5 octobre, le pouvoir empêche les manifestations

5 octobre, le pouvoir empêche les manifestations

Le Rassemblement-Action-Jeunesse (RAJ) n’a pas dérogé à sa tradition de célébrer le 5 octobre. Cette année il a choisi de marquer l’événement par une rencontre à la « cité des syndicats » à la Glacière. Plusieurs conférences se sont étalées sur trois jours. Après la séance d'ouverture, l’après midi du 3 octobre, a suivi une conférence-débat animée par Mr Derguini, militant, enseignant et chercheur : « l'Algérie, des disparus forcés aux harragas ».

La journée du 4 octobre, s’est ouverte sur une conférence-débat sur « le rôle de la culture dans l’éveil citoyen », animée par Mustapha Benfodil, journaliste, et Habiba Djahnine, écrivaine et réalisatrice. Plus tard, une autre conférence débat, « Les mouvements sociaux au Maghreb: état des lieux et perspectives », a été animée par Fatna Afid, syndicaliste de l’Organisation Démocratique du Travail (ODT) Marocain. Elle était secondée par Maghraoui Amina, présidente du comité femme du SNAPAP et par Chahid Khalid, représentant de l’Action Jeunesse du Maroc.Dans la journée du 5 octobre un rassemblement était prévu sur la Place des Martyrs, « dans le cadre de la réappropriation de l’espace public » selon la déclaration du RAJ. Il aurait dû être suivi d’une lecture des poèmes de Mustapha Benfodil. Le rassemblement a bien eu lieu, malgré l’interdiction en vigueur depuis la marche du 14 juin 2001. Mais la lecture des poèmes a été empêchée par la police qui a contraint les participants à quitter les lieux. Devant cette intervention policière, les organisateurs ont tenté de déplacer leur rencontre poétique vers la place Alloula. En vain : la police était sur leur trace, empêchant à nouveau la lecture. Après l’interdiction d’une telle manifestation pacifique, on peut sans risque de se tromper, affirmer que les libertés sont en régression.

Amirouche Nedjaa.

Plus d'articles de : Actualité

Commentaires (12) | Réagir ?

avatar
iris fakou

"Les agents qui m’interrogeaient m’ont craché dessus, insulté et frappé à coups de pied. Ils ont fait ça parce que j’avais nié ce qu’ils voulaient me faire admettre. " Un ancien détenu, torturé par le DRS en 2005. a ce jour

En Algérie, la torture et d’autres mauvais traitements continuent d’être utilisés en toute impunité contre des personnes soupçonnées de détenir des informations concernant des activités terroristes.

Le Département du renseignement et de la sécurité (DRS), plus connu sous le nom de Sécurité militaire, est un service de renseignement de l’armée spécialisé dans la lutte antiterroriste. Ce service opère dans le plus grand secret.

Le DRS place systématiquement les suspects dans des lieux de détention tenus secrets, et les familles de ces derniers restent sans aucune nouvelle d’eux parfois pendant plusieurs mois.

Les suspects détenus par le DRS n’ont aucun contact avec l'extérieur, et des informations persistantes font état d'actes de torture et de mauvais traitements.

Alors que les déclarations obtenues par le DRS sont régulièrement utilisées par les tribunaux pour prononcer des condamnations dans les affaires liées au terrorisme, les allégations faisant état de torture et de mauvais traitements pendant la détention sous la responsabilité de ce service ne font jamais l’objet d’enquêtes.

Diverses méthodes de torture sont employées: coups, décharges électriques, ingestion forcée d’eau sale, d’urine ou de produits chimiques, et suspension au plafond. Dans la plupart des cas, les détenus ne peuvent pas consulter un avocat lorsqu’on les présente à un juge pour la première fois.

Aucune institution civile n’exerce de véritable contrôle sur les pratiques du DRS. Les procureurs n’imposent pas le respect des garanties prévues par la législation algérienne et ne semblent pas être informés régulièrement des arrestations opérées par le DRS.

Le DRS est spécialisé dans la détention et l'interrogatoire des personnes soupçonnées de détenir des informations concernant des activités terroristes, en raison de leurs relations présumées avec des groupes armés en Algérie ou avec des réseaux terroristes internationaux à l’étrangerarmée à rétablir l’ordre. Entre temps, le mouvement s’est propagé telle une traînée de poudre dans la quasi-totalité des villes algériennes. Sous l’état de siège, l’armée algérienne s’est acquittée de sa mission. Mais à quel prix ? Les pertes en vie humaine et les dégâts matériels sont lourds si on se limite juste au bilan officiel. Celui-ci fait état de 176 morts, 9000 arrestations et des milliards de dollars partis en fumée. Les chiffres sont plus exorbitants si l’on tient compte des estimations officieuses. Du coup, pour ramener le calme, Chadli a promis, dans son discours du 10 octobre, des changements profonds du système politique algérien. C’est ainsi qu’a commencé la nouvelle ère. Celle de l’ouverture. En somme, après vingt-six ans de règne du parti unique, où le système était hermétiquement fermé à tout évolution, le régime a enfin toléré le droit de créer des association à caractère politique, le droit de se présenter aux élections sans prouver son appartenance au FLN, la pluralité de la presse, etc. la question qui se pose aujourd’hui est la suivante : les dirigeants

avatar
mourad

je n'ai aucun mérite à le dire, mais pourquoi vous n'avez pas rejoint la manif!!facile de poster des commentaires!!Alors de grâce quittez de temps à autre vos claviers pour allez occuper la rue!!encore une fois je n'ai aucun mérite à le dire!!

visualisation: 2 / 12