Les mouvements palestiniens réunis au Caire pour tenter une réconciliation

Le Hamas et le Fatah en plein pourparlers pour un gouvernement d'union nationale à l'issue des élections.
Le Hamas et le Fatah en plein pourparlers pour un gouvernement d'union nationale à l'issue des élections.

Les mouvements palestiniens discutaient mardi au Caire de la mise en oeuvre de la laborieuse réconciliation entre le Fatah du président Mahmoud Abbas et le Hamas, mais ont reporté les décisions sur les sujets cruciaux du gouvernement et de la sécurité à l'année prochaine.

"Cette réunion a un objectif: l'application des mécanismes pour mettre fin à la division", a expliqué le chef de la délégation du Fatah, Azzam al-Ahmad, au sujet de cette rencontre entre tous les mouvements signataires de l'accord de réconciliation.

Les participants sont convenus de reporter la discussion de la formation du gouvernement d'indépendants chargé d'organiser des élections en mai 2012 prévu par cet accord à "après la fin du mois de janvier", a indiqué M. Ahmad.

Un membre du bureau politique du Hamas, Ezzat al-Rishq, a néanmoins démenti les informations de presse faisant état d'une renonciation à cette clause. "Au cours de la réunion, il a été convenu que les élections auraient lieu sous un gouvernement palestinien unique et nous rejetons catégoriquement la tenue d'élections sous deux gouvernements dans le même pays", a-t-il insisté, en référence à la bande de Gaza et la Cisjordanie, gouvernées respectivement par le Hamas islamiste et l'Autorité palestinienne.

"Nous nous sommes entendus pour organiser les prochaines élections dans un climat de démocratie et de transparence, de liberté des médias et d'activité politique et publique, sans aucune restriction en Cisjordanie et à Gaza", a-t-il promis.

"Les mouvements discuteront également de la formation d'un gouvernement provisoire d'indépendants pour quatre ou cinq mois mais aucune annonce n'est attendue avant le 26 janvier", date limite du Quartette pour le Proche-Orient pour la reprise de pourparlers de paix israélo-palestiniens, avait confié le 15 décembre à des journalistes le négociateur palestinien Mohammad Chtayyeh.

Azzam al-Ahmad a en outre fait état d'un accord pour former un comité sur la composition de la commission électorale. "Le décret du président Mahmoud Abbas sur la formation de la commission électorale sera pris dans les deux jours suivant son arrivée au Caire mercredi", a-t-il précisé.

Ces débats doivent être suivis jeudi par une réunion de l'OLP sous la présidence de M. Abbas avec les dirigeants de chacune des composantes, associant ceux du Hamas, Khaled Mechaal, et du Jihad islamique, Ramadan Challah, qui ne font pas partie de l'OLP.

Elle doit notamment porter sur la restructuration de l'OLP et la possible adhésion du Hamas et du Jihad islamique. La tenue de ces rencontres avait été annoncée lors d'une rencontre le 24 novembre au Caire entre MM. Abbas et Mechaal.

Les deux dirigeants avaient approuvé un document négocié par leurs délégations respectives qui prévoyait en particulier de se "concentrer sur la résistance populaire pacifique" - soit une renonciation de fait à la lutte armée.

Le document entérinait un "accord clair sur l'établissement d'un Etat palestinien sur les territoires occupés en 1967, soit la Cisjordanie, la bande de Gaza avec Jérusalem (-Est) pour capitale", c'est-à-dire à côté et non à la place d'Israël comme le prévoit le programme officiel du Hamas.

Le Fatah et le Hamas ont conclu le 27 avril un accord surprise de réconciliation, ratifié le 3 mai par l'ensemble des mouvements palestiniens, mais resté pour l'essentiel inappliqué.

Le président Abbas a récemment souligné que lors de ces réunions, "l'accent serait mis sur l'OLP, et comment tous les mouvements palestiniens peuvent participer à cette organisation qui a des statuts et des engagements". La communauté internationale exige pour dialoguer avec le Hamas qu'il renonce explicitement à la violence, accepte les accords signés avec Israël et reconnaisse l'Etat hébreu.

Avec AFP

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