Le prix des libraires algériens: aux calendes grecques?

Le prix des libraires algériens a été abandonné depuis 2009
Le prix des libraires algériens a été abandonné depuis 2009

Wanted! Que devient le prix littéraire de l’Association des libraires algériens ? Sa dernière manifestation remonte aujourd’hui à 2009 par avec son lauréat, l’écrivain Hamid Grine. ASLIA ( Association des libraires algériens) a - t- elle perdu le souffle ou estime -t - elle que la littérature algérienne n’a pas de roman qui vaille la peine d’être remarqué et récompensé?

Créée en 2001, cette association le biais de ce prix décerné annuellement, n’a sans doute pas fait émerger un jeune auteur de talent. Depuis 2009 donc, le prix semble remis aux calendes grecques. Fatiha Soal, présidente de ASLIA a, en 2010, expliqué cette absence par un manque de financement. Pour sa part, le commissaire du SILA et patron des éditions Casbah a réagi en 2010 lors de la tenue du SILA en exhortant la presse a créer ce genre de prix !

L’association ASLIA qui semble désormais n’exister que sur papier, a initié ce prix dans la plus complète opacité quant à la composition du Jury. Face à la fermeture en cascade de librairies dans la capitale, l’association n’a pas dit mot sur ce scandale qui frappe de plein fouet la corporation et c'est sans doute la raison pour laquelle elle a sombré dans le coma, remettant aux calendes grecques l'un des rares prix littéraires en l'absence d'une initiative dans ce sens du Ministère de la culture qui a, faut-il le souligner, initié une politique désastreuse de l'aide au livre dont une structure a été créée et dont on ne connaît ni les objectifs, ni le programme. Les publications parues sous la mention" avec le soutien du Ministère de la culture" n'ont, à ce jour, montré aucune valeur éditoriale, pédagogique ou historique. Bien qu'une commission de lecture ait été installée, les livres publiés regorgent de coquilles, de fautes d'orthographe et de syntaxe et ne prédisposent leur auteur à aucun prix qui vaille la peine d'être cité en référence.

Mais, il n’y a pas que le prix des libraires algériens qui connaît une mort prématurée. En 2004, le prix du meilleur roman de l’année attribué à l’écrivain Mustapha Benfodil n’ a pas été reconduit depuis. La bibliothèque nationale du Hamma qui avait lancé à grands renforts publicitaires le prix Apulée semble l’avoir abandonné en cours de route depuis son attribution en 2009 à l’écrivain Mohamed Attaf.

L’Association El Djahidhia de feu Tahar Ouettar a été l’une des rares à maintenir son prix annuel. Mais, depuis 2009 également, elle ne compte plus aucun lauréat parmi les écrivains arabophones. Récemment, l’association Thusna vient de lancer un prix annuel Tahar Djaout du roman et de la nouvelle, attribué à l’écrivaine universitaire Yamilé Ghebalou Haraoui, même si la lauréate ne répond pas aux critères de participation édictés par le règlement intérieur de l’association. Thusna aura-t-elle le souffle marathonien pour maintenir et surtout fructifier ce prix par la promotion de jeunes talents.

Enfin, le festival international du livre et de la jeunesse d’Alger ( FELIV) de cette année a organisé un concours de la meilleure nouvelle.

R.N

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Commentaires (1) | Réagir ?

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Nader Lami

Pourquoi autant de question pour tout ce qui se fait en Algérie ? Vous savez bien que tout ce qui a trait au savoir n'a pas droit de cité.