A ceux qui cassent de "l'instit" …

A ceux qui cassent de "l'instit" …

La critique est aisée et l'art difficile. Que l'on dise que notre école est peu performante je veux bien l'admettre mais de là à accepter le réquisitoire dévalorisant et infondé proféré contre l'enseignant, je me révolte! Cette invective, ce tusnami d'insultes à l'endroit des enseignants dont beaucoup sont de valeur ne sont point justifiés. Le secteur de l'éducation n'est ni moins ni plus le miroir d'un pays sinistré, agonisant, spolié de ses richesses et de ses valeurs par un clan déterminé à rester au pouvoir à vie. Au lieu de caricaturer "l'instit" comme l'évoque avec arrogance un certain internaute, j'invite tous ceux qui déversent leur haine viscérale sur les travailleurs de l'éducation à oser, comme on le fait dans des pays qui se respectent, investir la rue pour exiger, au sérail mafieux, une école de savoir où nos enfants auront tous les ingrédients pour se développer harmonieusement. Mais de là à croire que la faillite qui affecte depuis 1980 notre école incombe à "l'instit" c'est du délire pur et simple. Je tiens à préciser à ceux qui ne savent rien, complétement rien de l'enseignement que la débâcle de l'école, son caractère de médiocrité (c'est vrai) ou d'école coranique un peu changée, est à mettre sur l'actif du clan d'Oujda et des islamistes qui, eux, au moins, se sont imposés corps et âme, pour contrer le projet laïque de l'école et n'ont pas été amorphes et sans voix comme les prétendus démocrates (FFS, RCD et j'en passe). Au jour d'aujourd'hui, sans insulter l'enseignant qui n'est pas parfait (oui) et qui a beaucoup de mal à s'acquitter de sa mission épuisante et mal rémunéré (n'en déplaise aux jaloux maladifs), ayons l'audace d'exiger un débat national sur l'éducation. Ayons le courage de ne plus laisser les générations se faire "massacrer" cognitivement par une institution archaique et obsoléte qui n'a, c'est vrai, d'école que le nom.

Figurez-vous un enfant du préscolaire étudie 12 matières par jour, celui de 1ére année en étudie 12 ou 13 etc...L'enseignant ne décide pas des matières à enseigner ni des contenus à dispenser aux élèves. Le probléme de niveau, c'est vrai, mais l'enseignant reste un seul maillon défaillant peut-être de la chaîne qui compose notre système éducatif. Pourquoi voulez- vous qu'il y ait un niveau d'instruction élevé? A tous les paliers, l'enseignant se tue à inviter son apprenant à travailler: il lui rétorque tout le temps:" mais à quoi bon souffrir à faire des études, mes frères et soeurs lourdement armés de licence et de doctorat, sont bien enlisés dans le bourbier du chômage" Soyons raisonnable: même en France qui est presque notre référence à tous,le niveau connaît un véritable crash. Les médias français parlent de 40/% d'élèves ne sachant pas lire en classe de sixième (1ére année moyenne). C'est vrai que chez-nous des élèves ne savent ni lire ni écrire au CEM voire au lycée. Mais qu'importe puisque beaucoup obtiennent e BAC et parviennt à faire des études universitaires. Des amis internautes s'alarment de la déperdition scolaire: on a bien besoin d'avoir des maçons, des coffreurs, des coiffeurs, non! Pourquoi, Dieu aurait crée les êtres humains pour être tous des médecins et des ingénieurs?

