Un islamiste algérien protégé par la France ?

Saïd Arif (photo La Montagne)
Saïd Arif (photo La Montagne)

Condamné en 2007 pour "association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste", Saïd Arif, un islamiste des "filières tchétchènes" et ancien militaire algérien avait été installé en résidence surveillée à Langeac début octobre. Il a été déplacé à Brioude (Auvergne) ce lundi après-midi.? Agé de 48 ans, il est l’un des vingt-six prévenus du procès des "filières tchétchènes"

Condamné en 2007 pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, Saïd Arif avait été installé en résidence surveillée à Langeac début octobre. Il a été déplacé à Brioude ce lundi après-midi. En résidence surveillée à Langeac depuis le 10 octobre, l’Algérien a été installé en toute discrétion dans un hôtel du centre-ville de Brioude aux frais de l'Etat français. Agé de 48 ans, il est l’un des vingt-six prévenus du procès des "filières tchétchènes". Il a été condamné en mai 2006 pour "association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste" à dix années d’emprisonnement assorties d’une peine de sûreté des deux tiers.

Ce militant islamiste a été libéré en décembre 2011 après avoir purgé sa peine. Sa condamnation prévoyait une interdiction définitive du territoire français. Mais la Cour européenne des droits de l’homme a demandé la suspension de la demande d’expulsion en raison "des risques qu’encourt l’individu dans son pays". Dans un premier temps, c’est donc à Millau, dans l’Aveyron, qu’il avait été placé en résidence surveillée. Mais le prévenu n’avait pas respecté ses obligations et avait fui vers la Suède pour rejoindre ses deux enfants. Rapidement retrouvé, il avait comparu, en juin dernier, devant le tribunal correctionnel de Rodez qui l’avait condamné à six mois d’emprisonnement. C’est après avoir purgé cette peine qu’il avait été placé en résidence surveillée à Langeac. Parmi les obligations liées à sa nouvelle assignation à Brioude, Saïd Arif doit notamment se rendre quatre fois par jour à la brigade de gendarmerie.

Saïd Arif était arrivé en toute discrétion le 10 octobre à Langeac suscitant la colère des habitants du village qui se sont élevés contre cet arrêté ministériel assignant à résidence cet ancien militaire de l'armée algérienne.?19 jours plus tard, le 29 octobre, l'hôte indésirable était déplacé quelques kilomètres plus loin, à Brioude. Selon la même méthode, en toute discrétion et en informant la municipalité après son installation dans un hôtel du centre ville.?Le maire de la cité brivadoise a vivement réagi dès le lendemain de l'arrivée de Saïd Arif en protestant auprès du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls: "Comme la population, je déplore et m'oppose à cette décision susceptible de troubler l'ordre public. Je regrette aussi qu'elle ait été prise de manière unilatérale". Le Front National de Haute-Loire a lancé, le 31 octobre, une pétition "pour réclamer l'incarcération de ce dangereux individu qui n'a rien à faire dans les rues de Brioude ni d'aucun village de France après sa condamnation à 6 mois de prison en juin dernier pour non-respect d'une première assignation à résidence."

Avec le Progès.fr

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Khalida targui

la France adore les islamistes souvenons nous c'est elle qui a accueilli Khomeini comme un messie