Les factures d'importation du sucre et du lait en recul sur les 11 mois

La baisse mondiale du prix du lait a profité à l'Algérie.
La baisse mondiale du prix du lait a profité à l'Algérie.

Les importations de sucre ont reculé de plus de 20% en valeur et de plus de 6% en volume durant les onze premiers mois de l'année 2015 comparativement à la même période de 2014, a appris l'APS auprès des Douanes. Le recul global des prix mondiaux a permis la baisse de l'enveloppe des importations.

De janvier à fin novembre, les importations de sucre (de betterave brute, de canne à sucre, sirop de lactose et lactose à l'état solide) ont diminué à 654,68 millions usd contre 825,15 millions usd (-20,66%) entre les deux périodes de comparaison, selon le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis). Les quantités des importations de sucre ont atteint 1,71 million de tonnes (t) contre 1,83 million t (-6,62%).

La facture a diminué dans le sillage du recul des prix à l'importation des sucres roux et blanc sur les marchés mondiaux en raison d'une dépréciation de la monnaie brésilienne par rapport au dollar et d'une meilleure récolte de canne à sucre prévue.

Premier producteur mondial de sucre, le Brésil table sur une récolte record de canne à sucre de 604 millions de tonnes sur 2015-2016. La canne est à l'origine de 80% de la production mondiale de sucre. En 2014, les importations de sucre se sont chiffrées à 861,05 millions de dollars, rappelle-t-on.

Les quantités importées du lait ont baissé de 5%

La facture d'importation de lait a chuté de plus de 45% sur les 11 premiers mois de l'année 2015 par rapport à la même période de 2014, alors que les quantités importées ont diminué de seulement 5%, a appris l'APS auprès des Douanes.

La facture des importations du lait en poudre, crèmes de lait et matières grasses laitières, utilisées comme intrants dans la filière laitière, a atteint 1,008 milliard de dollars (md usd) contre 1,84 md usd à la même période de 2014 (-45,22%), selon le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis).

Les quantités importées ont diminué de 5,09% pour s'établir à 351.728,48 tonnes (t) contre 370.602,68 t, détaillent les données du Cnis.

Si la facture des importations de lait a fortement diminué malgré une très faible réduction des quantités importées, c'est que les prix à l'importation ont fortement chuté dans les marchés mondiaux de ce produit alimentaire.

En effet, les cours mondiaux des poudres de lait ont reculé de 43,5% sur les 10 premiers mois de 2015 par rapport à la même période de 2014 passant à 2.834 dollars/tonne contre près de 5.000 dollars/tonne entre les deux périodes de comparaison, avait indiqué récemment une analyse des prix des produits alimentaires importés élaborée par le ministère du Commerce.

A rappeler qu'en 2014, les importations de lait en poudre et matières premières laitières se sont chiffrées à 1,91 md usd pour une quantité de 395.898 t.

Afin de réduire les importations de ce produit subventionné et promouvoir la filière laitière nationale, de nouvelles mesures ont récemment été décidées par le gouvernement en faveur des éleveurs et des opérateurs de ce secteur en augmentant la subvention du lait cru et en encourageant l'investissement dans la production laitière et de l'alimentation.

Le gouvernement a décidé que le prix de référence du litre de lait cru de vache soit fixé à 50 DA, à savoir 36 DA le prix de cession du lait cru aux laiteries et 14 DA de subvention de l'Etat, contre respectivement 34 DA et 12 DA auparavant.

En réponse à la préoccupation des éleveurs relative à l’accès à l’aliment de bétail et à la régulation du marché de ce produit, il a été décidé d'approvisionner directement les éleveurs en matière de son (résidu de mouture de blé).

Par ailleurs, d'autres mesures de facilitation à moyen terme ont été prises par le gouvernement afin d'asseoir une stratégie de relance de la filière lait. Il s'agit notamment de l'accès des professionnels de la filière lait au foncier agricole pour leur permettre d’investir en amont de cette filière et concourir au développement des grandes cultures (céréales et fourrages).

Les pouvoirs publics ambitionnent, dans ce cadre, de promouvoir la création de fermes modernes intégrées pour l’élevage bovin laitier et la production de céréales et de fourrages dans le cadre de contrats-programmes.

Il s'agit aussi d'encourager l’utilisation du crédit de campagne "R'fig" pour investir dans la production des fourrages, tandis que les coopératives des éleveurs seront incitées à recourir à l’exploitation des périmètres irrigués, notamment dans les Hauts-Plateaux et le Sud.

Avec APS

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