Femmes : l'Algérie en retard dans le Maghreb

Femmes : l'Algérie en retard dans le Maghreb

L’Algérie est en retard par rapport à ses voisins, la Tunisie et le Maroc, en matière de respects des droits de la femme et de l’égalité entre les sexes.

Tel est le constat dressé par les participants à la journée d’étude organisée par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), hier à Zéralda, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme. Le président du RCD, Saïd Sadi, a fait remarquer, lors de son intervention, que « la stabilité, la prospérité et la crédibilité des nations sont directement corrélées au statut de la femme ». Faisant la comparaison de la condition féminine dans les trois pays du Maghreb, le président du RCD a souligné les progrès réalisés en Tunisie et au Maroc. Il a déclaré à ce sujet que « le premier a fait, dès le départ, de la libération de la femme un préalable à tout projet national et le second a renforcé une dynamique de développement par la réforme courageuse de la Moudawana ».

Paradoxalement en Algérie « tout au long de notre histoire, notre destin a hésité en fonction du rôle que joue la femme dans la résistance à l’occupant ou dans les phases de construction nationale », a-t-il indiqué avant de plaider pour l’amorce « d’un nouveau départ du mouvement féminin algérien qui soit en synergie avec ceux du Maroc et de la Tunisie ».

Unir les formes de lutte

Lui succédant à la tribune, Bochra Belhadj Hamida, avocate spécialisée dans le droit de la famille en Tunisie, Aïcha Alahyane, membre de l’Union de l’action féminine au Maroc, et Fetta Sadat, secrétaire nationale à la condition féminine au RCD, ont tour à tour fait état de la situation des femmes dans les trois pays. En Tunisie, si la situation de la femme est plus ou moins avancée, c’est bien grâce au fait que « le code du statut personnel décidé à l’époque de Habib Bourguiba soit lié au choix de la république », a souligné Bochra Belhadj. Cela dit, des « textes archaïques existent encore », dit-elle en notant que même les acquis sont constamment menacés par « des forces obscurantistes ». La même conférencière estime que « les pouvoirs sont tentés de faire des concessions en faveur des forces archaïques pour des soucis d’équilibres sociopolitiques ».

Pour sa part, l’avocate marocaine, Aïcha Alahyane a estimé que malgré les quelques avancées réalisées au Maroc, il n’en demeure pas moins que « le texte réformé en 2004 par Mohammed VI ne répond pas totalement aux aspirations des femmes marocaines ». En Algérie, la condition féminine demeure quant à elle l’otage d’un code de la famille des plus dégradants à l’égard de la femme, a soutenu Fetta Sadat du RCD. « Un code qui est en contradiction avec la Constitution et les conventions internationales pourtant ratifiées par l’Algérie. Les quelques réformes apportées à ce code, en 2005, ne sont en fait qu’un lifting. » Elle a réaffirmé la position de son parti consistant à abroger le code de la famille.

A la lumière des exposés, les intervenants ainsi que toutes les participantes ont appelé à unir les forces et les formes de lutte dans tout le Maghreb pour faire progresser la condition de la femme dans la région. « Nous avons une chance à saisir pour agir dans le Grand Maghreb », a conclu la militante tunisienne, Bochra Belhadj Hamida.

Par Hacen Ouali (EW)

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Commentaires (28) | Réagir ?

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amchiche

@mollah chabane l'araboraciste, Voilà la lecture que je fais de la strategie islamique : 3 phases caractérisent la mise en place du regime totalitaire islamique. 1-La premiere est centrée sur la strategie de penetration. Au debut l’islam c’est souple accèpte et tollere la difference. 2-Puis arrive la phase de transition, place aux hauts parleurs controle structurel des élements aptent à contredire la teorie islamique, l’école l’adminstration la politique. Cette phase chez nous a été retardée grace à l’occupation francaise, pendant 132 ans ils n’ont pas pu instaurer le régime islamique, la France a juste utilisé les confreries pour la nècessité de control sociale. Durant cette longue phase, et bien avant l’indépendance, les freres musulmans avaient commencé par utiliser les kabyles reputés pour leur laicité en les utilisant et les ècartant dés qu’il est possible déjà le congres de la soumam a donnè le fruit de cette activité d’islamisation "algerie libre dans le cadre de l’islam... ". Dès "l’independance" le FLN avait pour unique mission de faire tout mais d’utiliser l’islam comme socle, ainsi naissait la truffe : berberes arabisés par l’islam, la oumma arabeislamique passe, desormais, avant la dimension nationale... 3-La troisieme phase correspond avec l’arrivée du FIS - qui n’etait pas une nouveauté puis qu’il sort du FLN, avait décidé de passer à la realisation du projet : l’Etat islamique pur et simple. La premiere chose qu’ils nous ont dite est "que si les kabyles, qui travaillent dans les administrations, voulaient s’opposer, Madani avait promi d’importer des musulmans d’orient pour faire fonctionner l’algeristan. C’est donc la phase finale, seulement à ce point qu’ils ont voulu toucher aux symboles : claquettes dandoura barbiche : l’école et la mosquée ont les memes programmes. Apres le terrorisme voilà resurgire la pseudo reconciliation- qui en realité est rien d’autre que la restauration du system d’antant. Comme toute révolution il faut la desarmer, alors la kabylie est mise sous pression pendant que le FLN reprend les reines du pouvoir et nous prospecte comme axes diplomatiques l’Iran et le Hamas palestinien. Hisotire de reprendre par l’exterieur le pouvoir perdu à l’interieur ! Doncle cours de l’hisotire a fait que des retards se forment et des tentatives de reconquette sont mises en place. C’est ce qui arrivat à Mme Khalida Toumi qui est victime de cette volonté de reconquette du pouvoir par les islamistes liés au pouvoir. L’an dernier ils ont fait faire publier un "livre" à un des leurs pour discréditer la rousse, aprés avoir exclut les oranais laics, comme kerzaza (?) communication.

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Madih

@Fils de harki. Je vous avoue que vous m'avez appris beaucoup de choses sur ces autres Algériens, ces "horribles" Harki! Il est temps d'apprendre à se résigner à remettre en cause les considérations subjectives née de la conception manichéiste des chose tel que le bien d'un côté et le mal de l'autre, le harki noir traître et le moudjahid blanc héros, ... Aprèe presque 50 ans "d'indépendance", force est de constater que le noir peut également contenir du blanc et vice versa! Mes salutations.

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