La sécurité de l’Algérie face aux enjeux géostratégiques en Afrique du Nord

L'Armée algérienne déployée aux frontières Est et Sud pour parer aux menaces.
L'Armée algérienne déployée aux frontières Est et Sud pour parer aux menaces.

Cette présente contribution est une synthèse de mes différentes contributions et interventions internationales entre 2012/2014 (1) posant la problématique de la sécurité de l’Algérie et la place de l’Armée nationale populaire (ANP) face aux enjeux géostratégiques en Afrique du Nord, étude qui devrai paraitre dans la revue «Défense française» que dirige mon ami l’ amiral Jean DUFOURQ

1.- Préambule

La crise mondiale actuelle devrait conduire à de profondes reconfigurations socio-économiques, technologiques mais également sécuritaires, objet de cette présente contribution. En effet, privilégiant en premier lieu ses intérêts stratégiques propres, partie prenante du dialogue méditerranéen (DM), l’Algérie agit en fonction d’un certain nombre de principes et à partir d’une volonté avérée de contribuer à la promotion de la sécurité et de stabilité dans la région. C’est que la fin de la guerre froide marquée par l’effondrement du bloc soviétique et les attentats survenus aux Etats-Unis le 11 septembre 2001 représente un tournant capital dans l’histoire contemporaine. Le premier évènement marque la fin d’un monde né un demi-siècle plutôt et la dislocation d’une architecture internationale qui s’est traduite des décennies durant par les divisions, les déchirements et les guerres que nous savons. Aujourd’hui, les menaces sur la sécurité ont pour nom terrorisme, prolifération des armes de destruction massive, crises régionales et délitement de certains Etats. Or, les défis collectifs nouveaux, sont une autre source de menace : ils concernent les ressources hydriques, la pauvreté, les épidémies, l’environnement. Ils sont d’ordre local, régional et global. Entre la lointaine et très présente Amérique et la proche et bien lointaine Europe, entre une stratégie globale et hégémonique, qui possède tous les moyens de sa mise en œuvre et de sa projection, et une stratégie à vocation globale qui se construit laborieusement et qui peine à s’autonomiser et à se projeter dans son environnement géopolitique immédiat, quelle attitude adopter et quels choix faire pour l’Algérie ? Interpellée et sollicitée, l’Algérie s’interroge légitimement sur le rôle, la place ou l’intérêt que telle option ou tel cadre lui réserve ou lui offre, qu’il s’agisse du dialogue méditerranéen de l’Otan ou du partenariat euro- méditerranéen, dans sa dimension tant économique que sécuritaire. L’adaptation étant la clef de la survie et le pragmatisme un outil éminemment moderne de gestion des relations avec autrui, l’Algérie dont son devenir est dans l’intégration du Maghreb, pont entre l’Europe et l’Afrique le Maghreb doit faire que celui que commandent la raison et ses intérêts

2.- L’Otan et la sécurité en Méditerranée

Sept pays appartenant à la région méditerranéenne sont aujourd’hui des partenaires de l’Organisation de l’Atlantique Nord dans le cadre de ce qu’on appelle le dialogue méditerranéen de l’Otan. Ces pays qui entretiennent des relations de nature, de niveau et d’intensités différentes avec l’Otan et les Etats-Unis sont l’Algérie, l’Egypte, Israël, la Jordanie, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie. Ce partenariat que l’Otan, et à travers lui les Etats-Unis, rentre dans une stratégie de multiplication et de diversification des partenariats qui touchent plusieurs régions : les anciennes républiques soviétiques, le Caucase, l’Asie centrale, la Russie, la Chine, etc. Toutefois, du fait de l’intégration à l’Otan qui a touché en novembre 2002 sept pays de l’ex bloc soviétique le texte signé à Paris le 19 novembre 1990 entre l’Alliance Atlantique et le Pacte de Varsovie devient un projet caduc. Dès lors, le dialogue méditerranéen de l’Otan est l’objet de toutes les attentions de la part de cette organisation qui a décidé de le transformer en partenariat stratégique. La région méditerranéenne dont Maghreb, l’Algérie «étant une grand puissance militaire et acteur déterminant de la région représente pour l’Otan son flanc sud tout en étant le passage obligé vers le Moyen-Orient qui recèle de fabuleuses richesses pétrolières et où se trouve un allié stratégique de tout premier plan pour les Etats-Unis et l’Europe. Concernant strictement le volet défense et sécurité, c’est dans ce contexte qu’est lancé, dès 1995, le dialogue méditerranéen de l’Otan (DM). Pour rappel, on notera qu’en juillet 1997 le Sommet de Madrid des chefs d’Etat et de gouvernement des pays de l’Otan crée le Groupe de coopération méditerranéenne (MCG) qui est placé sous l’autorité du Conseil de l’Atlantique Nord. A partir de cette date, les pays de l’Otan et leurs partenaires méditerranéens se réunissent de manière régulière «à 19+1 ou 19+7». Le Conseil de l’Atlantique Nord prend ensuite des mesures pour renforcer les «dimensions politiques et pratiques» du DM, mesures qui ont été entérinées par le Sommet de Washington (avril 1999) des Chefs d’Etat et de Gouvernement. Suite aux attentats du 11 septembre 2001, le Conseil prend d’autres mesures destinées à renforcer le DM et ce, en janvier 2002 et en juin de la même année. Parmi ces mesures, citons l’organisation de consultations entre l’Otan et les partenaires méditerranéens sur la question du terrorisme. Lors de la réunion de Reykjavik, tenue en mai 2002, les Ministres des affaires étrangères des pays de l'Otan décident de renforcer les dimensions politique et pratique du dialogue méditerranéen, notamment en menant des consultations avec les partenaires méditerranéens sur des questions de sécurité d'intérêt commun, y compris en rapport avec le terrorisme. Mais c’est surtout le sommet de l’Otan qui s’est tenu le 29 juin 2004 à Istanbul, mettant l’accent concrètement sur l’urgence de l’approfondissement, qui a ouvert le dialogue méditerranéen de l’Otan en le transformant en véritable partenariat et de lancer l’initiative de coopération avec certains pays du DM, dialogue qui s’est poursuivi entre 2005/2008.

