Israël tire en direction de la Syrie

Tirs de semonce
Tirs de semonce

Pour la première fois depuis 1973, l'Etat hébreu a riposté à la chute d'un obus syrien.

L'armée israélienne a tiré dimanche des coups de semonce en direction de la Syrie pour la première fois depuis 1973. Tsahal a riposté à une nouvelle chute accidentelle d'obus de mortier syrien dans le nord d'Israël. "Il y a peu de temps, un obus de mortier a touché un poste de l'armée israélienne sur le plateau du Golan, près de la frontière israélo-syrienne, dans le cadre du conflit interne en Syrie, a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué. En réponse, les soldats israéliens ont tiré des coups de semonce en direction des zones syriennes."

Les artilleurs ont tiré vers un secteur proche d'une position de l'armée syrienne d'après la radio publique israélienne. Mais selon des sources militaires israéliennes, ils ont délibérément manqué la position syrienne.

"Une escalade dangereuse" d'incidents

Les incidents se sont multipliés depuis quelques semaines sur le plateau du Golan, un territoire stratégique pris par Israël à la Syrie lors de la guerre des Six Jours, en 1967 et annexé en 1981. Lundi, c'était un véhicule militaire israélien qui avait été endommagé par des balles perdues. Jeudi, trois obus de mortiers étaient également tombés sans faire ni victime ni dégâts. "Une escalade dangereuse", selon Israël qui a porté plainte auprès de l'Onu après l'entrée de trois chars syriens dans la zone démilitarisée.

Si Israël considère que les obus syriens ont été "tirés par erreur lors de combats entre les différentes forces en présence en Syrie", il a prévenu que Damas serait tenu pour responsable. "Des tirs sur le territoire israélien en provenance de Syrie ne seront en aucun cas tolérés et entraîneront une riposte sévère", a menacé Tsahal.

De son côté, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé lors du conseil des ministres "suivre de près ce qui se passe à [la] frontière avec la Syrie" et se tenir "prêt à toute éventualité". "Il s'agit d'un problème syrien qui pourrait devenir le nôtre", a quant à lui averti le général Benny Gantz, chef d'état-major de l'armée.

AFP

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