L'amnistie de Bouteflika: d'Alger à Tombouctou

L'amnistie de Bouteflika: d'Alger à Tombouctou

Bouteflika veut-il exporter sa concorde nationale au Mali où les "émirs" du GSPC soit disant "repenti" sont à la tête d'El Qaïda au Maghreb islamique?

Usée, obsolète comme son concepteur, de cette concorde civile élargie en amnistie générale, Bouteflika semble avoir trouvé un pays, une aubaine "humanitaire" où il pourra désormais ne plus compter sur d’illusoires repentis mais, bien plus, être le chef fédérateur d’El Qaïda au Maghreb islamique. A défaut d’un "Grand Maghreb des peuples "de ses «ex» déchu, Kadafii et Ben Ali, il découvre un autre "Maghreb" cousu main, celui d’El Qaïda au Maghreb islamique, né des chefs, de ses "émirs" de son GSPC qu’il n’a cessé de congratuler "Ah ! si j’avais leur âge !", "Monsieur Hattab", "Cheikh Abassi Madani". Hassan Hattab, Mokhtar Benmokhtar, El Para (est-il encore en prison ?)

Droukdel et les autres, ont de quoi faire sa fierté, la fierté d’un ultime quatrième mandat à la tête d’un islam où l’on fouette à l’appel de la prière, où l’on viole au nom de l’islam, où l’argent sale de la drogue, de la rapine, de la prostitution de jouissance forcée fait se construire les plus grandes mosquées à la mémoire de son règne dévot.

Car, au Sahel, au Mali, aux frontières de l’Algérie, les territoires sont si vastes, si riches, si prospères que la manne algérienne d’un pétrole sucé par lui et sa famille jusqu’au dernier baril des siècles à venir, paraissent si étroits à ses appétits. Et ses enfants bénis du GSPC et du GIA, qui, grâce à son amnistie ont pu s’élever au rang de l’organisation terroriste de Ben Laden, s’invitent à sa table des négociations, de paix "négociée", sachant que toute paix qui se négocie, n’en est pas une. Imaginons un seul instant que Bouteflika ait été l’acteur historique des Accords d’Evian : il aurait livré le Sahara algérien ad vitam aeternam à Joxe moyennant quelques subsides personnels.

Ainsi, le chef suprême des armées, d’une ANP qui a perdu sa fanfare, jetée en pâture dans ses maquis terroristes en mal de «repentance», réduite à un épouvantail aux frontières d’un Sahel et d’un Mali sous la menace de l’instauration de la charia de bourreaux islamistes qui n’ont rien à envier aux SS experts de la Solution finale, ne désespère pas d’être à la tête d’un Khalifat maghrébin. Son règne est macabre, «noir», d’une Algérie «noircie» : décennie noire, Printemps noir, 50 ans d’indépendance noirs. Une indépendance mise à genoux, bradée, "négociée" aux désidératas de ses chefs terroristes d’El Qaïda.

Pendant que les chefs terroristes d’Ansar Eddine, organisation terroriste d'«émirs» algériens du GSPC, deviennent des partenaires de «paix négociée» à Alger, une parade de justice s’organise pour soit disant condamner à mort un droukdel, ou un Mokhatr Belmokhtar, les illustres invités de Bouteflika…

R.N

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