La facture des importations de médicaments de l’Algérie en hausse de 33%

La Pharmacie centrale.
La Pharmacie centrale.

Les importations de l’Algérie en produits pharmaceutiques ont atteint 1,17 milliard de dollars au 1er semestre 2012, contre 880,4 millions usd à la même période 2011. Soit une hausse de 33,47%, a appris l'APS dimanche auprès des Douanes algériennes.

Les importations de l’Algérie en produits pharmaceutiques ont atteint 1,17 milliard de dollars (mds usd) au 1er semestre 2012, contre 880,4 millions usd à la même période 2011, en hausse de 33,47%, a-t-on appris dimanche auprès des Douanes algériennes.  Rappelons-nous, Djamel Ould Abbas avait averti sur un gonflement de la facture de l'importation en janvier dernier. Il avait même évoqué, selon le site TSA, le cas d'importateurs frauduleux qui gonflent leur facture dont ils transfèrent ensuite les devises à l'étranger. Le ministre n'est pas allé toutefois jusqu'à nommer ces importateurs véreux. Huit mois plus tard, nous y sommes. Plus de 33% d'augmentation sans qu'aucune autorité n'ait pu faire quoique ce soit pour arrêter la saignée, ni mettre un terme à ces importateurs qui font les caisses de l'Etat.

Les médicaments à usage humain en augmentation aussi

Les quantités de médicaments importées ont également connu cette tendance haussière avec une augmentation de 47,9%, passant de 10.951 tonnes le premier semestre 2012 à 16.208 tonnes à la même période de référence 2011, selon les chiffres du Centre national de l’informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes.

La facture des médicaments à usage humain reste la plus importante avec 1,12 milliards de dollars, contre 842,6 millions, enregistrant ainsi une hausse de 32,6%, selon le Cnis. Le volume des importations des médicaments à usage humain a connu le même sort passant de 9.989 tonnes à 15.229 tonnes, soit une hausse de 52,45%, durant cette période de référence. Les produits parapharmaceutiques occupent toujours la seconde position dans la structure des importations de médicaments avec un montant de 40,33 millions usd, contre 25,55 millions usd, en hausse de 57,8%.

Quant à la quantité importée des produits parapharmaceutiques, elle a reculé de plus de 9%, passant de 704,4 tonnes durant les six premiers mois 2011 à 640,4 tonnes à la même période en 2012. Pour les médicaments à usage vétérinaire, les achats de l’Algérie se sont établis à 14,93 millions usd, contre 12,31 millions usd, en hausse de 21,33%.

Les quantités importées ont également connu une hausse de 31,08%, passant de 257,8 tonnes à 337,9 tonnes durant les six premiers mois de l’année en cours. Les importations de l’Algérie en produits pharmaceutiques ont atteint 1,95 milliard de dollars (mds usd) en 2011, enregistrant une hausse de 16,86%.

Il est à rappeler que l’importation des produits pharmaceutiques est soumise dès 2012 à un contrôle "rigoureux". "Nous sommes en train de mettre toutes les balises pour réguler le marché du médicament, dont un contrôle rigoureux au niveau des ports et aéroports par des pharmaciens formés en la matière", avait déclaré le secrétaire général du ministère de la Santé, M. Abdallah Bouchnak.

Pour l’année en cours, les programmes d’importation de produits pharmaceutiques ont été déjà délivrés à 69 opérateurs. Pour réduire la facture des importations, le gouvernement a consacré l’année écoulée un investissement de 17 milliards de DA au groupe pharmaceutique public Saidal dans l’objectif de doubler sa production dans les cinq prochaines années.

L’objectif essentiel est de diminuer progressivement les importations pour arriver, en 2014, à une production nationale couvrant 70% des besoins, contre seulement 37% actuellement. Le ministre de la Santé, Ould Abbas, a parlé à maintes reprises depuis qu'il est à la tête de ce département de mesures énergiques pour faire baisser la facture. Sans résultat.

Selon l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP), la taille du marché national des médicaments a atteint 2,9 milliards de dollars en 2011, dont 1,85 milliard usd d’importation et 1,05 milliard usd de production locale, dont 84% reviennent au secteur privé et 16% au public.

LM/APS

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