Batna : bientôt un nouveau projet d’énergie renouvelable

La réunion des membres de l'APC et des représentants du bureau d'études français.
La réunion des membres de l'APC et des représentants du bureau d'études français.

Dans la matinée de mercredi, une réunion de travail avec un bureau d'études français a été organisée au siège de l'APC de Batna, en présence du secrétaire général, Belaribi Djamel, ainsi El-Hani Mohamed, premier adjoint maire, dans le cadre du projet européen CES-MED (Promouvoir le développement des énergies durable dans les villes méditerranéennes).

Un bureau d’études français entame une coopération de plusieurs mois avec des villes algériennes notamment la ville de Batna pour contribuer à la réalisation de leur plan d'action en faveur d’une énergie durable. Selon Nicolas Beaupied, directeur du bureau d’études, ces équipes auront donc la tâche de contribuer aux politiques énergie-climat de Batna, Boumerdès et Sidi Bel Abbès en Algérie. Sachant que ces trois wilayas sont membres de convention des maires, elles choisies par le gouvernement algérien. Interrogé à ce sujet, Mohamed El-Hani a indiqué au quotidien Lematindz que le programme CES-MED (programme de l'union européen pour l'efficacité énergétique des villes de la Méditerranée) a pour but d'assurer la formation et l'assistance technique aux autorités locales et nationales du Sud de la Méditerranée, afin de les aider à mettre en place des politiques durables. Répondant au désir d'établir des liens bilatéraux étroits avec les partenaires du Sud, CES-MED est un programme financé par l'Instrument européen de voisinage et de partenariat (IEVP), principal mécanisme financier fournissant une aide aux pays partenaires de la politique de voisinage.

La démarche consiste à obtenir le soutien des autorités nationales tout en démontrant le besoin et les avantages d’une implication forte des autorités locales dans des politiques et mesures de développement durable. Celles-ci doivent avoir un impact direct au niveau territorial, dans des domaines comme l’énergie, le traitement des déchets, le transport public, etc. Cet effort implique une plus grande sensibilisation des populations locales à l'égard des politiques durables locales, un partage des connaissances et l'établissement de partenariats solides entre les collectivités territoriales de l'Union européenne et de la région sud méditerranéenne. Il est à signaler que l’objectif du projet CES-MED est également de promouvoir l’adhésion des municipalités de ces pays à la «Convention des maires» (CdM), principal mouvement européen associant les autorités locales dans un engagement volontaire pour favoriser l’efficacité énergétique et l’usage des énergies renouvelables sur leurs territoires. Le projet propose ainsi un soutien direct aux municipalités en matière d’expertise technique et de formation pour la préparation de plans d’action en faveur de l’énergie durable (PAED), lesquels sont obligatoires pour pouvoir adhérer à la CdM. Pour démontrer son intérêt, le plan d’action doit devenir un véritable programme opérationnel. Il doit permettre aux autorités locales de mettre en œuvre des actions concrètes, dont les résultats seront une plus grande maîtrise énergétique et une baisse des émissions de CO2 (gaz carbonique).

Le projet CES-MED, dans le cadre d’une étroite collaboration avec les municipalités du Sud et leurs points focaux nationaux, a finalisé l’adhésion de nombreuses villes à la Convention des maires. Les municipalités algériennes - appuyées par Transitions - sont donc en voie de les rejoindre. Cette étude du projet a été proposée durant l’année passée, c’est-à-dire 2014 et sera réalisée dans les mois à venir, apprend-on.

Abdelmadjid Benyahia

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