Assassinat de Lounès Matoub : de nouveaux éléments découverts ? (Vidéo)

Lounès Matoub assassiné le 25 juin 1998.
Lounès Matoub assassiné le 25 juin 1998.

Invitée de l’émission Art et Société de Kamel Tarouiht sur le plateau de BRTV(*), jeudi 06 avril, Malika Matoub, sœur du regretté Matoub lounes, affirme détenir de nouveaux éléments sur l’assassinat de son frère. Des éléments qu’elle aurait reçus (entre autre) de la part de Noureddine Ait Hamouda, qui lui permettront –dit-elle- la réouverture du dossier devant la justice algérienne.

Par Hebib Khalil

En 2008 déjà, elle disait avoir déposé une plainte contre X, en citant à comparaître (en qualité de témoins) 52 personnes, qui ne se seraient jamais manifestées. Des personnes parmi lesquels on retrouve des personnalités du RCD, du FFS ainsi que des journalistes. Les plus connus d’entre eux sont : Saïd Sadi, Amara Benyounes, Khalida Toumi, Ould Ali El Hadi, Noureddine Aït Hamouda du parti du RCD et Ahmed Djeddai du FFS.

Elle affirme avoir rencontré bon nombre d’entre elles, mais que seules deux personnes seraient prêtes à témoigner, à savoir : Aït Hamouda et Benyounes. Lors de cette interview, l’animateur avait rappelé que Noureddine Ait Hamouda ne pouvait apporter aucun élément nouveau, puisque pour lui les assassins de Matoub sont connus et se nomment Medjnoun et Chenoui.

À cela, l’invitée du jour réplique et atteste qu’il y aura d’autres éléments qui seront révélés lors du nouveau procès. Elle dit également ne pas avoir d’autres choix que de mener ce dossier devant la justice algérienne, même si elle croit que le caractère politique de cet assassinat, entamerait sérieusement la crédibilité du procès!

Sur l’insistance de l’excellent Kamel Tarouiht, Malika Matoub finit par dévoiler certains détails notamment en ce qui concerne l’enquête menée par un organisme international, qui aurait utilisé des techniques très avancées pour réaliser une étude balistique, une reconstitution des faits et une analyse ADN.

L’enquête a été surtout effectuée sur le véhicule de Lounès Matoub, et aurait apporté des éléments assez consistants, selon la soeur du chanteur assassiné le 25 juin 1998 par un groupe armé à son retour de Tizi-Ouzou.

Malika Matoub a minimisé le fait que le véhicule du défunt, ait été déplacé du lieu du crime par la gendarmerie, ce qui aurait eu pour objet, selon l'animateur de l'émission, la suppression d'éléments d’enquête.

La soeur du "barde flingué" qui déplore sa situation, affirme mener seule avec sa famille, le combat, sans soutien aucun des personnalités de la Kabylie depuis 18 ans, alors que le combat pour la vérité est, selon elle, «L’affaire de tous».

Enfin. Malika Matoub dit qu’elle n’est animée que par la seule quête de vérité, sans vouloir régler de compte, son rapprochement avec Ait Hamouda (notamment lors de la commémoration de la disparition du colonel Amirouche) ne serait motivé que par cette volonté de retrouver les assassins de son frère.

H. K

L'entretien

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Commentaires (4) | Réagir ?

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gtu gtu

merci

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s@ber68 .

Combien de crimes politiques sont restés sans procès et impunis, ça fait partie des habitudes de ce régime qui agit dans l’opacité et la manipulation. Je crois pas que les nouveaux éléments avanceront le dossier sur la vérité de la mort de Matoub, il finira dans les oubliettes de l’histoire, comme Krim, Khider, Chaabani, Chebou, Medeghri, Mecili, Boudiaf, Merbah et d’autres

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