Décès du réalisateur Khelfaoui : Un lieutenant colonel incarcéré à Ouargla

Décès du réalisateur Khelfaoui : Un lieutenant colonel incarcéré à Ouargla

Le Procureur de la république près le tribunal militaire de Ouargla a ordonné l’incarcération d'un lieutenant colonel de l'ANP accusé d'homicide sur le réalisateur- producteur de télévision Jamal Edine Khelfaoui (au centre sur la photo)à Laghouat le 20 mai dernier, annonce Echourrouk.
Le drame remonte à jeudi dernier. Le cinéaste Khelfaoui, installé à Bondy, originaire de Blida, se trouvait à Laghouat pour y tourner la seconde partie d’un documentaire consacré au chanteur de raï Cheb Hasni, abattu en 1994 à Oran, quand il s'est trouvé au centre d'une dispute, selon des témoins, pour un problème de circulation, avec le gendre de l’officier.
La tension est montée très vite et s'est ponctuée par un geste fatal : Jamal Edine Khelfaoui a reçu une balle au niveau du torse, selon un des membres de sa famille. L’officier a nié les faits.
La victime a été transféré de suite à l’hôpital avant de trouver la mort quelques heures plus tard. C’est suite à cela que le Procureur près le tribunal militaire a ordonné une autopsie qui a établie que la mort a été causée par un coup asséné au crâne.
Après audience des deux parties, l’officier de 47 ans a été mis sous mandat de dépôt avant la prononciation du verdict, suite aux plaintes déposées par les parents de la victime.

Un nouveau témoignage recueilli par le quotidien algérien El Watan (édition du 25 mai), celui de Soraya Khelfaoui, sœur du défunt, infirmière à La Salpêtrière à Paris, accrédite la thèse selon laquelle le décès serait survenu suite à un coups porté à son frère par un militaire.

« C’était mercredi après-midi, dans une ruelle de Laghouat, mon frère, en compagnie de son cousin Touzri Mohamed, a eu un échange verbal avec une personne qui s’est avérée être un militaire, raconte Soraya Khelfaoui. Ce dernier l’a malmené en lui portant un coup violent au thorax, mon frère a sorti son téléphone portable pour prendre le numéro d’immatriculation de son véhicule. Devant cet état de fait, mon frère s’est présenté à la brigade de gendarmerie pour porter plainte. Mais il a été pris de malaise, avec un pic de tension de 28, il fera une hémorragie cérébrale. Il a été transféré aussitôt à l’hôpital de Laghouat à 14 heures par mon cousin où il entrera dans un coma profond et le vendredi (22 mai), il décédera vers 16h45. Ce que je peux vous dire, c’est que mon frère Djamel, par principe, voulait tout simplement avoir des excuses ou porter plainte. Il était non-violent. Mon frère n’est pas cardiaque, il n’a aucun antécédent de santé par opposition à ce qui a été mentionné dans le rapport médical de l’hôpital de Laghouat. »

Une cousine du défunt déclarait ce week-end au Bondy Blog que Djamel Khelfaoui était mort d’une hémorragie cérébrale, sans toutefois mettre en cause un militaire.

Dans l’article d’El Watan, Khalida Toumi, ministre de la Culture, rend hommage à celui n’avait de cesse de bâtir des ponts fraternels entre la France et l’Algérie : « C’est avec une grande affliction que nous avons appris la disparition de Djamel Khelfaoui, réalisateur et journaliste reconnu pour ses films tels que "Cheb Hasni, je vis encore" et "Algérie : mémoire du raï" et aussi ses émissions "Algérie maintenant" et "C’est normal diffusées" sur différentes chaînes de télévision. » Dans un commentaire publié sur le site d’El Watan au-dessous de l’article relatant le témoignage de Soraya Khelfaoui, un internaute est explicite sur l’identité du militaire, un « lieutenant-colonel », qui aurait frappé le réalisateur.

G.K. (Avec Bondy Blog)

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Commentaires (21) | Réagir ?

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HADJAJ AHMED

rabi errahmek ahmed de boufarik tu n 'as pas ete heureux avec ta femme la 2 eme celle qui habite la chiffa tu me le disais tu etais tomber sur une personne pas serieuse elle payera ce qu 'elle t 'as fait repose en paix mon ami

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RICHAD

Se drame avec la version qui a été publiés se né qu’un mensonge sur le lieutenant colonel, quelqu’un qui a une balle au niveau du torse il va a l’hôpital au bien a la gendarmerie pour déposer sa plainte ? Seulement si un journaliste et devenu politique sa si grave.

Les dispute sa arrive toujours, le drame ou bien la question pourquoi le Procureur près le tribunal militaire a ordonné a été mis sous mandat de dépôt avant la prononciation du verdict, suite aux plaintes déposées par les parents de la victime par se que et un journaliste ou bien le militaire algérien et facile d’être inculpé ?

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