Seul le chef de l’Etat porte la responsabilité des maux actuels de l’Algérie

Abdelaziz Bouteflika porte l'entière responsabilité de la situation actuelle.
Abdelaziz Bouteflika porte l'entière responsabilité de la situation actuelle.

Nombreux sont les "discoureurs" politiques, pour une raison ou une autre, qui disent et écrivent ne pas s’en prendre à la personne du président, mais à sa politique.

Pour certains, malgré sa démarche personnelle erronée et avéré et son comportement égoïste et orgueilleux antinational, nous ne devons pas dénoncer sa gestion sournoise et opaque, son abus d’un pouvoir absolu et ses appétits voraces. Aux yeux de ces messieurs et dames, c’est un crime de lèse-majesté. Il serait plus judicieux patriotique et décent d’appeler un chat, chat avec ses critères et sa gourmandise.

C’est à travers la gestion arbitraire de M. Abdelaziz Bouteflika, son ego, son obstination et son avidité du pouvoir que l’Algérie a sombré dans ce climat délétère de suspicion et d’incertitude. Ce n’est qu’au moment où l’Algérie prend de l’eau de toutes parts que le potentat "providentiel" sort de son amnésie dorée pour ordonner à sa cohue de dire la vérité au peuple. Mais quelle vérité ?

Un chef de l’Etat, qui plus de 15 années s’est muré dans le mensonge, l’opacité, les intrigues et la tricherie, se veut au-dessus de tout soupçon et prétend, avec sa vérité, devenir aujourd’hui crédible !! Cela s’apparente à une manœuvre aux desseins inavoués.

Des années durant, tous les experts nationaux s’accordent à prévoir que la politique irrationnelle de ce dernier mène droit au mur, mais lui, fidèle à son mutisme, est resté sourd aux mises en garde. Par opiniâtreté et duplicité, il a continué dans les errements qui ont résulté les échecs et la situation catastrophique ambiante qui n’augure rien de bon pour l’Algérie et les futures générations. Ce n’est qu’après que lui et sa cour se sont prémunis de la faillite financière de l’Algérie qu’il commence à coller les morceaux des débris de sa politique sur le dos des plus démunis, tandis que les barons du régime, les richissimes hommes d'affaires, les larrons et autres prédateurs qui le soutiennent sont épargnés des restrictions financières et même exonérés des taxes.

Sans état d'âme, ni pudeur, toute la caste de la régence et sa clientèle ne se gênent plus de continuer leur train de vie démesuré, avec l’argent du contribuable, parfois illicitement acquis. Les preuves sont données par l’APN des beni-oui-oui, qui se discrèdite davantage avec l’opulente prime de fin de mandat et, les gérontes du régime qui continuent de se soigner à l’étranger.

Pourquoi avons-nous accepté notre déchéance et une si longue gestion maffieuse ?

Comment peut-on faire confiance à un régime illégitime décadent et indécent qui manque de crédibilité et de patriotisme ?

Comment, aujourd’hui, peut on croire à un redressement avec une clique d’aventuriers sans scrupule qui a échoué avec un copieux matelas de la rente ?

En ce moment, c’est le retour au discours populiste, des bobards à l'approche des élections à la Naegelen, où le quota est en cours d’être fixé. Chacun fait de son mieux, en faisant rappeler son allégeance et son obédience au maître, au dépend de l’Algérie. Le culte de la personnalité oblige, pour avoir une place au soleil, dans une assemblée qui n’a pas de raison d’être, mais sert de vitrine "démocratique" au pouvoir envers l’opinion internationale. Mais dans son fonctionnement, elle est l’opprobre du pays et la camarilla du prince. La nouvelle commission électorale désignée par ce dernier, ne changera en rien à la fraude.

La loi des finances 2017 est une perfidie à l’encontre du peuple algérien. Elle est contraire aux valeurs de solidarité nationale, pérorée sur tous les toits. Elle élargit le fossé entre les couches sociales. Les couches moyennes et précaires en subiront inévitablement les conséquences assez rapidement.

"Le président", aujourd’hui malade, par sa fuite en avant, il démontre qu’il est indécrottable. Le bilan désastreux de ses quatre frauduleux mandats se résument comme suit : le "frelatage" des valeurs millénaires du pays, la pollution des mentalités citoyennes, l’altération et l’acculturation de l’Algérie...

Faut-il s'attendre alors que le président prenne ses responsabilités en conséquence ? Il est malheureusement peu probable tant le mea culpa n'est pas dans l'ADN des occupants du pouvoir en Algérie.

Ali Bendifallah

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Commentaires (8) | Réagir ?

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msilaDSP DSP

merci

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gestion

merci

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