A ceux qui cassent de l'enseignant en trouvant qu'il est nul, vous devriez vous en prendre plutôt à ceux qui les ont recrutés, mal formés et sous-payé pour qu'ils ne puissant jamais s'acheter un support pédagogique pour être au diapason avec les nouvelles technologies de la didactique. Arrêtez donc d'aboyer pour rien, dans les pays démocrates, les apprenants manipulent l'outil informatique, étudient en ateliers pour développer tous les aspects cognitifs (observation, appréciation, communication etc.) On met l'enfant en situation et c'est lui qui travaille et qui récolte comme une abeille le savoir-être et le savoir-faire dont il a besoin pour assimiler. Chez-nous l'enfant est considéré par ceux qui ont parachuté ces programmes et le Sieur Benbouzid comme un récipient qu'il faut, ne sait-on, au nom de quelle superstition, bourrer de bêtises pas de connaissances. Preuve, vous n'arrêtez d'entendre le ministre de l'éducation présenter son plan de sauvetage pour soit disant rattraper le temps passé par les enseignants à faire la grève.

FARID M.

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Commentaires (52) | Réagir ?

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Preuve

Droit de réponse. @Farid M. Je ne cherche pas à vous impressionner mais à vous pousser à plus de révélations qui motivent votre intention insidieuse et sournoise dirigée contre la Kabylie. Être d’origine kabyle, ne fait pas de vous nécessairement un vrai kabyle. Le Kabyle, ce n’est pas seulement la pratique occasionnelle de la langue, c’est avant tout un milieu, une pratique systématique dans un vécu spatio-temporel dialectique à l’origine d’une expérience empirique dont vos tribulations auraient été plus crédibles. Toute fois, heureux de constater que vous commencez à nuancer vos propos même s’il vous reste beaucoup de chemin à faire encore pour prétendre au statut intellectuel, (oh combien parsemé d’embûches méritoires!), de fidèle analyste objectif à la Une. Très prometteur aussi de voir que vous vous êtes résigné à apprendre à conjuguer certains verbe aux temps du passé à cause du présent de l’indicatif qui déphase leurs contenus et ce, en décidant courageusement de rendre leur signifiés au passé désuet, vous évitant ainsi l’emprise des anachronismes fâcheux. Aussi, vous concèderai-je une petite reconnaissance dans l’intérêt de votre salut intellectuel quand vous admettez, implicitement, que le vieux Kabyle d’aujourd’hui préfère la banquette avant d’une belle Peugeot à l’inconfortable dos d’âne osseux du passé lointain et que le transport du bois par camion est plus commodément et surtout humainement acceptable que de le véhiculer sur le dos de nos pauvres mères. Sur ce, je persiste et je signe que vous avez une vue complètement déphasé et rétrograde de la Kabylie et de la femme kabyle d’aujourd’hui (pourquoi et à quel dessein? Vous finirez par l’avouer) et ce, même si vous avez fini par admettre également que des hommes kabyles puissent aimer et respecter leurs femmes! Et la diatribe dont vous m’accusez n’est que soudaine réaction d’un acculé fâcheusement surpris dans sa quiétude « intellectuelle » suffisante! Je ne vous ai pas insulté car ne connaissant pas réellement le fond de votre pensée. A l’insulte, l’invective dont vous m‘accusez, j‘ai préféré un verbe avertisseur et porteur d’une provocation latente au but de permettre à votre subconscient d’éclater les barrière de votre conscient et de vous révéler comme vous êtes véritablement! Il est vrai, (c’est regrettable d’en arriver là), il m’a été donné d’être réduit à user du verbe en écorché vif pour rappeler à l’âne que Dieu a raison de lui enlever sa paire de corne mais, jusqu’ici, pas à votre adresse. Et votre caprice traduisant une susceptibilité que le déclic mot « Zouave » a causée n’a fait que vous exciter davantage dans la sottise. Inutile, Monsieur, de persister à croire avoir raison en tentant de complexer pour faire taire le détracteur et ce, en abusant d’une rhétorique vainement intimidante dans un langage difficilement recherché! Je ne vous ai pas traité de Zouave mais pouvant faire mieux que le zouave. Ce n’est pas pareil! Mais, force est de me rendre à l’évidence maintenant que je me suis trompé d’appréciation. Monsieur, je vous fais le reproche d’être expéditif dans vos analyses. Votre plaidoyer pour l’Enseignant algérien par exemple, somme toute justifié, pêche néanmoins d’un manque de concessions partielles au réquisitoire de certains intervenants qui l’aurait rendu plus crédible. Au lieu de cela, vous usez et abusez, à l’encontre des parents d’élèves, de vocables péjoratifs, indignes d’une cause et d’une défense qui se veut juste, du genre «  Casse l’instit, aboyer, cette invective, ce tsunami d'insultes, qui déversent leur haine viscérale, … » qui renseignent aisément sur votre arrogance, sur votre position défensive et donc hautement subjective et le peu d’estime dans lequel vous les tenez. Faut-il vous rappeler, Monsieur, qu’aboyer désigne le chien et que de tous les intervenants détracteurs de ce site, peu d’entre eux seulement méritent véritablement le verdict aveugle de votre position défensive brandie en vérité « incontestable » de « haine viscérale »! A moi de vous donner maintenant un conseil, « nul idéal digne d’être porté en soi, nul combat digne d’être livré ne mérite que l’on insulte et jette l’anathème sur autrui.  » Vous me parlez de Tassadit Yacine! Et moi de rajouter Nouara, Hadira Oubachir, Djouhra Abouda, Malika Domrane, Yasmina, Nabila Djahnine, Karima Nait Sid et bien d’autres aussi, sans oublier la diva Cheraifa et le majestueux Groupe Djurdjura, les toutes premières de l’Algérie indépendante à braver par le chant aussi l’orgueil machiste d’une Kabylie aujourd’hui complètement folklorique. Est-il juste de parler de culture kabyle sans femmes? Sieur Farid, quand vous parlez du Kabyle, homme et femme, vous faites délibérément l’impasse, pour des raisons que je peux deviner, sur toute la dialectique de l’évolution incontestable des mœurs que des préjugés, idées reçues ou stéréotypes, récoltés par ouie dire familial dans un long exil définitif, figent dans un lointain passé immuable! Une perception archaïque et archaïsante de la Kabylie que seul un « traumatisme » personnel ou parental peut expliquer une telle vue surannée que vous avez de l’homme et de la femme Kabyle d’aujourd’hui! Et si cela ne vous convainc pas, faites-moi signe par le net, je vous enverrai plus de révélations que votre inconscient ne cesse de divulguer.