3.- Le renforcement du dialogue méditerranéen en matière de défense et de sécurité

Le document officiel publié par l’Otan et intitulé «renforcement du dialogue méditerranéen, avec établissement d’un inventaire des domaines de coopération possibles» résume ainsi cet aspect du renforcement du DM : «Le but recherché serait d'établir entre l'Otan et les pays du DM des relations à long terme axées sur ce processus en fonction des intérêts mutuels de sécurité, ainsi que de permettre à l'Otan de contribuer de façon significative à promouvoir le dialogue et la coopération dans la région méditerranéenne.» Par ailleurs, la dimension politique du dialogue méditerranéen devrait être renforcée par : «une plus large exploitation des possibilités qu'offre le dialogue multi/bilatéral existant ; la poursuite de l'action en faveur des contacts de haut niveau et d'une implication des décideurs, selon le cas ; des mesures visant à rapprocher encore les partenaires méditerranéens de l'Otan et enfin le renforcement de la complémentarité avec d'autres initiatives internationales». A cet effet, l’intensification des relations politiques peut se faire selon plusieurs formules notamment les réunions à 19+1 et à 19+7. Ces réunions remontent à la création du MCG (Groupe de coopération méditerranéenne) en 1997 et se tiennent régulièrement depuis. Nous avons une autre formule, émanant du Conseil de l’Atlantique Nord, les réunions au niveau des Ambassadeurs des pays de l’Otan et du DM (NAC+1 et NAC+7) que se tiennent depuis octobre 2001.

S’agissant des réunions annuelles à 19+1 au niveau des ambassadeurs (NAC+1), elles continuent de se tenir pour des échanges de vues sur la situation régionale et des débats sur l'évolution et les perspectives de développement du DM. Quant aux réunions à 19+7 au niveau des Ambassadeurs (NAC+7), elles continuent d'être organisées au moins deux fois par an, en particulier après les réunions ministérielles et les sommets des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Otan, afin d'informer les Ambassadeurs des pays du DM des résultats de ces réunions et de procéder à des échanges de vues sur des questions en rapport avec le DM. Dans ce cadre, le Conseil de partenariat euro- atlantique (CPEA) et le Partenariat pour la paix (PPP) sont deux cadres qui ont été institués. A cet effet, il est prévu d’explorer les possibilités d'associer les pays du DM, cas par cas, à des activités du CPEA et du PPP spécialement choisies et d’encourager les partenaires méditerranéens à participer de façon plus large aux activités auxquelles la coopération dans le cadre du CPEA et du PPP leur permet déjà d’accéder. Deux initiatives internationales peuvent être citées : le processus de Barcelone de l’Union européenne et le dialogue méditerranéen de l’OSCE.

Le Conseil de l’Atlantique Nord a décidé que l'Otan proposerait à l'UE l'organisation périodique d'exposés et d'échanges d'informations sur les activités de chacune des deux organisations dans le domaine de la sécurité et de la stabilité dans la région méditerranéenne. Ainsi, il est envisagé d'organiser des réunions d'experts de l'Otan et de l'OSCE pour examiner des questions d'intérêts communs. Dans cette perspective, la démarche à suivre consisterait à prévoir notamment des activités ciblées, l’objectif consistant à couvrir des secteurs où l'Otan dispose d'un avantage comparatif reconnu et pouvant apporter une "valeur ajoutée", en particulier dans le domaine militaire, et pour lesquels les partenaires méditerranéens ont manifesté de l'intérêt. Deuxièmement, l’accent est mis sur la mise à profit de l'expérience acquise dans le cadre du partenariat pour la paix (PPP), avec notamment l'ouverture d'activités PPP supplémentaires aux pays du DM et/ou l'adaptation d'activités PPP à leurs besoins spécifiques, le document insistant, à ce niveau, sur la nécessaire consultation préalable des pays du dialogue méditerranéen (DM)., notamment les consultations sur le terrorisme, par la prise en compte du partage de données du renseignement, des réunions d'experts sur la menace terroriste et les mesures prises, individuellement ou avec d'autres pays, pour faire face à cette menace. Le cadre défini au sommet de l’Otan de promouvoir le dialogue méditerranéen de l’Otan au rang de «véritable partenariat» ambitionne de contribuer à la sécurité et à la stabilité de la région méditerranéenne.

