Peugeot Citroën prévoit de lancer son usine au Maroc

Après Renault, c'est Peugeot qui souhaite bâtir son usine au Maroc.
Après Renault, c'est Peugeot qui souhaite bâtir son usine au Maroc.

PSA Peugeot Citroën pourrait annoncer prochainement un projet d'usine au Maroc, a-t-on appris vendredi auprès d'une source proche du groupe, et jeter son dévolu sur la zone franche de Kenitra.

Après Renault qui a déjà installé son usine, PSA réfléchit à le rejoindre "à moyen terme". Le site, qui afficherait une capacité de production initiale de l'ordre de 100.000 unités, pourrait être annoncé dès le mois de juin, a ajouté la source, confirmant une information de l'agence Bloomberg.

Un porte-parole de PSA a déclaré que le groupe "se concentre actuellement sur le développement de ses ventes avant d'envisager une présence industrielle" au Maroc. "A moyen terme, on réfléchit à une présence industrielle pour accompagner le développement des marques dans la région", a-t-il ajouté, tout en précisant que si le Maroc fait partie des options à l'étude, il n'est pas le seul pays.

PSA a déjà produit des voitures sur le sol marocain par le passé, mais à l'heure actuelle l'usine Somaca de Casablanca, dont il détient toujours 20%, fabrique intégralement pour Renault en vertu d'un contrat courant jusqu'en 2017.

"La zone franche 'Atlantic Free Zone' de Kenitra est le seul scénario, car là est la disponibilité", a indiqué une autre source, proche du dossier. La deuxième grande zone franche du Maroc, celle de Tanger, est quant à elle largement occupée par Renault, arrivé sur place en 2012.

Reuters a rapporté fin 2014 que le Maroc, où PSA a externalisé des activités de R&D pour profiter de coûts salariaux quatre fois inférieurs à la France, faisait partie des projets du nouveau président du directoire Carlos Tavares, mais la priorité à ce moment-là allait au rééquilibrage des capacités de production existantes en Europe.

Une zone franche, comme Tanger sur la côte nord du pays, ou Kenitra sur la côte ouest, permet aux industriels de bénéficier pendant 25 ans d'un régime fiscal très avantageux sur leurs exportations.

L'Afrique fait partie des priorités de développement de PSA, et le groupe a signé l'an dernier un accord d'assemblage au Nigeria. De Tanger, Renault exporte notamment son monospace low cost Lodgy vers tout le pourtour méditerranéen, y compris en Europe.

Avec Reuters

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omar Demdoum

1 Historique de la SOMACA

2 La privatisation

3 La vente à Renault

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Historique de la SOMACA[modifier | modifier le code]

1959 : création – montage en CKD modèles Fiat Auto et Simca.

1962 : montage 4 modèles Fiat et 2 Simca : production 2. 247 unités.

1966 : accord avec Renault pour montage un véhicule – production 1968 : 10 000 unités.

1969 : accord avec Austin,

1970 : accord avec Opel.

1975 : production maxi : 25 216 unités

1980 : production tombe à 16 000 unités

1995 production totale : 8 482 unités,

Juin 1995 : accord de coopération sur 8 ans avec Fiat Auto SpA pour programme VP économique. Fiat Uno dès 1995 et Fiat Palio & Fiat Siena à partir de 1997.

1996 : accord avec Renault pour montage VUL Kangoo,

2000 : production 9 292 VP Fiat,

2001 : production 10 723 VP Fiat,

2002 : production 8 912 VP Fiat.

2003 : fin production Fiat le 31 décembre suite au non renouvellement du contrat avec l'État marocain qui avait décidé de vendre à Renault.

Production cumulée entre 1962 et 2006 : 745 870 unités (voitures + camions). La moitié sous la marque Renault et plus de 200 000 sous licence Fiat.

La SOMACA a assemblé la Simca 1000, les Fiat 1100-103, Fiat 124, Fiat 125, Fiat 128 et Fiat 131 ; puis les Renault 4 et 8. Le capital de la SOMACA était alors réparti entre le Royaume du Maroc (46 %), Fiat SpA (20 %), Simca-Talbot-Peugeot (20 %), privés marocains (14 %)

En 1995, le gouvernement marocain a, de nouveau, sélectionné Fiat Auto pour produire une voiture économique adaptée aux besoins des marocains, la Fiat Uno suivie des Fiat Palio et Fiat Siena. Le groupe italien a arrêté sa production en fin 2003.

Depuis 2005 Renault détient désormais 54 % du capital de la SOMACA, après avoir racheté la totalité de la part que détenait Fiat Auto Spa pour un montant 4, 5 millions d'euros, soit l'équivalent de 20 % du capital.

