La Banque mondiale publie «Doing Business 2009» : L’Algérie affiche beaucoup de retard

La Banque mondiale publie «Doing Business 2009» : L’Algérie affiche beaucoup de retard

Les rapports de la Banque mondiale sur les facilités de faire des affaires se suivent et se ressemblent pour l’Algérie qui continue à évoluer au-delà de la 120e position dans un classement qui met en avant les forces et les faiblesses de 181 économies dans le monde.
Avec un classement de 132e dans le «Doing Business 2009», l’Algérie n’arrive même pas à s’imposer dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) puisque sur 19 pays de cette région répertoriés dans le rapport, l’Algérie n’occupe pas mieux que la 15e position, devançant simplement la Syrie, l’Iran, l’Irak et Djibouti. Il s’agit du troisième rapport consécutif du genre dans lequel l’Algérie perd du terrain par rapport à ses classements précédents, avec un recul de 16 places depuis le Doing Business de 2007 dans lequel elle était classée 116e et de celui de 2008 qui la positionne à la 125e place.
Il faut dire que l’Algérie a vu ses performances reculer sur 8 des 10 indicateurs pris en considération par la Banque mondiale pour établir son classement de 2008 et qui sont la création d’entreprises, l’emploi, le commerce transfrontalier, la protection des investisseurs, l’accès au crédit, l’obtention de permis, le payement des impôts, le transfert de propriété, l’exécution des contrats et la fermeture d’entreprises. Le seul compartiment dans lequel le pays a connu une légère amélioration est celui de l’emploi, gagnant une place pour passer de la 119e place dans le rapport de 2008 à 1a 118e dans celui de 2009. Les résultats demeurent cependant mitigés sur ce chapitre puisque la Banque mondiale a calculé l’indice de rigidité de l’emploi en Algérie à 48 sur 100. Un indice qui fait de l’Algérie l’un des pays les plus rigides en matière de recrutement et de licenciement dans la région MENA avec le Maroc et la Tunisie qui affichent respectivement des indices de 63 et de 49 sur 100. Dans le détail, la BM explique ce manque de flexibilité par des difficultés en matière de recrutement avec un indice de 44, des heures de travail avec un indice de 60 et des licenciements avec un indice de 40. Cependant, en matière de coûts de licenciement, l’indice de l’Algérie est l’un des plus faibles dans la région MENA avec 17 semaines de salaires contre 132 semaines pour l’Egypte, leader du classement.
Toujours autant de difficultés à démarrer une activité
Selon Doing Business 2009, la création d’entreprises, l’accès au crédit et la protection des investisseurs sont les trois aspects sur lesquels l’Algérie a enregistré le plus de recul, perdant respectivement 8, 5 et 4 points. En matière de création d’entreprises, l’Algérie avec 14 procédures est le pays le moins performant de la région MENA quant on sait que le Liban, en tête de classement, n’a besoin que de 5 procédures. Outre les 14 procédures, le démarrage d’une activité en Algérie nécessite 21 jours, contre à peine 6 jours dans un pays comme la Qatar et représente 21 % du revenu par habitant contre 0,6 % au Bahreïn par exemple. Sur le chapitre de l’accès au crédit, l’Algérie ne fait guère mieux avec un indice de 3 sur 10 seulement en matière de «droits légaux», ce qui signifie, selon la Banque mondiale que les lois en vigueur ne favorisent pas un large accès au crédit. D’autre part, le pays n’obtient que 2 sur 6 en matière de qualité et d’accès à l’information relative au crédit.
En matière de protection des investisseurs, et bien qu’elle ait connu un recul de quatre places par rapport au précédent rapport, l’Algérie arrive tout de même à bien se positionner dans la région MENA où elle occupe la 6e place avec un indice de 5,3 sur 10.
Les performances de l’Algérie, s’agissant du commerce transfrontalier, n’ont pas beaucoup changé par rapport à 2008 puisque le pays n’a perdu qu’une seule place dans ce domaine. Les conditions dans lesquelles s’effectuent l’import et l’export sont cependant toujours aussi contraignantes avec notamment la nécessité de fournir 8 documents pour l’export et 9 pour l’import. Une opération d’exportation nécessite 17 jours et coûte 1 248 dollars par container, alors que la moyenne régionale est de 1 024 dollars par container. Quant aux opérations d’importation, elles durent en Algérie 23 jours et coûtent 1 428 dollars, alors que dans un pays comme les Emirats arabes unis, elles ne prennent que 10 jours et ne coûtent que 587 dollars par container.
L’institution financière internationale souligne dans son rapport qu’il n’y pas eu de réformes majeures engagées par l’économie algérienne au cours de l’année 2008, contrairement à d’autres pays de la région MENA.

Source : J.I.

Plus d'articles de : Actualité

Commentaires (17) | Réagir ?

avatar
abdelkader

tant que nos cracks non pas compris

ou font semblent de ne pas comprendre pour des raisons de backchich ?!

que pour applaudir ils faut deux mains!ils n'aurons rien compris a l'économie de marché!l'économie est une science sa ne s'improvise pas

si ils veulent refaire le monde a leurs guise ! ils ont qu'a demandée conseil a monsieur

ghazi hidouci professeur d'économie a l'université d'artois (france) et ancien ministre de l'économie algérienne pour la leçon !

ps :a un algerien! bouteflika se fait soignée en suisse et ouyahia

a ces enfants en europe c'est la politique a deux vitesse mon ami!

avatar
Un algérien

Il n y a pas plus mauvais qu’un pas en avant et pas en arrière. Vous avez vu le dernier discours de Bouteflika et les mesures d’Ouyahia sur le patriotisme économique. Un pays communiste pur et dur comme la Chine a compris l’utilité de s’ouvrir économiquement. En Algérie, on doute toujours sur l’économie de marché.

visualisation: 2 / 17