Les négociations entre le pouvoir et le courant islamiste se précisent

Les négociations entre le pouvoir et le courant islamiste se précisent

Le quotidien El Khabar a apporté un peu plus de précisions sur la nouvelle initiative politique engagée par d’anciens « repentis » de l’AIS et d’anciens membres du GSPC. Ces négociations menées avec la participation de l’ancien chef terroriste Hassan Hattab et sous la supervision du prédicateur, Hachemi Sahnouni.

Anciens chefs « repentis » et seconds couteaux du FIS dissous sont à la manoeuvre, s’agitent et consultent depuis quelques mois. D’abord pour exiger plus de l’Etat mais surtout avec pour objectif avoué de revenir sur la scène politique. Les informations commencent manifestement à se recouper. Après celles publiées par le quotidien français Le Monde sur notamment la libération de 7000 prisonniers condamnés pour actes terroristes, le quotidien arabophone précise les 14 exigences embrassent les volets politique, social et administratif. Ces déjà bénéficiaires des très clémentes lois de réconciliation nationale mettent le curseur sur des revendications larges. En demandant l’application stricte des dispositions de la réconciliation comme l’abandon des poursuites contre eux, l’amélioration de leur situation sociale, la prise en charge de leur famille. Mieux encore, les « repentis » soient considérés comme des victimes de la tragédie nationale. Les initiateurs réclament par ailleurs la libération de tous « ceux qui n’ont pas été impliqués dans les actes terroristes », en contrepartie d’une déclaration sur l’honneur promettant qu’ils ne reprendront pas les armes.

L’initiative aurait été signée par plusieurs représentants de wilayas (qui sont-ils ?) en attendant qu’elle soit remise au ministre de la justice, Tayeb Belaïz et son acceptation par le président de la république, nous apprend El Khabar.

Il n’y a pas de fumée sans feu. Les revendications de ces islamistes ne sont pas de simples foucades mais un programme soigneusement préparé, réfléchi pour une remise en selle d’un courant de cette tendance lourde de l’islamisme radical. S’ils en parlent c’est qu’ils ont obtenu une approbation en haut lieu. Ne nous bornons pas donc dans un ombrageux déni, attendons-nous à revoir ces hommes sur la scène et éventuellement à plus de renoncements du pouvoir à leur exigences. Un courant risque de se retrouver sur la paille dans ce marché de dupes : l'Algérie qui a dit non aux extrémistes.

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Commentaires (5) | Réagir ?

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madjid ali

Les islamistes ont remporté une grande victoire qui a été spoliée par les laic et les communiste avec la complicité de l'ugta. Il faut redonner a césar ce qu'on lui doit.

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amazigh zouvaligh

C'est toujours d'actualité, on n'a pas d'autre choix, c'est ce que veut celui qu'on a ramené pour gouverner l’Algérie, choisir toujours entre la peste et le choléra! pas d'autre alternative!

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