Neuf personnes ont été tuées et plus de soixante blessés dans un attentat à la voiture piégée ce lundi dans le centre-ville de Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie. La puissante explosion s'est produite près d'un commissariat de police de cette ville, incendiant plusieurs véhicules dont un bus municipal. Les chaînes de télévision ont montré des véhicules calcinés alors que les pompiers tentaient d'éteindre les flammes. Dans un communiqué publié aujourd’hui mardi par l'agence pro-kurde Firatnews, le parti autonomiste du Kurdistan, PKK (Partiya Karkerên Kurdistan – Parti des Travailleurs du Kurdistan), a nié toute responsabilité dans cet attentat: "Nos forces n'ont rien à voir avec cette attaque. Nous ne nous attaquons pas aux civils", indique ce communiqué.

Le sud-est de la Turquie, peuplé majoritairement de Kurdes, est le champ d'action du PKK. Toutefois, Gaziantep, grande ville industrielle de cette zone, avait été épargnée jusqu'à présent par les violences survenues depuis que le début en 1984 de la rébellion autonomiste du PKK contre les forces d'Ankara, qui a causé quelque 45.000 morts.

Gaziantep abrite notamment un établissement ouvert par la Turquie pour centraliser l'aide internationale destinée aux réfugiés syriens qui fuient le conflit entre le régime du président Bachar al-Assad et les insurgés.

LM/AFP