L’assemblage de la Dacia (filiale du groupe Renault) Logan a débuté au cours du second trimestre de 2005, avec pour objectif de produire 30 000 exemplaires par an, dont la moitié pour l’exportation à destination des pays de la zone et du Moyen-Orient dans un premier temps.

Le projet de voiture économique par Renault bénéficie de gros allègements au niveau des taxes : un tarif douanier nul sur les collections CKD au lieu des 2, 5 % pour le régime commun et un prélèvement fiscal à l’importation quasi nul au lieu de 15 %, un taux de TVA de 7 % au lieu de 20 %.

La privatisation[modifier | modifier le code]

L’industrie automobile marocaine, longtemps dominée par des groupes étrangers, italien, anglais, allemand et français, commence à s'ouvrir à la concurrence. Il s'agit d'une industrie de sous-traitance et de montage : les Fiat Uno, Palio et Siena - Renault Logan et Kangoo - Partner et Berlingo de PSA sont montés par SOMACA avec une part d'intégration locale. Avec 54 928 véhicules neufs vendus en 2004, le secteur emploie plus de 30 000 salariés.

Le marché automobile marocain est sous équipé avec 1, 5 million de véhicules pour 30 millions d'habitants, son développement est donc potentiellement considérable. Les plus grands constructeurs internationaux sont présents au Maroc et on pourrait s'attendre à une forte croissance de la production du secteur aussi bien pour le marché interne que pour l'exportation, le Maroc représente 3 % des exportations d'équipements automobiles de la zone MEDA.

La Somaca était prête pour sa privatisation en fin d'année 2002. Sa capacité actuelle a été portée par Fiat à 60 000 véhicules par an.

Grâce à l'engagement du constructeur italien Fiat, la remontée de la pente fut dure mais est finie pour Somaca. L’entreprise marocaine de montage automobile, qui aurait dû être privatisée au cours de l’année 2003, respire. En tout cas, son PDG, M. Ali Ghannam, était confiant en l’avenir. Bien que la production de la Somaca n’atteigne pas le seuil critique nécessaire à l’industrialisation, M. Ghannam compte, pour survivre, profiter de la tendance mondiale des grands constructeurs pour les petites séries de voitures. Mais, avenir assuré ou non, le gouvernement comptait bien se défaire des 38 % du capital qu’il conserve encore au sein de l’entreprise. Selon Alami Tazi, ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat déclarait "le Département de l’Industrie veillera à ce que l’opération de privatisation de la Somaca se fasse dans des conditions qui garantiront l’activité de montage, notamment en favorisant son acquisition par un constructeur automobile qui puisse l’intégrer comme site de production dans son réseau mondial".

Le constructeur italien Fiat SpA paraissait bien désigné pour cette opération puisqu’il détenait, comme le français Peugeot, près de 20 % du capital de l’entreprise. En outre, il a accompagné tout le processus de mise à niveau de la Somaca, puisque c’est le projet industriel de Fiat qui l’a sorti de l’ornière. Plus de 300 millions de DH ont été investis dans l’outil de production. L’entreprise a réussi sa mue d’entreprise moribonde en une société viable. Sa capacité actuelle tourne autour de 30 000 véhicules par an avec un poste de travail ; si la demande l'exigeait, elle doublerait sa production en optant pour le travail à deux postes. Elle a été certifiée Iso 9002 à la fin de l'année 2000.

En 1999, la Somaca a produit plus de 63 800 véhicules économiques, dont près de 45 600 voitures particulières et 18 200 en VUL. Le taux d’intégration locale a dépassé les 50 % pour le projet Fiat, ce qui fait près de 160 millions de DH de chiffre d’affaires pour la sous-traitance.

La vente à Renault[modifier | modifier le code]

La compagnie française a dû investir 4, 5 millions d’euros dans cette opération de contrôle de la société marocaine. Avec cette nouvelle participation, Renault détient les 20 % du capital de Somaca qui étaient en possession du groupe italien, Fiat-Auto SpA.

En 2003, Renault avait acquis 26 % du capital de Somaca après que Fiat Auto SA ait décidé d’arrêter la production de sa gamme de voitures Uno, Palio et Siena à la fin 2003, suite à la fin de son contrat avec le Maroc.

En 2004, Somaca monta le multispace Kangoo pour le compte de Renault et Berlingo et Partner pour le compte de PSA. La production de Dacia Logan ne commença qu'en juin 2005, destinée au marché marocain et à l'exportation avec l'objectif d'arriver à 30 000 unités par an.

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haroun hamel

Ils installeront bientôt une petite unité de montage à arzew, financée en grande partie par l'algérie, qui produira un véhicule invendable en dehors du pays avec la garantie que l'état (Sonatrach, la poste.....) achète toute la production à un prix super rentable pour peugeot.

Pauvre pays géré par une bande de boutiquiers incapables !

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