Recrudescence des vols de voitures à Béjaia

Bejaïa cherche sécurité désespérément.
Bejaïa cherche sécurité désespérément.

Le réseau de trafic et de vol de voitures est en augmentation impressionnante en Kabylie notamment ces derniers mois, a-t-on constaté localement.

A Béjaia quatre véhicules ont été volés en une seule nuit. D’après des témoins oculaires, ces vols ont été enregistrés dans les communes de Melbou, Souk El Tenine et Kherrata. Les véhicules sont de types Chevrolet, Avéo, Accent, et deux Renault Symbol.

Cela s’est produit à la fin du mois de janvier, deux jours après la manifestation contre le gaz de schiste à Béjaia. Le niveau de sécurité est estimé donc "trop faible" à l’est du littoral. Devant le manque de présence sécuritaire donc, la population locale, qui est dans la psychose, s’est organisée pour assurer sa propre sécurité. Elle procède désormais à des surveillances de nuit. Cependant, il faut aussi relever que la police locale a aussi renforcé son activité dans le but de lutter contre ce réseau de trafic et de vol.

En dépit de cela, les malfaiteurs sont revenus à la charge dans la nuit de jeudi. "Ils ont essayé de voler un véhicule de type Accent au quartier Evolutifs au centre-ville de Melbou", nous informe un habitant du quartier. Les malfaiteurs auraient pris la fuite après le déclenchement de l’alarme dudit véhicule, selon notre interlocuteur.

"La daïra de Souk El Tenine n’est pas un paradis sécuritaire. La wilaya de Béjaia est en crise en matière de carburant ; que ce soit le gasoil ou l’essence", déclare un autre citoyen habitant. La population ne sait plus à quel saint se vouer. "On pense qu’il doit y avoir un lien entre ce phénomène de vol, le manque de carburant et l’anarchie régnant dans notre région puisqu’en un mois nous avons assisté à plusieurs actions de rue. Ce qui aurait sans doute encouragé le vol", rajoute notre source.

Pour rappel, la daïra de Souk El Tenine a connu plusieurs protestations de rue. Au tout début de janvier, des citoyens ont fermé les routes nationales 9 et 43 pendant 4 jours. Ils ont réclamé la relance du projet du raccordement au gaz de ville bloqué pour cause d’un problème de litige, le réseau AEP, la réfection du réseau routier et la fibre optique.

Mounir Ait Larbi

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