Syrie : de violents combats au sud de Damas

Damas au centre de terribles combats de rues et de bombardements.
Damas au centre de terribles combats de rues et de bombardements.

Les troupes du régime de Bachar al-Assad livraient de violents combats samedi aux rebelles dans les quartiers sud de Damas, et massaient des renforts en vue de prendre d'assaut la localité proche de Daraya, assiégée depuis un mois, selon une ONG syrienne et des militants.

Près d'Alep (nord) les rebelles ont pris une grande partie d'une des plus importantes écoles d'infanterie du pays qu'ils assiégeaient depuis trois semaines, tuant au moins neuf soldats, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Cette ONG qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins, a indiqué que des combats avaient lieu dans le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, dans le sud de Damas, où les rebelles affrontent soldats et combattants palestiniens pro-régime.

Deux bombes ont explosé dans la nuit dans le quartier de Qadam (sud), tandis que de nombreuses roquettes ont frappé Yarmouk et Barzé (nord), a précisé l'OSDH. De son côté, la télévision officielle a affirmé que l'armée avait trouvé "une voiture piégée bourrée de 1.000 kg d'explosifs à Barzé", un quartier du nord de la capitale. En périphérie sud-ouest de Damas, l'OSDH a fait état de raids aériens sur Mouadamiya al-Cham et de l'envoie de renforts militaires vers la ville voisine de Daraya.

"Pour le 28e jour, les forces criminelles d'Assad tentent d'entrer dans la ville", affirme un communiqué des militants de Daraya, ajoutant que des brigades locales de l'Armée syrienne libre (ASL) avaient repoussé les assauts des troupes depuis plusieurs fronts.

Daraya, bombardée à l'artillerie, "est coupée du monde depuis 37 jours, sans électricité ni communications", poursuivent les militants, dénonçant également une pénurie de carburant, notamment pour le chauffage, à l'approche de l'hiver. La périphérie sud-ouest de Damas est au coeur des combats entre les rebelles qui cherchent à gagner la capitale et le régime qui tient à conserver un rayon d'environ huit km tout autour.

Dans le centre du pays, un bombardement aérien sur la ville rebelle de Rastane, assiégée depuis des mois par l'armée, a tué dix civils, a rapporté l'OSDH, qui fait état de 35 morts, dont 14 civils, à travers le pays, selon un premier bilan provisoire pour samedi. Depuis le début le 15 mars 2011 d'une révolte populaire contre le régime, devenue conflit armé, l'ONG a recensé plus de 43.000 morts.

Reuters

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