Le chef du gouvernement d'union nationale chassé de Tripoli

Le Matin 30-03-2016 16154

Le chef du gouvernement d'union nationale chassé de Tripoli
Fayez al-Sarraj

Les autorités non reconnues siégeant à Tripoli ont sommé mercredi le chef du gouvernement d'union contesté Fayez al-Sarraj de quitter la capitale libyenne quelques heures après son arrivée.

Le faussé se creuse entre les deux "parlements" libyens. Avec cette menace des milices qui ont pris le contrôle de Tripoli contre l'autre chef du gouvernement reconnu sur le plan international, la crise prend une autre dimension.

Dans une allocution télévisée, Khalifa el-Ghwell, chef du gouvernement non reconnu, a dénoncé comme illégal le gouvernement de M. Sarraj, qui est soutenu par l'ONU, et affirmé qu'il devrait quitter la capitale libyenne ou se rendre.

Ceux qui sont entrés illégalement et clandestinement doivent se rendre ou revenir sur leurs pas, sinon ils devront assumer les conséquences légales, a-t-il ajouté.

S'exprimant à chaîne de télévision al-Nabaa, Awad Abdelsadeq, vice-président du congrès général national (CGN), parlement non reconnu basé à Tripoli, a affirmé que Fayez al-Sarraj et les membres du conseil présidentiel sont entrés illégalement en territoire libyen (...) aidés par des soldats et quelques traîtres afin d'enfoncer le pays dans un tunnel sombre.

M. Sarraj, qui était à Tunis mardi, est arrivé plus tôt dans la journée par voie maritime à Tripoli malgré l'hostilité des autorités rivales dans le pays plongé dans le chaos. De Tunis, Nan Ki Moon (SG de l'ONU) a appelé à l'installation du gouvernement d'union national à Tripoli. De même, le ministre des Affaires étrangères français Jean-Marc Ayrault, qui, lui d'Alger, a invité le gouvernement à rejoindre la capitale libyenne pour commencer le travail. "La France appuie le gouvernement d’union nationale en Libye et j’ai rencontré au cours de ma récente visite en Tunisie, Fayez al-Sarraj, Chef du gouvernement de consensus qui m’a transmis sa volonté d’installer le gouvernement à Tripoli", a-t-il soutenu.

Avec AFP

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