Algérie : discussions pour régler sa dette à la sécurité sociale française

L'hôpital du Val-de-Grâce où s'est soigné le président Bouteflika
L'hôpital du Val-de-Grâce où s'est soigné le président Bouteflika

Des discussions sur la dette de l'Algérie à l'égard de la sécurité sociale française avancent bien, a déclaré ce mercredi la ministre des Affaires sociales française, Marisol Touraine.

"Elles avancent bien, avec la volonté de trouver un accord qui soit satisfaisant pour l'ensemble des parties", a déclaré la ministre lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale en soulignant que ce dossier était considéré comme "un sujet de préoccupation" dans la perspective d'une visite à la mi-décembre de François Hollande en Algérie.

Un total de 34 millions d'euros

Marisol Touraine répondait à une question du député Thierry Mariani, un des chefs de file de la droite populaire, l'aile sécuritaire de l'UMP, qui a lancé une campagne pour réclamer que l'Algérie règle sa dette à la sécurité sociale française. Celle-ci est estimée à 20 millions d'euros vis-à-vis de la seule Assistance publique-Hôpitaux de Paris et pourrait atteindre au total quelque 34 millions d'euros, selon des informations données par Europe 1 au début de l'année.

"Ce n'est absolument pas un sujet laissé de côté (mais) nous ne voulons pas pour autant le traiter de façon stigmatisante, nous ne voulons pas le traiter d'une manière qui soit désagréable ou accusatrice pour le gouvernement algérien qui, je tiens à le dire, a engagé des discussions dans un esprit de construction", a encore indiqué Marisol Touraine.

La droite et l'extrême droite françaises n'hésitent pas à vétupérer contre les tenants du pouvoir en Algérie qui se soignent en France. A chacune des visites médicales, les porte-flingues de la droite sortent du bois pour critiquer l'Algérie incapable de construire des hôpitaux un demi-siècle après l'indépendance. En Algérie, ces prises en charge pour soins à l'étranger ne sont pas à la portée du premier citoyen. Ce n'est pas la maladie qui détermine l'octroi de ce sésame médicale. La rue n'ignore rien qu'il faille avoir de solides entrées en haut lieu pour bénéficier d'une prise en charge médicale.

Yacine K./Reuters

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Commentaires (9) | Réagir ?

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Larbi Karim

Dans les Hôpitaux Français tout a un coût, on paye tout. Je travaille dans un hôpital français. J'ai travaillé pas mal de temps dans les hôpitaux Algériens aussi Alger et Sahara. On ne peut pas faire de la bonne médecine quand la structure hospitalière est gratuite comme chez nous en Algérie. On ne peut pas non plus progresser avec un peuple qui ne respecte rien, qui ne donne de la valeur à rien du tout. Tout ce que j'ai vu je le garde pour moi, c'est effarant. Le système français est loin d'être parfait et est entrain de sombrer par sa lourdeur dans des difficultés importantes à venir.

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Jacques Demenetou

on a du mal a comprendre en Europe comment un pays riche comme l'Algérie a du mal à payer ses factures médicales en France, de ses" élites" dirigeantes de surcroit, alors qu'il prete 5 milliards de USD au FMI. les commentaires des résidents, et aussi les visites que nous faisons en ce beau pays, sont déjà une réponse à ce "problème" très algéro-algériens, car ici il ne s'agit nullement de politique ou d'histoire..

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