Ahmed Ouyahia : La situation en Algérie ne nécessite pas "un changement de système politique"

Ahmed Ouyahia : La situation en Algérie ne nécessite pas "un changement de système politique"

L'Algérie ne vit pas, à l'heure actuelle, une crise politique mais plutôt des "crises sociales", a estimé mercredi soir le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia.

Lors de son passage mercredi soir à l'émission "Hiwar Essaâ" de la télévision nationale, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a estimé que l'Algérie "ne connaît pas de crise politique mais plutôt des crises sociales qui ne nécessitent ni la dissolution du parlement ni un changement de système politique", a-t-il souligné à ce sujet.

Après des semaines de silence qui a nourri de nombreuses rumeurs, Ahmed Ouyahia, le chef du gouvernement, est intervenu mercredi soir sur l'ENTV pour évoquer la situation politique, sociale et économique du pays. A ce propos, Ahmed Ouyahia n'a pas hésité à faire savoir qu'il s'oppose à ceux qui appellent à un changement de système politique en Algérie.

Et pour cause, selon le Premier ministre, l'Algérie ne connaît aucune crise de nature politique. Dans ce contexte, le recours à une assemblée constituante n'est nullement justifié selon Ahmed Ouyahia qui a déclaré que la Constituante "ne ressuscitera pas les victimes de la tragédie nationale ni les morts de 1963".

En plus, aux yeux d'Ahmed Ouyahia, une assemblée constituante ne pourra aboutir à un "consensus sur un régime politique à adopter dans la situation et la composante politique actuelle du pays", affirme-t-il.

Sur un autre chapitre, l'invité de la télévision nationale a reconnu l'existence de tensions sociales en Algérie. Mais ces tensions sont, explique Ahmed Ouyahia, causées par un "manque de transparence dans la communication" et un "problème de transmission" . Pour le Premier ministre, l'Algérie ne souffre pas "d'un déficit de réalisations".

"Il faut laisser le temps au temps et chaque chose viendra au moment opportun car il y a une réalité politique connue de tous en Algérie, qui a besoin de panser ses blessures", a-t-il relevé encore.

Ahmed Ouyahia a, par ailleurs, démenti catégoriquement les rumeurs faisant état de sa démission après les protestations violentes qu'a connues le pays début janvier et qu'il attribue, en grande partie, à des "gens hostiles à des mesures d'assainissement économiques et bancaires comme l'utilisation du chèque dans les transactions commerciales".

Ainsi, à en croire le Premier ministre, les émeutes de janvier dernier ont été provoquées par une "alliance entre la mafia financière avec les barons du commerce informel". Enfin, Ahmed Ouyahia a révélé qu'une série de mesures à caractère social et économique sera prochainement annoncée. Ces mesures s'inscriraient en prolongement de celles déjà arrêtées par le Conseil des ministres lors de sa réunion du 22 février dernier, a-t-il précisé.

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Commentaires (21) | Réagir ?

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ali Foughali

Il n'y a rien de plus aveugle que celui qui ne veut rien voir

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real politik9085

Le summum de la médiocrité et de la malhonnêteté !

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