4.- La politique de défense et de sécurité de l’Europe

La fin de la guerre froide, les velléités d’émancipation de l’Europe de la tutelle américaine - particulièrement en matière de défense et de sécurité - et la volonté de construire avec les pays de la région des relations économiques privilégiées accroît de manière significative cet intérêt. Qu’il s’agisse en effet de crises régionales, de scissions d’Etats, de prolifération d’armes de destruction massives ou de conflits internes (ethniques, religieux, culturels ou autres), l’Otan est perçue par les Européens comme une organisation incapable de réagir à ces nouveaux types de menaces. C’est pourquoi va revenir à la surface le vieux rêve d’Europe de la défense que caressaient un certain nombre de pays du vieux continent.

Aussi les Européens se mettent à la recherche d’une alternative à l’Otan et à l’Union de l’Europe Occidentale (UEO) laquelle, pour d’autres raisons, ne pouvait prétendre combler le ‘’vide de sécurité’’ en question. Il convient aussi d’ajouter que la traduction en termes concrets de la subordination juridique de l’UEO à l’Union européenne rencontre des difficultés qui laissent présager un avenir incertain de l’UEO en tant que «bras armé de l’Union» : la non appartenance à l’Union européenne de pays classés comme ‘‘membres associés’’ et l’attachement à l’Otan ou la neutralité de pays observateurs.. Par ailleurs, l’UEO est non seulement absente du théâtre européen mais aussi, elle connaît un phénomène d’«otanisation» qui rend difficile son autonomie et son usage donc en tant qu’instrument au service d’une politique européenne de sécurité et de défense autonome. Ces atermoiements se retrouvent dans le traité de Maastricht qui jette de manière timide, les bases de ce que certains Européens souhaitent être une politique commune de sécurité et de défense. Les divergences ne vont pas manquer entre les trois principales puissances européennes, en l’occurrence la France et l’Allemagne d’un côté et le Royaume-Uni de l’autre. Pour la France et l’Allemagne, l’UEO peut être réactivée en fonction des nouvelles données et des missions qu’elle serait appelée à mener. Elle deviendrait le «bras armé de l’UE». Le Royaume-Uni, quant à lui, défend l’idée de mettre en place «un pilier européen de l’Alliance Atlantique» Ces divergences vont se retrouver dans le texte du traité qui stipule, d’un côté que «la politique étrangère et de sécurité inclut l’ensemble des questions relatives à la sécurité de l’Union européenne, y compris la définition à terme d’une politique de défense commune, qui pourrait conduire, le moment venu, à une défense commune» ; de l’autre que «la politique de l’Union au sens du présent article n’affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains Etats membres du traité de l’Atlantique Nord». Par ailleurs, le traité mentionne clairement que l’UEO est une «composante de défense de l’Union européenne et un moyen de renforcer le pilier européen de l’Alliance atlantique». Autant dire donc que ces deux dispositions d’un même article et l’annexe qui accompagne le traité contentent à la fois la position franco-allemande et celle de la Grande-Bretagne. Dans ce contexte, quel cadre tracer pour un partenariat euro-méditerranéen en matière de défense et de sécurité d’autant plus que les résultats de ce partenariat, issu du processus de Barcelone, sont mitigés ?

5.- Le dialogue 5 +5

Des tentatives sont faites pour redynamiser le dialogue euro-méditerranéen avec deux initiatives : d’une part, la politique européenne de voisinage ; d’autre part, le partenariat stratégique entre l’Union européenne d’un côté et la Méditerranée et le Moyen-Orient de l’autre. D’ailleurs la stratégie de l’Union pour la Méditerranée, a le même objectif stratégique bien que se différenciant sur les tactiques, de relance du partenariat méditerranéen, sous tendant une zone tampon de prospérité Europe -Afrique via la méditerranée pour freiner l’émigration massive notamment de l’Afrique subsaharienne avec comme tampon pilier le Maghreb. D’une manière générale, sur le plan militaire et géo- stratégique c’est à travers les activités du groupe dit des «5+5» que peut être apprécié aujourd’hui la réalité d’une telle évolution. C’est que la lecture que font les Européens des menaces et défis auxquels le monde et notre région sont confrontés repose essentiellement sur la nécessité de développer ensemble une stratégie de riposte collective et efficace concernant notamment le terrorisme international, le trafic des êtres humains et la criminalité organisée à travers la drogue et le blanchissement d’argent. Par ailleurs, selon la commission de Bruxelles et le parlement européen entre l’Europe et le Maghreb, et plus globalement l’Europe et la zone méditerranée, il s’agit de faire bloc, de rapprocher les Européens et leurs voisins immédiats. Pour le cas du Maroc, de la Tunisie et de l’Algérie qui ont qui a signé l’Accord de libre-échange avec l’Europe, en matière de défense et de sécurité, des consultations relatives a la mise en place d’un dialogue entre le Maghreb et l’Union européenne ont eu lieu sous forme de consultation informelles et de réunions formelles. Mais il serait souhaitable des clarifications portant sur deux questions jugées fondamentales.

