Mohamed Samraoui: “Je ne me suis pas rétracté"
Dans une mise au point adressée au quotidien El Watan et qui n'est pas encore parue, l'ancien colonel Mohamed Samraoui dément avoir reculé sur ses positions dans l'affaire Mecili.
Voici le texte de sa déclaration :
Le journaliste Said Rabia dans un article intitulé «l'ex officier des services de renseignement Mohammed Samraoui se rétracte» (El Watan édition datée du 22.12.2008) me prête avec désinvolture des propos fantaisistes que je n'ai jamais tenus.
Est-ce le fruit de son imagination ou participe-t-il à une manipulation qui vise à semer la confusion intellectuelle avec le but perceptible d'induire en erreur l'opinion publique ?
Je ne saurai le dire, par contre la seule certitude est que je maintiens l'intégralité de ma déposition faite au juge Thévenot en juillet 2003.
Si mon silence volontaire ou le fait de ne pas m'être rendu à Paris pour répondre à la convocation du juge sont interprétés à tort comme un aveu de rétractation par ceux qui cherchent à étouffer la vérité, alors ils se trompent lourdement.
La quête de vérité sur l'assassinat crapuleux d'un citoyen algérien qui militait pour l'instauration de la justice et de la démocratie en Algérie ne sera obstruée ni par les gesticulations des «bouffons du roi» qu'ils soient ministres, sénateurs, président d'une structure factice ou agents du DRS, ni par les tentatives grossières de diversion et d'intoxication.
Je me battrai jusqu'à ma dernière goutte de sang pour la manifestation de la vérité sur l'affaire Mecili, ainsi que sur d'autres dossiers liés aux assassinats politiques, aux disparitions forcées et aux crimes commis par les décideurs.
Que les citoyens ne se méprennent pas, je n'appartiens pas et je n'ai jamais appartenu à un clan du pouvoir. Mon action est dictée par la primauté du droit afin que les Algériens ne soient plus tyrannisés par la mafia qui prend en otage le pays et ses institutions et qui confisque ses richesses.
Le meilleur moyen d'envoyer Hassani aux assises est de taper sur Samraoui.
A bon entendeur, salut.
Source : Algérie-politique
Commentaires (21) | Réagir ?
La mort de Mécili est un assassinat politique décidé et exécuté par le régime d'Alger. C'est un fait que personne ne conteste. Malheurusement, le témoignage de Samraoui ne va contribuer à la manifestation de la vérité parce que le personnage est plus intéressé par s'acheter une crédibilité d'opposant après avoir sévi pendant 20 ans dans ce DRS qui l'a propulsé au grade de colonel avant de le mettre à l'abri à Bonn (de 1992 à 1996). Si ce colonel, comme il le prétend, gênait le pouvoir sanguinaire, ce pouvoir l'aurait liquidé mais ne l'aurait pas gratifié d'un poste en Europe. Ces postes sont attribiués aux plus zélés des serviteurs du système. Et si Samraoui était le patriote qu'il prétend pourquoi n'a-t-il pas quitté le DRS en 1987 quand il a été enjoint de protéger l'exécutant Amellou. De son propre aveu, il est complice.
Une question: pourquoi l'avocat de ma famille Meccili n'a pas demandé l'audition du général Belkheir qui se trouvait à Paris d'août jusqu'a novembre. Je peux attestter que Me Antoine Comte était au courant de la présence du général Belkheir à Paris. Pourquoi de son côté le juge n'a pas jugé utile de réaliser cette audition puisque il est accusé par Hicham Aboud. Qu'est ce ce qu'on attend aussi pour interroger les responsables français qui ont expulsé Amellou en 1987? Franchement, Samraoui n'a pas l'air motivé par la recherche de la vérité par des réglements de compte.
Voilà une "mise au point" qui me laisse vraiment sur ma faim. Elle dit trop ou pas assez!A moins que j'ai raté un épisode de ce mauvais feuilleton "Hassani".
Tout en m'inclinant sur la mémoire de maître Mecili.
PS:Juste une remarque qui n'a rien à voir: Beaucoup de forumistes tapent sur le journal "Liberté" (j'écris ton nom pour paraphraser Wamar Athali dans ce même topic). Personnellement, je ne rejette rien en bloc. Je continue à apprécier les chroniques de de Mr Hammouche et les dessins de Dilem, entre autres...