Syrie : un attentat à la voiture piégée fait dix morts en banlieue de Damas

Dimanche, il y a eu 134 morts selon l'OSDH.
Dimanche, il y a eu 134 morts selon l'OSDH.

Dans le même temps, le nord de la capitale était la cible de raids aériens ce lundi, les plus violents menés contre les rebelles selon une ONG.

Un attentat à la voiture piégée à la périphérie de Damas a causé lundi la mort d’au moins dix personnes, dont des femmes et des enfants, a indiqué la télévision officielle syrienne. Dans le même temps, de très violents raids aériens ont visé lundi la banlieue nord de Damas où des combats opposaient l’armée aux rebelles au dernier jour du cessez-le-feu mort-né initié par l'émissaire international Lakhdar Brahimi. Ce dernier a d'ailleurs déclaré ce lundi que la situation dans le pays «est mauvaise et empire». Ces raids sont les plus violents que l'armée ait mené contre les rebelles, selon le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme. "Il y a eu 34 raids en trois heures ce matin à travers le pays. Il s’agit de l’utilisation la plus violente de chasseurs bombardiers depuis l’entrée en action de l’aviation", cet été, a-t-il dit.

Selon une journaliste de l’AFP, durant deux heures tôt le matin, les bombardements étaient si intenses que les vitres des appartements dans le centre de Damas tremblaient. Il s’agit des raids les plus violents aux abords de la capitale depuis le début de l’utilisation de l’aviation, il y a trois mois, selon la même source. Vers 11h15, les avions de chasse continuaient à survoler la capitale.

"Les raids visent les fermes de Harasta où se déroulent des combats au sol", a affirmé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), basé en Grande-Bretagne et qui s’appuie sur un réseau de militants et de sources médicales dans les hôpitaux civils et militaires à travers le pays. "Il y a eu huit raids en une heure et demie sur les fermes entre Erbine et Zamalka, et sur les terres agricoles entre Harasta et Barzé", selon l’OSDH. Harasta est une localité à 10 km au nord-est de Damas et Barzé est un quartier de la capitale, dans le nord-est également.

A lire aussi : le reportage de notre envoyé spécial à Atmé, dans le nord-ouest du pays, paru dans Libé le 25 octobre. Par ailleurs, selon l’OSDH, des tirs d’artillerie visent également Douma, située à 13 km au nord-est de Damas, où trois civils ont été tués, et des villages dans la province de Damas.

Selon une source de sécurité à Damas, "l’armée mène des raids aériens sur les terres agricoles et les vergers aux alentours car les rebelles s’y regroupent et essaient d’y renforcer leurs positions. Elle agit conformément aux conditions définies pour le cessez-le-feu". L’armée et les rebelles se sont mutuellement accusés d'être responsables de l'échec de la trêve proposée pour la fête de l’Aïd al-Adha de vendredi à lundi par l'émissaire international et avaient prévenu qu’ils riposteraient à toute violation.

Dans le nord, les rebelles continuaient leurs attaques pour tenter de s’emparer de la base militaire loyaliste de Wadi Deif, et selon l’OSDH, cinq soldats ont trouvé lundi la mort. Des avions ont également bombardé Maaret al-Noomane, une localité stratégique sur la route entre Damas et Alep, que les rebelles ont conquise le 9 octobre.

A Alep, des combats sporadiques ont lieu au rond-point Lairamoune, dans le quartier de Zahra, dans le nord-ouest où se trouve le quartier général des services de renseignements de l’armée de l’air, a souligné l’OSDH. Dimanche, les violences ont fait 134 morts, dont 51 civils, 35 soldats et 48 rebelles, selon l’OSDH.

AFP

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