D’une part, la valeur ajoutée de cette offre de dialogue par rapport au dialogue méditerranéen de l’Otan, d’autre part, la coopération en matière de lutte contre le terrorisme entre le Maghreb et l’UE dans le cadre de la PESD.

6.- L’Algérie confrontée à la sécurité dans la zone sahélo-saharienne

Depuis des siècles, le Maghreb est lié avec l’Europe beaucoup plus étroitement qu’avec ses voisins du sud. Les relations entre les deux rives du Sahara et les dynamiques de la conflictualité saharienne actuelle interpellent l’Europe qui doit être attentive aux stratégies des pays du Maghreb en direction de leur Sud et sur les relations de toutes natures entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne. Et notamment la pénétration de l’islamisme radical à ne pas confondre avec l’Islam religion de tolérance à l’instar du judaïsme ou du christianisme avec des menaces réelles tant au Maghreb, qu’en Europe. Et sans oublier qu’existent des influences religieuses autour de la conception de l’Islam qui influence largement les dirigeants politiques au niveau du Sahel. Entre les frères musulmans qui encouragent le maraboutisme (zaouias) dominantes d’ailleurs au Maghreb et les djihadistes qui y voient une dérive de la religion, comme en témoigne la destruction des mausolées au Mali lors de l’occupation dans certains régions par les djihafistes. Nous avons assisté dans la région à de profondes mutations de la géopolitique saharienne après l’effondrement du régime libyen, avec des conséquences pour la région et avant l’intervention française à la sécession du Nord-Mali. Déjà, les rapports entre le Sahel et la Libye de Kadhafi étaient complexe, ce dernier s'appuyant sur les Touaregs, et s'estimant maltraités aussi bien par les Arabes au nord que par les subsahariens au sud, leur donnant des armes et de l'argent avec la possibilité de les utiliser contre les gouvernements du Sahel. Encore qu’il faille ne pas confondre la stratégie des Touaregs, locales, avec AQMI qui est une organisation supranationale avec une composante de pays variés ayant ses propres filières de contrebande. De plus en plus nombreux, des migrants subsahariens s’installent désormais dans les pays du Maghreb avec l’intensification de la contrebande.. Bien avant et surtout depuis la chute du régime de Kadhafi le Sahel est l'un de ces espaces échappant à toute autorité centrale, où se sont installés groupes armés et contrebandiers. Kadhafi disparu, ce pays n’ayant jamais eu d’Etat au sens proprement dit à l’instar de bon nombre de régimes dictatoriaux qui s ‘appuient sur des proches soit familiaux ou régionaux pour conserver le pouvoir, des centaines de milliers, dont 15 000 missiles sol-air étaient dans les entrepôts de l'armée libyenne, puis ont équipé les rebelles au fur et à mesure de leur avancée dont une partie a été accaparé par de différents groupes qui opèrent au Sahel. Dès lors la sécurité de l’Algérie est posée à ses frontières. La frontière Algérie Mali est de 1376 km, la frontière entre l'Algérie et la Libye de 982 km, la frontière Algérie Niger de 956 km, la frontière Algérie Tunisie est de 965km soit au total 4.279km à surveiller. Le problème est plus grave pour les frontières conjointes avec le Mali et la Lybie. Il ne faut pas oublier que les djihadistes étaient venus depuis cette région lors de l’attaque terroriste de Tiguentourine.