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lotoff

Parlons un peu de la violence dans les écoles.

Savez-vous messieurs que l'enseignant d'aujourd'hui est complètement désarmé contre les élèves perturbateurs, qui ne viennent en classe que pour faire le pitre et aussi déranger ceux qui veulent apprendre. Sachez qu'il y a des enseignants qui se font tabasser en classe, y compris des femmes, et tout ce que l'élève risque et dans les cas extrêmes, un changement de classe ou peut être de lycée. Oui, absolument on l'envoie tabasser un autre enseignant!Puisqu'il ne risque rien. Vous voyez un peu le système dans lequel nous a enfermés notre sinistre de l'éducation? Dites-moi, comment pouvez-vous enseigner dans une classe ou le professeur n'a pas d'autorité? Dans une classe qu'il n'arrive pas à maitriser? A force de gâter l'élève, il est devenu le maitre des lieux. Il fume dans l'enceinte de l'établissement. Il vient quand il veut et s'absente aussi comme ça lui chante, irrespectueux des règlements, sous le regard passif de toute l'administration. D'ailleurs, la cerise sur le gâteau, l'inamovible vient d'avancer la date du BAC. Malgré les grèves à répétition qui ont secoué le secteur, pour que nos enfants, comme il aime le dire, et ce ne sont les siens, les siens sont ailleurs, puissent profiter en toute quiétude de la coupe du monde?

Personnellement, je suis convaincu que l'école algérienne est en détresse. Elle agonise. En outre, elle n'a aucun avenir si elle reste entre les mains du sieur Benbouzid.

Il nous appartient donc à tous, enseignants, parents d'élèves, associations... de tirer la sonnette d'alarme afin d'exiger des changements de fond de l'école de NOS enfants.

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