La repentance, une valse pour marionnettes bouteflikistes

La repentance, une valse pour marionnettes bouteflikistes

Musique ! La danse reprend. Le Front de libération nationale (FLN) profite de la commémoration de la journée du 20 Août 1955 pour "exiger", dans un communiqué rendu public jeudi, la repentance de la France de ses crimes coloniaux. «Le FLN ne cessera jamais d’exiger la reconnaissance et les excuses officielles pour ses crimes coloniaux perpétrés contre le peuple algérien », lit-on dans le communiqué.

Jamais ? Voilà un parti qui prétend défendre la mémoire mais qui, lui, a la mémoire bien courte ! Le FLN a renoncé au moins deux fois à la repentance. La plus récente fut même énoncée, comble de l’ironie ou du cynisme, de la bouche de M. Abdelaziz Ziari, un ponte du FLN et président de l’Assemblée populaire nationale, celle-là même dont on redoutait qu’elle adopte une loi criminalisant la colonisation ! C’était en mai 2009, à la veille de cette visite d'Etat que devait effectuer en juin à Paris le président algérien et à laquelle ce dernier tenait beaucoup. Abdelaziz Ziari, un fidèle de Bouteflika, avait alors affirmé au cours d’un point de presse dans la capitale française, que la question de la repentance « n’était pas à l’ordre du jour » et « n’a jamais, depuis l’indépendance, constitué un obstacle aux relations algéro-françaises ». Bouteflika voulait ainsi « proposer un cadeau » aux Français pour les amadouer et les dissuader de na pas annuler la visite d’Etat. Ce qui fut vain, puisque la visite n’aura jamais lieu.Bouteflika n’en était pas à son premier reniement public sur le sujet. Le 21 novembre 2007, à la veille de la visite de Nicolas Sarkozy à Alger, le chef de la diplomatie Mourad Medelci, un autre fidèle, annonçait à Paris, lors d’une conférence de presse conjointe avec Bernard Kouchner, que les excuses de la France, pour ses crimes de guerre, n’étaient plus une priorité pour le gouvernement algérien : « Je pense que le plus sage est de laisser le temps agir en espérant que cette question trouvera une réponse un jour… Il faut savoir garder la porte ouverte à nos deux sociétés et à l’intelligence de nos deux peuples qui sont capables de suivre le bon chemin. » Tout le monde avait compris le message : le président algérien renonçait officiellement à la repentance de la France pour ses crimes coloniaux, en échange d’un appui de l’Elysée à un troisième mandat.

Il y a bien longtemps de la mémoire ne relève plus, pour Bouteflika, du différend historique mais du cabotinage conjugal, cette pratique un peu malsaine qui consiste à rappeler au conjoint un antécédent fâcheux chaque fois qu’on éprouve le besoin de lui extorquer une nouvelle déclaration d’amour. Selon les réponses qu’il reçoit de la France, le président algérien peut ainsi passer de la plus grande « indignation » envers le préjudice colonial à la plus béate des indulgences. La repentance de la France est un « shmilblik » que le président de la République agite au gré de ses relations avec l’Elysée.

Il lui suffit de faire bouger ses « marionnettes » dans un sens ou dans l’autre : Belkhadem, Medelci, Ziari… Puis ce fut le spectre d’une « loi algérienne criminalisant la colonisation" – signée, soulignons-le, par 125 députés appartenant à la majorité présidentielle - brandi pour effarer l’Elysée puis rangée sagement une fois Bouteflika invité à Nice.

A l’époque, des personnages candides qui n’ont rien compris à la politique, s’étaient indignées. Parmi eux, M. Kheireddine Boukherissa, le président de la Fondation du 8-Mai-45, un homme révolté par les propos du président de l’Assemblée populaire nationale : C'est de « l'indécence et de l'inconscience »…Avant de s’interroger devant les journalistes : " M. Ziari était-il délégué par le président de la République pour tenir ce discours? Si oui, nous sommes en mesure de demander des explications au président de la République..." Il avait presque tout compris !

Alors, allez savoir ce qui se passe dans la tête du marionnettiste Bouteflika pour que le FLN profite de la commémoration de la journée du 20 Août 1955 pour "exiger" la repentance de la France. Un voyage en vue ? Ou une façon de solliciter un appui de l’Elysée face à l’autre clan ?

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Commentaires (42) | Réagir ?

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Halima G.

C'est ce j'appelle du "super bien balancé"!! Rien à y redire.. tout est résumé dans une fiction (?) -réalité! Chapeau bas Amigo Madih!!

"Repentance"? La bonne blague qui ne fait rire plus personne!!

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lounes

elmaroufi --- Pourquoi d'un cote vous avez "libere" le sahara et d'un autre vous laissez 2 enclaves a l'interieur de votre pays, le maroc colonisees par l'espagne ?

Si vous appelez les espagnols "colon" de vos enclaves alors faites comme l'algerie et liberez vos territoires au lieu de baiser la main de votre si moulay driss.

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