7.- L’armée algérienne face à la sécurité

«L’Armée nationale populaire a pour mission permanente la sauvegarde de l'indépendance nationale et la défense de la souveraineté nationale. Elle est chargée d'assurer la défense de l'unité et de l'intégrité territoriale du pays, ainsi que la protection de son espace terrestre, de son espace aérien et des différentes zones de son domaine maritime.» (Article 25 de la Constitution algérienne). Depuis cette attaque terroriste, l’Algérie a déployé une véritable task-force pour sécuriser ses frontières. Un effort de guerre déployé en permanence pour faire face à l’instabilité chronique de l’autre côté des frontières et dont les événements récents confirment la continuelle aggravation. Selon des informations données par la presse algérienne (El Watan), pas moins de 20 000 militaires algériens sont actuellement déployés le long des frontières est et sud-est et effectuent régulièrement, jour et nuit, des opérations de ratissage avec une couverture aérienne qu’assurent des pilotes de la gendarmerie et de l’ANP et ce dans le cadre d’une coopération étroite avec l’Europe dont la France et les Etats Unis d’Amérique car la menace terroriste est planétaire. Pour le directeur du FBI, James Comey qui a affirmé le 14 novembre 2013 devant le Congrès qu’Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) constituait une forte menace aux intérêts américains et occidentaux dans la région de l’Afrique du nord et du Sahel. Il a cité l’opération terroriste perpétrée contre l’installation pétrolière de Tiguentourine en Algérie (Illizi) ainsi que celles commises contre le consulat américain à Benghazi et la mine d’uranium exploitée par une société français à Arlit (Niger. Pour le directeur du Centre américain du contre-terrorisme, Matthew Olsen, dont les services dépendent du Directeur du renseignement national des Etats-Unis (DNI), devant la commission sénatoriale que si l’intervention militaire conduite par la France au Mali a permis de chasser Aqmi et ses alliés des villes qu’ils contrôlaient auparavant, ces groupes arrivent, cependant, à trouver refuge dans les zones les moins peuplées du nord du Mali et continuent à commettre des attaques de représailles. C’est dans cet objectif que se sont établis des dialogues stratégiques notamment entre les Europe/USA/Algérie et les initiatives les 06/07 décembre 2013 au niveau des chefs d’Etat en France à l’initiative de l’Elysée. Pour l’Algérie, Mme Amanda Dory, la secrétaire-adjointe chargée des Affaires africaines auprès du département américain de la Défense, intervenant devant la sous-commission des affaires de l’Afrique du nord et Moyen-Orient relevant de la commission des Affaires étrangères du Sénat, qui a consacré une audition sur la situation politique, économique et sécuritaire en Afrique je la cite : «De par sa situation géographique stratégique au Maghreb et sa longue histoire de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent sur son territoire, l’Algérie constitue un pilier pour, non seulement, lutter contre AQMI et ses groupes affiliés mais aussi pour ramener la stabilité dans la région…. l’Algérie est ’’un partenaire de sécurité crucial’’ pour les Etats-Unis dans le cadre de la lutte contre les groupes terroristes dans la région».

8.- L’Algérie acteur incontournable pour la stabilité de la région

La plupart des dirigeants de l’Afrique du Nord, de l’Afrique noire, de l’Europe et des Etats Unis d’Amérique y compris la Russie et la Chine s’accordent dorénavant sur la nécessité de coopérer d’avantage face à la menace de l’insécurité et du crime organisé. Il s’agit dorénavant de mettre l’accent sur l’obligation de mettre en application une stratégie interrégionale qui associe l’ensemble des pays de la zone en plus des partenaires européens et internationaux, du fait que la région est devenue un espace ouvert pour divers mouvements terroristes et autres groupes qui prospèrent via le trafic d'armes ou la drogue, menaçant la sécurité régionale et par ricochet l’Europe et les USA. Et ce comme cela a été mis en relief lors de la 22e conférence régionale africaine internationale d’Interpol, tenu à Oran (Algérie) en septembre 2013, où la résolution finale stipule l’urgence d’une coopération tant africaine que mondiale dans la lutte contre la criminalité transnationale avec l’implication de chacun des Bureaux centraux nationaux d’Interpol des 190 pays membres, nécessitant une amélioration des bases de données afin de lutter efficacement contre le crime transfrontalier et le terrorisme. Il s’agit donc de lever les contraintes du fait que la corruptibilité générale des institutions, pèsent lourdement sur les systèmes chargés de l'application des lois et la justice pénale en général qui ont des difficultés à s’adapter aux nouveaux défis posés par la sophistication des réseaux du crime organisé. La collaboration inter-juridictionnelle est ralentie par l’hétérogénéité des systèmes juridiques notamment en Afrique du Nord et en Afrique noire. De plus, la porosité des frontières aussi bien que la coordination entre un grand nombre d’agences chargées de la sécurité aux frontières posent de grands problèmes.

