Cuba : Raul Castro veut une réforme "lente" de la loi migratoire

Raoul Castro et son frère Fidel ont pris en otage tout un pays depuis 50 ans.
Raoul Castro et son frère Fidel ont pris en otage tout un pays depuis 50 ans.

Le président cubain Raul Castro a réaffirmé hier sa volonté de promouvoir "lentement" une réforme de la loi migratoire qui permettrait d'alléger les restrictions de voyage appliquées aux Cubains depuis un demi-siècle.

"Après l'autorisation de vente des véhicules et des logements, nombreux sont ceux qui considèrent urgente l'application d'une nouvelle politique migratoire, en oubliant les circonstances exceptionnelles que vit Cuba, sous le siège que nous impose la politique d'ingérence et de subversion du gouvernement des Etats-Unis", a expliqué le président cubain.

"Comme on pouvait s'y attendre, il n'a pas manqué d'exhortations, bien ou mal intentionnées, pour que nous accélérions le mouvement et pour nous imposer le rythme et la portée des mesures à adopter comme s'il s'agissait de quelque chose d'insignifiant et non du destin de la révolution et de la patrie", a-t-il poursuivi. "Le 1er août, devant ce Parlement, j'ai abordé publiquement le sujet et expliqué que nous étions en train de travailler à une modernisation de la politique migratoire et que nous avancions en fonction des conditions offertes par le présent et l'avenir prévisible", a-t-il rappelé. "Aujourd'hui, je réaffirme ma volonté intangible d'introduire lentement les changements requis dans cette problématique complexe, tout en évaluant dans toute leur intégralité les effets favorables et défavorables de chaque mesure que nous adoptons", a assuré le président.

Avec l'ouverture des marchés des véhicules et des logements, la réforme des restrictions aux voyages est une des lois les plus attendues par la population, soumise depuis plus de 50 ans à de sévères restrictions de mouvement. Parmi les principales mesures étudiées, figurent notamment la disparition des permis de sortie et d'entrée dans l'île et du concept d'émigration "définitive" qui implique la confiscation par l'Etat de tous les biens de l'émigré et l'impossibilité de son retour à Cuba.

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