y a pauvreté, celle-ci est due à la mauvaise gestion des élus.

Se faisant observateur critique dans la relation "citoyens-partis" dans laquelle il situe ce scrutin local, le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales accusent sans ambages les partis politiques, sans préciser lesquels, de déserter leurs responsabilités de gestionnaire au niveau des communes une fois les élections passées, affirmant que cela "peut être considéré comme un échec partiel des partis politiques." ?Répondant à une question sur les accusations et les critiques émises par certains partis soutenus dans leurs propos par la commission de surveillance des élections, la Cnisel, il a déclaré que "beaucoup de partis veulent se dédouaner de leurs lacunes en accusant l'Administration de certains comportements pour lesquels ils ne peuvent apporter aucune preuve."

Dahou Ould Kablia n’a pas manqué de "remettre à sa place" la Cnisel suite aux critiques formulées par son président sur la pseudo neutralité de l’Administration :"La CNISEL a commencé à s’occuper beaucoup plus de son rôle de commission de contrôle plutôt que de commission qui cherche à entrer dans un échange de propos à caractère politique. Néanmoins, nous faisons confiance à son président, M. Seddiki, qui est animé de bonnes initiatives."

Du gouvernement Sellal, Dahou Ould Kablia semble être le plus en pointe dans le soutien des décisions politiques d’Abdelaziz Bouteflika qui sont orientées sur les menaces et les accusations. Face à un taux record d’abstentions du scrutin local, Dahou Ould Kablia cherche des boucs-émissaires par les insultes proférées à la Kabylie, bastion du rejet des processus électoraux, l’accusant d’être l’alliée d’Al Qaïda au Maghreb islamique et du grand banditisme pour son refus d’implantations de brigades de gendarmerie que le pouvoir de Bouteflika cherche à réintroduire alors qu’elles sont coupables du massacre perpétré contre le mouvement citoyen de 2001. Les candidats en lice au scrutin local que régente, manipule, agrée le Parti-Etat, le FLN, n’échappent pas eux aussi aux menaces du puissant ministre de l’Intérieur qui les accusent, hormis ceux du parti FLN dont il est, d’être incapables de gérer les communes et d'être à l'origine de cette désaffection. Pour parer à cette réalité du vide électoral, Dahou Ould Kablia affirme avoir ses "40 à 45%" du taux de participation. Où ira-t-il chercher les voix. La réponse est simple...

R. N.

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Commentaires (8) | Réagir ?

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Dalil Fetous

MR LE MINISTRE : S'il y'a désaffection c'est à cause de votre code communal abérant

qui a donné toutes les prérogatives à vos chefs de daira et vos walis corrompus qui donnent des marchés avec les dessous de tables et chefs de daira qui distrubent des logements qu'ils ne savent meme pas s'ils sont des résidants, s'ils ont des logements s'il ont des terres pour construire alors que les élus locaux qui connaissent bien leur population sont écartés comment voulez vous qu'ils travaillent, comment voullez vous que les gens compétents se porteront candidats dans vos minables APC alors s'il vous plait les minables travaillent avec les minables celui qui aime son pays et sa commune ne travaillera jamais avec vous voir seulement les cerveaux qui ont quitté l'algerie et qui sont accueillis à bras ouverts par les pays qui reconnaissent les talents barakat la démagogie on a mare

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Massinissa Umerri

A quoi donc servent des lelections, de quelque sorte que ce soit?

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