À terme, la stratégie vise à attirer graduellement les utilisateurs du système informel vers le réseau formel et ainsi isoler les éléments criminels pour mieux les cibler tout en diminuant les dommages collatéraux pour les utilisateurs légitimes. Sur le court terme les tensions dans la région notamment pour la protection de ses frontières, la situation en Libye, au Mali et accessoirement les actions terroristes à sa frontière en Tunisie ont imposé à l’Algérie des dépenses supplémentaires. Selon Wikipedia, via le Stockholm International Peace Research Institute pour la période 2000/2010, nous avons le classement suivant pour la vente d’armes : États-Unis (30% du marché mondial d'exportation d'armement sur les 10 dernières années -Russie (26% du marché).-Allemagne (8% du marché) -France (7% du marché) -Chine (4% du marché) -Royaume-Uni (4% du marché) - Italie (2% du marché) -Israël (2% du marché) -Suède (2% du marché) -Ukraine (2% du marché). -Reste du monde (13% du marché). Mais d’'après les dernières évaluations des budgets de défense, publiées le 15 avril 2013 par le Stockholm International Peace Research Institute (Sipri), les dépenses militaires mondiales avaient atteint 1 753 milliards de dollars en 2012, soit une baisse de 0,5 % depuis 2011. L’Institut international des études stratégiques, basé à Washington, a classé l’Algérie parmi les 10 pays au monde qui dépensent le plus sur la Défense, et se place, ainsi, à la 8e place dans le classement, après l’Arabie saoudite, le Sultanat d’Oman, Israël, le Yémen, les États- Unis et la Jordanie. Selon un autre rapport de Strategic Defence Intelligence (SDI), une plateforme de renseignement et de veille consacrée à l’industrie de l’armement, l’Algérie est le 9ème importateur d’armes dans le monde avec 46% du total des importations d'armes en Afrique, durant la période 2006-2010. Globalement, selon une étude du SIPRI, les dépenses militaires pour l’Algérie ont évolué ainsi : 3152 millions de dollars en 2003-(3,3% du PB) – 5712 en 2009 (3,8% du PIB) -6045 en 2010(3,5% du PIB) -8652 en 2011(4,4% du PIB)-9104 en 2012(4,5% du PIB) et 10,3 milliards de dollars US de dépenses militaires en 2013. A un cours de 79 dinars un dollar, le budget prévisionnel de fonctionnement contenu dans la loi de finances 2015 est de 13,26 milliards de dollars pour le ministère de la Défense nationale et 6,95 milliards de dollars pour le Ministère de l’Intérieur y compris la DGSN soit 32% du budget global s’expliquant en partie par l’insécurité régionale.

9.- Optimaliser la dépense militaire au sein d’une loi de programme

Il en ressort que l’Algérie est une puissance militaire régionale et un pays incontournable dans la problématique de la sécurité au niveau du Sahel et d’une manière générale, un acteur important dans le contexte de la sécurité internationale en raison de son emplacement stratégique comme point de transit d'Afrique du Nord vers l'Europe et explique l’accroissement des dépenses militaires. Les principaux moteurs de l'évolution du marché algérien de l’armement, de ces dernières années, sont la lutte contre le terrorisme et de contre-insurrection et le besoin urgent de moderniser les équipements de défense, dont on ne doit pas oublier la récente attaque terroriste du complexe gazier d'In Amenas qui a contraint l’Etat algérien à des coûts additionnels en matière de sécurité Cet accroissement de la dépense répond donc au souci de la professionnalisation autour des nouvelles technologies de ses effectifs en améliorant la formation selon les standards internationaux, la base étant la ressource humaine à l’instar de toute activité. Un exemple, outre l’Académie de Cherchell, l'Ecole militaire polytechnique (EMP) située dans la commune de Bordj El-Bahri, à une vingtaine de kilomètres à l'est d'Alger est un pôle d'excellence en matière des quatre disciplines scientifiques qui y sont enseignées et dans lesquelles des élèves en post-graduation mènent des travaux de recherche à la pointe de la technologie. Il est entendu que rentre dans ces dépenses surtout le remplacement de la plupart du matériel militaire obsolète pour l'acquisition de nouveaux équipements pour l’armée de terre, la marine et les forces aériennes, sans compter des dépenses pour l’adaptation du renseignement aux nouvelles mutations tant internes que mondiales de ses forces de sécurité et de penser d’ores et déjà la cybercriminalité enjeu du XXe siècle. Cela est posé pour tout le reste de l’économie bien que le risque des cyber-attaques en Algérie est actuellement minime car les services électroniques sont à l’état primaire (e-commerce, e-santé et e-administration) et les entreprises algériennes fonctionnent sur des modes de gestion désuètes n’étant pas orientées vers les transactions et services électroniques Cependant il faut aller impérativement vers une minimisation des coûts des dépenses militaires.

