De très graves accusations contre la présidence et le gouvernement

Louisa  Hanoune s'en prend à Bouteflika
Louisa Hanoune s'en prend à Bouteflika

Après avoir été une des plus zélés défenseurs, Louisa Hanoune sort la grosse artillerie contre le président et son gouvernement.

1.- Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs, qui lors de la dernière élection présidentielle d’avril 2014, selon les décomptes du ministère de l’intérieur a eu 154 912 voix, soit 1,37% par rapport aux votants et 0,67% par rapport aux inscrits, vient dans une interview donnée au quotidien El Watan en date du 19 février 2015 de s’attaquer avec une rare violence au pouvoir actuel, dépassant les attaques de l’opposition, et portant des accusations d’une extrême gravité.

2.- La première accusation porte sur la présidence de la république et notamment du plus haut magistrat de l’Etat, le président de la République qu’elle accuse de ne pas avoir rempli ses engagements contrairement à ses promesses électorales. Elle va plus loin, comparant la situation actuelle avec celle de la fin de règne du président égyptien Moubarak, accusant donc les proches du cercle présidentiel d’avoir le pouvoir réel qui accentuerait la déliquescence de l’Etat.

3.- Elle accuse les membres gouvernement d’être un gouvernement de «copains», excepté le ministre de l’Energie qui serait, selon elle, un des rares patriotes. Et la majorité des ministres d’incompétents, sont aux ordres d’hommes d’affaires, dont le but est de brader l’économie nationale. Elles estime qu'ils sont nuisibles aux intérêts de l’Algérie, accusant ouvertement l’actuel ministre de l’industrie.

4.- Elle accuse ouvertement le président du FCE (forum du chef des entreprises) et par ricochet tous les membres du FCE, d’être, elle n’utilise pas ses mots directement, mais indirectement de "voleurs", tendant à influencer les décisions économiques du gouvernement. Comme elle a accusé dans un passé récent la décision de la banque d’Algérie de favoriser le transfert illicite de capitaux en autorisant les privés algériens à investir à l’étranger, bien que la circulaire parle de fonds propres.

5.- Selon la déclaration de la secrétaire générale du PT, actuellement il n’y aurait pas d’institutions fonctionnant normalement, de véritable parlement qui est aux ordres (les élections passées ayant été trafiquées selon elle), pas une véritable justice également qui est aux ordres, et que l’Algérie serait au bord de l’explosion.

6.- Elle demande un remaniement gouvernemental pour mettre de l’ordre selon les axes de son parti : renforcer le secteur d’Etat dans tous les domaines, rompre les accords d'associations avec l'Union européenne et à rejeter l'adhésion de l'Algérie à l’OMC et de combattre l’impérialisme américain et européens notamment français.

7.- Selon nos informations, tant au niveau national qu’international, ces accusions sont d’une extrême gravité. Elles portent atteinte à l’image de l’Algérie tant au niveau interne qu’international, au moment des tensions géostratégiques au niveau de la région. Certes le dialogue productif contradictoire doit primer, nul n’ayant le monopole de la vérité et du nationalisme. Mais pour éclairer l’opinion publique désemparée par de telles accusations publiques, les mis en cause doivent faire réagir notamment la présidence, les ministres du gouvernement, le parlement et l’ensemble des organisations patronales du secteur privé. Il y va de la crédibilité de l’Algérie.

Dr Abderrahmane Mebtoul, Professeur des Universités, expert international

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Commentaires (21) | Réagir ?

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klouzazna klouzazna

Rappelons que cette pseudo-représentante a basculé dans le côté "obscure" au cours de l'année 2003-2004, lorsqu'un quotidien national en a fait sa une en titrant...

"L.... soutient et H.... Dénonce"!!!

ça concorde parfaitement avec le dicton populaire :

Y'KOUL FIL GHELA OU YELOUM FIL MELA"

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khelaf hellal

Qu'est-ce qui peut bien rapprocher une Trotskiste, Louisa Hanoune, soit-disante défenseuse du mouvement ouvrier, de la révolution socialiste, de la révolution marxiste- léniniste à Bouteflika grand adepte du turbo-capitalisme et de la mondialisation économique néolibérale , si ce n'est des intérêts mafieux étroits, des interêts politico-financiers qui n'ont rien à voir avec les causes et les idéaux qu'elle prétend défendre ou représenter? Ses déclarations désespérées et folles soufflant le chaud et le froid visent surtout à attirer l'attention du maitre de Céans, celui qui distribue les prébendes et les faveurs.

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