L’analyse par le professeur en stratégie à Harvard Michael Porter des «cinq forces», qui déterminent la structure concurrentielle d'une industrie de biens ou de services (le pouvoir de négociation des clients, le pouvoir de négociation des fournisseurs, la menace des produits ou services de substitution, la menace d'entrants potentiels sur le marché et l'intensité de la rivalité entre les concurrents) fait apparaître que souvent les différents acteurs algériens un faible pouvoir de négociation du fournisseur et un fort pouvoir de négociation du client, alors que les barrières d’entrées sur le marché algérien tant des entreprises économiques que de l’armement sont élevées. Devant distinguer stratégie et tactiques pour paraphraser le langage militaire, ces actions doivent donc s’inscrivent dans le cadre d’une organisation institutionnelle future en réseaux pour plus d’efficience, permise grâce aux nouvelles technologies. Aussi, ces dépenses, même nécessaires, doivent être ciblées, devant distinguer le court et le moyen terme, optimalisées en termes d’efficience s’insérant dans le cadre d’une loi de programmation militaire sur cinq ans (oy compris pour la DGSN). Mais l’objectif est de ne pas réduire l’affectation des ressources financières à des fins de développement et ce autour de segments facteur de croissance durables. Dans ce cadre, l’industrie militaire à l’instar de ce qui se passe dans la majorité des pays développés peuvent contribuer au développement global. Des actions sont déjà lancées comme les projets de l’industrie mécanique lancés par l’Armée nationale populaire (ANP) en partenariat avec le géant allemand Daimler devant produire les premiers camions et bus Mercedes Benz de l’usine de Rouiba, le véhicule blindé “Nimr” pour le transport des troupes qui sera construit en Algérie, entre le Groupement pour la Promotion de l’Industrie Mécanique (GPIM) du ministère de la défense et le groupe émirati Tawazun dont on devra veiller à un taux d’intégration minimum 50%, n’existant nulle part dans le monde un taux d’intégration de 100%. Ces actions connues sous le nom «complexe militaro-industriel» ont dynamisé par le passé de l’économie sud-coréenne et dynamise actuellement les firmes aux USA et de nombreux pays développés ou émergents mais rentrant dans le cadre des normes de rentabilité commerciale. Aussi l’objectif est de réduire cette importante dépense et donc la facture d’importation grâce à des co-partenariats internes ou des co-localisations, une balance devises positive et un transfert technologique et managérial revoyant toujours à la ressource humaine, bon nombre de PMI-PME facteur de valeur ajoutée et de création d’emplois pouvant être créés. Selon un responsable militaire s’exprimant en marge de la deuxième édition de l’exposition «Mémoire et Réalisations», organisée par le ministère de la Défense nationale (propos rapporté par l’agence officielle APS du 05 juillet 2013), l’industrie militaire algérienne pourrait, dans un avenir proche, se substituer à l’importation.

10. -Conclusion : refonte des relations internationales et profonde moralité des dirigeants du Tiers Monde

La lutte contre le terrorisme implique de mettre fin à cette inégalité tant planétaire qu’au sein des Etats où une minorité s’accapare une fraction croissante du revenu national enfantant la misère et donc le terrorisme, renvoyant à la moralité de ceux qui dirigent la Cité. Car, le tout sécuritaire pour le sécuritaire a des limites. Cela implique de s’attaquer à l’essence (un co-développement) et non aux apparences comme le montre une étude du Forum économique mondial – WEF- du 14 novembre 2013. Le fossé entre les riches et les pauvres devient de plus en plus grand et tandis que l’écart de revenus renforce les inégalités en matière de richesse, l’éducation, la santé et la mobilité sociale sont toutes menacées. L’étude met en garde contre les conséquences pernicieuses du chômage : «une génération qui commence sa carrière dans un désespoir complet sera plus enclin aux politiques populistes alors que l’ampleur de la récession mondiale et le rythme du rétablissement ont laissé des cicatrices profondes, spécialement parmi la jeunesse». Le rapport considère «qu’il y a maintenant un consensus croissant selon lequel la région (Mena, Proche-Orient et Afrique du Nord) est à l’orée d’une période d’incertitude croissance, aux racines ancrées dans la polarisation de la société. Aussi l’efficacité de toute Armée en tant qu’Institution globale devra s’insérer dans le cadre de ce processus stratégique irréversible. Face à un monde en perpétuel mouvement, tant en matière de politique étrangère, économique que de défense, actions liées, avec les derniers événements au Sahel, aux frontières de l’Algérie, se posent l’urgence des stratégies d’adaptation et d’une coordination, internationale et régionale afin d’agir efficacement sur les événements majeurs. Ces nouveaux défis pour l’Algérie, sous segment du continent Afrique, dépassent en importance et en ampleur les défis que l’Algérie a eu à relever jusqu’à présent.

Abderrahmane Mebtoul, expert international

(1) Etude du professeur Abderrahmane Mebtoul, parue à l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI Paris France)» la coopération Maghreb Europe face aux enjeux géostratégiques» (novembre 2011)- chapitre III- «la stratégie de l’OTAN face aux enjeux géostratégiques en Méditerranée»

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adil ahmed

merci

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sarah sadim

"Aussi, ces dépenses, même nécessaires, doivent être ciblées, devant distinguer le court et le moyen terme, optimalisées en termes d’efficience s’insérant dans le cadre d’une loi de programmation militaire sur cinq ans (oy compris pour la DGSN). Mais l’objectif est de ne pas réduire l’affectation des ressources financières à des fins de développement et ce autour de segments facteur de croissance durables. Dans ce cadre, l’industrie militaire à l’instar de ce qui se passe dans la majorité des pays développés peuvent contribuer au développement global. Des actions sont déjà lancées comme les projets de l’industrie mécanique lancés par l’Armée nationale populaire (ANP) en partenariat avec le géant allemand Daimler devant produire les premiers camions et bus Mercedes Benz de l’usine de Rouiba, le véhicule blindé “Nimr” pour le transport des troupes qui sera construit en Algérie, entre le Groupement pour la Promotion de l’Industrie Mécanique (GPIM) du ministère de la défense et le groupe émirati Tawazun dont on devra veiller à un taux d’intégration minimum 50%, n’existant nulle part dans le monde... "

Cet extrait de votre article trés sensible pour la sécurité nationale de l'algérie et effectif sur un plan théorique, est en réalité et malgré votre louable effort d'analyse, une grosse supercherie de Bouteflika et de ses généraux les plus proches, car seul le Buissness les intéressent et surtout avoir leur part prébendiére de la rente.

Aucune autre extrapolation n'est possible, l'industrie Militaire algérienne un mensonge éhonté dans un pays en "désindustrialisation poussé", cela ne peut échapper à la perspicacité de l'expert que vous etes Mr Mebtoul.

Finalement je préfére vous lire sur les hydrocarbures ou les finances prof Mebtoul, quand à la sécurité régionale et le role de l'algérie, ca se décidera entre les trois grands actuels

du monde:USA RUSSIE CHINE.

Et pourquoi a t il refusé le siége d'Africom notre Fakhamatouhou national, on aurait sanctuarisé militairement notre territoire à peu de frais, pendant que la tunisie et le maroc s'empresse d'offrir des bases pour drone Rapers (Goulimine et Berkane au maroc), que se passe t il dans les esprits Bouteflikistes. Enfin ca sera un autre débat celui là

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chilmoune

Vous etes trés en retard Mr MEBTOUL meme si vous avez le titre d'expert en éco-nomie. Vous parlez de partenariat avec les allemand ou Quatar pour construire des engins mécanique pour transporter des troupes pour tabasser des populations de ghardaia, de tizi ouzou, d'alger ou ailleurs. Vous dormez Monsieur, vous ne savez pas que l'ére de la mécanique est termniné, c'est de l'histoire. Aujourdh'ui les nations developpées se penchent sur la maitrise de l'espace. C'est l'ére des Helico type APACHE pour transporter des troupes d'un point à un autre et dans les meilleurs délai. C'est l'ére des DROMS sans pilote pour espionner des zones géographiques en dhors de ses frontiers. C'est l'ére des TGV qui vous permettent de voyager à la vitesse des avions sur rail (La population du sud algérien voyagent toujours par chameau ou à la limite un vieux car des années 60 !) . Celui qui maitrisera le ciel, s'imposera dans l'avenir. Dans les pays développés, quand l'ETAT se trouve devant un probléme elle s'adresse à l'université pour trouver la solutions avec les hommes de la science (PHYSIQUE-CHIME-AGRONOMIE-ECONOMIE-TRANSPORT-MEDECINE) mais pas à la centrale FLN ou aux députés suceurs de sang du peuple algérien. Vous savez il ne faut pas etre expert pour comprendre comment doit fonctionner une société, il suffit de faire de bonnes loi, les appliquer, les faire respecter par tous

sans distinction.

Vous savez le premier des soucis de nos ministre et de nos députés (Et c'est une vérité avec preuve) MR MEBTOUL ? c'est d'inscrire leurs enfants dans les lycées ou universitées francaises c'est tout. Si au moins il ont défendu l'école algérienne à L'APN pour etre au niveau des écoles europeennes et faire profiter toute la jeunesse algérienne pour leur assurer un avenir çà sera plus digne et ils seront trés respectés pour leur contribution au dévellopement du pays. Mais malheureusement nos enfants sont abandonnés à la médiocrité de BENBOUZIDE ou de BEN BENGHRITE pour former des futurs bras cassés dont le seul avenir et le terrorisme ou la harga.

Les gouvernants de ce pays ne veulent pas éduquer et instruire ce peuple pour sortir du sous développement, il veulent instruire que leurs enfants à qui ils donnent leur postes par héritage.

Vous avez votre expertise mr MEBTOUL, EUX AUSSI ILS ONT LA LEURS !

Si on regarde à travers l'histoire, on verra que tous les peuples qui sont passé par ici, ils ont laissé la trace de leurs civilisation a travers des vestiges qui témoignent (KAHINA- JUGHURTA - MASSINISSA - LES ROMAINS - TURCS - VANDALES - PHENICIEN - - ARABES -FRANCAIS - etc...). Mais ce dont j'ai peur aujourdh'ui c'est qu'ont va rien laisser pour les génération suivantes et on sera responsable meme de la disparition de la race algérienne pour bientot, OU RABI YESTAR !............. Thanmirth...

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